Les représentant.es du Sgen-CFDT ont interpellé la Direction Générale de l'Enseignement et de la Recherche (DGER) du ministère en charge de l'Agriculture lors du Conseil National de l'Enseignement Agricole (CNEA) du 4 Juillet 2023 sur les sujets d'actualité de cette fin d'année scolaire.
Rémunération et perte d’attractivité
Le gouvernement vient de prendre des mesures concernant les rémunérations des agents de la Fonction Publique. Les attentes et les besoins sont importants, autant pour les personnels que pour le système éducatif. Le niveau et les conditions de rémunération tout au long de la carrière sont un des éléments clés de l’attractivité des métiers, à articuler avec les conditions d’exercice professionnel. L’enjeu d’attractivité est majeur tant la difficulté à pourvoir les postes ouverts aux concours s’inscrit dans la durée et s’approfondit, fragilisant le fonctionnement même du système éducatif, alimentant la dégradation des conditions de travail par l’intensification du travail de celles et ceux, titulaires, stagiaires et contractuels qui assurent au quotidien le fonctionnement de notre système de formation.
Sans surprise, l’administration n’a pas commenté ce point « rémunération ».
Concernant le Handicap et les AESH-AE
Dans le cadre de la Conférence Nationale du Handicap 2023 et de l’acte 2 de l’école inclusive, le Président Macron affirme que la hausse du nombre d’AESH « ne peut pas être la seule réponse aux besoins des élèves à besoins particuliers». «Les fonctions des AESH et des assistants d’éducation (AE) seront progressivement réformées et regroupées pour créer un métier d’accompagnant à la réussite éducative».
Pour le Sgen-CFDT, il est urgent de se questionner sur les fonctions, bien différentes, des AE et des AESH. Nous demandons l’élaboration et la mise en œuvre, dans le cadre du dialogue social avec les représentant.es concerné.es, d’un plan interministériel en collaboration avec les collectivités territoriales pour l’inclusion scolaire où chacun agira de concert à l’ambition d’une école inclusive, prémices d’une véritable société inclusive.
Luc MAURER (DGER-Adjoint) a précisé que pour le moment, ce point est à l’état de projet.
Au niveau des incivilités
La CFDT souhaite aborder l’épineux sujet du maintien de la discipline dans nos établissements et la question de l’éducation à la citoyenneté, au vivre ensemble. Les évènements de ces derniers jours ne font que renforcer cette demande. Les incivilités deviennent quotidiennes dans nos établissements d’enseignement. La CFDT demande à ce que les personnels soient dûment informés et formés des responsabilités qui leur incombent, des lois et des sanctions qui sont applicables. Il faut également que les établissements se dotent d’une stratégie éducative globale pour traiter comme il se doit ces enjeux qui deviennent vitaux.
Des expériences conduites dans certains établissements existent. Il conviendrait de les mutualiser. Il faudrait impulser une dynamique nationale dès la rentrée. Pourquoi ne pas lancer un dispositif innovant du type recherche-action animé par la DNA sur cette thématique? La création d’un groupe de travail CNEA sur ce sujet serait également pertinente pour débattre de ces enjeux. Trop de collègues se sentent actuellement démunis. Beaucoup pensent de plus en plus à quitter ce métier, pourtant si passionnant. Sans vouloir exploiter les évènements de cette semaine, la crise violente que nous traversons met au cœur de notre réflexion ce point. La réponse ne peut pas être que répressive et sécuritaire.
L’administration a pris bonne note de cette proposition et va en étudier la faisabilité.
La communication des notes d’épreuves de spécialités aux élèves
Malgré la volonté d’enrichir les dossiers Parcoursup, cette décision s’avère délétère. Faire signer des notes non officiellement harmonisées et définitives paraît manquer de cohérence. Les épreuves au printemps démobilisent les apprenants. Il faut revoir ce calendrier et étudier des alternatives. Sans quoi la reconquête de l’année scolaire n’aura de reconquête que le nom.
La DGER a précisé que le calendrier venait du ministère de l’Education nationale. Les marges de manœuvre sont étroites. La DGER va tout faire pour améliorer l’organisation existante. Elle reconnait le bien-fondé du propos.
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