Revue de presse.
FRANCE 3
Quelle mobilisation contre la réforme du collège en Bourgogne?
Le SGEN-CFDT défend la réforme
Même son de cloche pour le SGEN-CFDT Bourgogne. Dans un communiqué, ce syndicat pro-réforme (comme l’UNSA) indique que « l’apocalypse n’a pas eu lieu ». Il dresse un bilan plutôt positif de la rentrée scolaire dans les 158 collèges publics de l’Académie de Dijon, même s’il relativise : « tout n’est pas parfait et chaque établissement, même le plus préparé, connait des ajustements de rentrée ».
En dépit de la surcharge de travail pour les enseignants, occasionnée par le changement de tous les programmes, la CFDT défend encore la réforme. Pour elle, les EPI « devraient consolider les apprentissages en leur donnant plus de sens grâce à la pédagogie de projet. L’AP (l’aide personnalisée) doit permettre à tous, du plus en difficulté au plus brillant collégien, de progresser dans ses compétences ».
COURRIER PICARD
« La réforme demandera davantage de travail », confirme Sébastien Lequien, du SGEN-CFDT,
toutefois pro-réforme. « Les enseignants sont partagés entre les contre, ceux qui ont travaillé
dessus et une majorité dans l’expectative. J’ai rarement vu une telle crispation. ».
EST REPUBLICAIN
11.000 ! C’est le nombre de kilomètres parcourus au cours de la dernière année scolaire par le Dr Chantal Lecomte. Le Dr Lecomte est médecin de l’Éducation nationale dans les Vosges et déléguée académique du SNAMSPEN-SGEN-CFDT (Syndicat national des médecins de santé publique de l’Éducation nationale).
« Dans les Vosges, nous sommes trois équivalents temps plein pour 46.000 élèves de maternelle, primaire et collège », explique le médecin, soit 15.000 élèves par équivalent temps plein alors même que « selon les préconisations nationales, nous devrions avoir des secteurs de 5.000 élèves ».
Le Dr Chantal Lecomte est en charge d’un vaste périmètre, très diversifié, comprenant des zones en REP (Réseau d’éducation prioritaire) et s’étendant du pied du col du Donon aux confins de l’Alsace, jusqu’à Châtel, Golbey en passant par Senones, Raon-l’Étape, Charmes, Rambervillers… Autant dire que le médecin doit veiller à « bien penser » ses journées afin de les rentabiliser.
Face à la pénurie, les médecins de l’Éducation nationale « se trouvent dans l’obligation de prioriser la plupart de leurs actions », rappelait en juin dernier dans une lettre à la ministre de l’Éducation nationale le SNAMSPEN. « Notre priorité va aux enfants malades et handicapés », témoigne le Dr Lecomte.
La « frustration » est souvent « grande de ne pouvoir se démultiplier », avoue le médecin. « Dans les Vosges, nous nous efforçons de couvrir l’ensemble du département, en favorisant les secteurs géographiques isolés et ceux en grande pauvreté, conformément aux priorités académiques. Or notre vœu serait de pouvoir faire du dépistage précoce de tout ce qui peut nuire aux apprentissages, avant le CP. » Aujourd’hui, poursuit le Dr Lecomte, « nous sommes obligés de demander aux enseignants de nous signaler les enfants en difficulté […]
« Les postes existent mais ils restent vacants », rappelle encore le Dr Lecomte. « Les jeunes médecins vont là où les salaires sont attractifs. Notre métier gagnerait à être reconnu, valorisé. Nous exerçons un métier passionnant, varié, aucune journée n’est identique », plaide le médecin. « À l’interface du système de santé et du système éducatif, nous sommes acteurs de la réussite scolaire. »
FRANCE BLEU
Le Sgen-CFDT parle de phase de « construction » et veut laisser le temps à cette réforme de s’installer. Plusieurs candidats potentiels à l’élection présidentielle promettent d’ores et déjà son abrogation.
LE PARISIEN
Même sentiment du côté de la Sgen CFDT 91, qui a préféré s’abstenir lors du vote. « Nous comptons plus d’ouvertures que de fermetures, c’est déjà un bon point. Mais nous manquons de professeurs, regrette une responsable du syndicat. Beaucoup de contractuels ont été embauchés. Le souci, c’est qu’ils ne sont pas formés. »
REPUBLICAIN LORRAIN
Pas assez de salles à Maurice-Barrès ? « Ce n’est pas tout à fait juste », précise Benoît Guillot (SGEN-CFDT). Le souci provient de leur taille : en langue vivante ou en sciences, elles sont limitées à 15 places, pour des effectifs pouvant atteindre les 26. D’ailleurs, vis-à-vis du règlement on se situe vraiment juste en deçà de la limite maximale tolérée pour un établissement en Rep (Réseau d’éducation prioritaire). Ce qui est le cas du collège jovicien. »Seulement, pour les syndicalistes, les soucis ne sont pas nouveaux, et cette fois ils sont décidés à aller jusqu’au bout pour obtenir gain de cause. « Nous avons déposé un préavis de grève pour mardi prochain. Que ce soit les personnels enseignants, administratifs, ou s’occupant de la vie scolaire. L’idée est d’être présent devant les grilles pour expliquer aux parents nos revendications. Vraiment il ne s’agit pas d’un caprice d’enseignants. C’est pour les élèves que nous faisons cela », se défend Benoît Guillot, qui étaie son raisonnement : « Il existe une classe mobile occupée par la salle de permanence. Avec l’octroi d’une seconde salle mobile, nous pourrons y transférer le bureau des surveillants. Ce qui apporterait une certaine cohérence. Ce bureau est actuellement installé dans une grande salle, laquelle pourrait être libérée et servir à des cours. » Et le syndicaliste de poursuivre : « II n’y a aucune salle de réunion, on se sert de celle dédiée à la restauration. Il n’y a pas de foyer. Mais on sait que tout ne peut être fait, qu’il s’agit d’une situation transitoire. Le nœud du problème c’est l’octroi d’une seconde salle mobile. »
COURIER PICARD
À force, on n’osait plus y croire… Et pourtant, le conseil d’administration de l’Université de Picardie Jules-Verne est cette fois bien au complet. Le 1er septembre, Solange Sarrat-Langer, candidate présentée par le SGEN-CFDT, a été élue par 21 voix contre 11 au poste de la personnalité extérieure représentant le monde salarié. Rappelons que la démission surprise d’une autre représentante du même SGEN-CFDT, le surlendemain de son élection en juin dernier, avait ouvert une nouvelle crise au sein du conseil d’administration qui ne parvient pas, depuis le 15 mai, à se mettre d’accord sur l’élection d’un nouveau président pour l’UPJV.
INFOS DIJON
Une semaine après la rentrée, le Sgen-CFDT pose un premier constat sur la réforme du collège telle qu’elle a été déclinée dans les 158 collèges publics de l’académie. Force est de constater que l’apocalypse annoncée par certains n’a pas eu lieu. La rentrée s’est faite, dans des conditions très variables, mais les élèves ont bien regagné leurs classes et ont suivi leurs premiers cours.
La mise en œuvre de la réforme dépend étroitement de l’anticipation et de la préparation des équipes l’année dernière. Lorsque direction et/ou équipe pédagogique l’ont préparée , AP (Aide Personnalisée) et EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) sont prêts ou en phase de finalisation. Certains collèges ont même prévu du temps de concertation pour les équipes disciplinaires, voire tous les collègues. Ailleurs, les choses se mettent en place doucement, ou dans la douleur, car l’urgence complique le travail.Malgré ces difficultés, le Sgen-CFDT Bourgogne continue d’affirmer que cette réforme a des aspects positifs. Pour les élèves, les EPI devraient consolider les apprentissages en leur donnant plus de sens grâce à la pédagogie de projet. L’AP doit permettre à tous, du plus en difficulté au plus brillant collégien, de progresser dans ses compétences.
Pour les enseignants, les nouveaux programmes sont moins dirigistes et donnent plus de liberté dans les choix pédagogiques. Les professeurs ne sont plus seuls face à leurs élèves, enfermés dans leur discipline, mais acteurs des choix pédagogiques de l’établissement, élaborés en équipe disciplinaire et équipe éducative car AP, EPI et programme par cycle nécessitent un travail collectif.
LE MONDE
Le SGEN-CFDT a saisi l’occasion pour proposer, mardi 6 septembre, une réforme du bac « pour sauver le lycée », relate le site VousNousIls, notamment en passant au contrôle continu intégral
LE POINT
SUD OUEST, L’EXPRESS, LIBÉRATION, LA CROIX,FRANCE INFORéforme du collège : appel à la grève des profs jeudi
Pour Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-CFDT, également favorable à la réforme, « ça se passe bien » en gros dans un quart des collèges, « mal » dans 15 %, tandis que dans 60-65 % des établissements, « c’est en construction, il y a un temps nécessaire à l’appropriation de la réforme ». Reste qu’une partie des enseignants peut, sans participer à la grève, appliquer la réforme a minima et jouer la montre en attendant une éventuelle abrogation, promise par plusieurs candidats aux primaires après l’élection présidentielle.
20 MINUTES
Le syndicat SGEN-CFDT a, quant à lui, dénoncé dans un communiqué une manœuvre budgétaire « inacceptable », qui « révèle surtout l’insuffisance des moyens accordés aux universités ».
LE MONDE
Le syndicat SGEN-CFDT a, de son côté, dénoncé dans un communiqué une manœuvre budgétaire « inacceptable », qui « révèle surtout l’insuffisance des moyens accordés aux universités ».
LE PARISIEN
« Filtrer tous les étudiants ? C’est impossible », tranche Franck Loureiro, du syndicat de l’éducation Sgen-CFDT. « Pour les seules patrouilles de vigiles dans toutes les universités, il faudrait entre 40 et 45 MEUR », croit savoir le syndicaliste qui ne décolère pas : les 30 M€ à disposition est une somme que les universités auraient dû verser au Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique. La CPU assure, elle, que sans cette exonération, elle ne « pourrait pas » assurer la sécurité des étudiants. « Nous réfléchissons à d’autres choses, comme de nouveaux exercices d’évacuation. Cela ne peut pas être la même procédure en cas d’incendie ou d’attentat »,
AEF
Sécurité sur les campus : N.Vallaud-Belkacem souhaite des exercices réguliers. Des réactions à la ponction sur le FIPHFP
Après l’annonce par Najat Vallaud-Belkacem du maintien en 2016 du taux dérogatoire au FIPHFP pour les universités afin d’ « embaucher des vigiles », à hauteur de 30 M€, le Sgen-CFDT et la CFDT Fonctions publiques jugent cette mesure « inacceptable » ;
Une mesure inacceptable pour la CFDT. Pour le Sgen-CFDT et la CFDT Fonctions publiques, « prélever les moyens nécessaires pour financer des mesures de sécurité dans les établissements d’enseignement supérieur sur le FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) est inacceptable », estiment-ils dans un communiqué le 5 septembre 2016. « La manœuvre budgétaire utilisée révèle surtout l’insuffisance des moyens accordés aux universités ». Les deux syndicats « continueront à défendre les personnes en situation de handicap et les actions visant à favoriser leur insertion ».
Lycée : contrôle continu, fin des séries, accompagnement personnalisé… les propositions du Sgen-CFDT
À huit mois de l’élection présidentielle, le Sgen-CFDT entend « mettre sur la table des sujets autres que les sujets régaliens » et formule, le 6 septembre 2016 à l’occasion de sa conférence de rentrée, des propositions de réforme pour le lycée. « Le bac ne peut plus rester immobile », plaide Frédéric Sève, secrétaire général, regrettant un diplôme « n’ayant plus de sens » et donnant peu d’information sur le travail des enseignants et des élèves. Le syndicat souhaite aboutir à un bac « désérialisé », avec des modules de formation, mettre en place le contrôle continu intégral pour certifier les compétences et renforcer l’accompagnement personnalisé au travers d’un « CPA » (compte personnel d’accompagnement), différencié en fonction des besoins des élèves. Frédéric Sève souligne par ailleurs la nécessité d’une autonomie pédagogique des établissements, organisée de manière collégiale.
Trois scénarios de mise en place de la réforme existent sur le terrain, selon le Sgen :
- Dans 25 % des collèges, « ça se passe bien »
- Dans 15 %, des blocages persistent
- 60 à 65 % des collèges sont en « situation d’apprentissage »
Partant du constat que la réforme du lycée et du baccalauréat constitue le « chaînon manquant » du processus de refondation de l’école, Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-CFDT, propose, le 6 septembre 2016, à l’occasion de la conférence de rentrée du syndicat, sa vision de la réforme du « premier diplôme de l’enseignement supérieur ».
Pour le Sgen, la réforme du baccalauréat doit être la première étape vers la construction d’un cursus « modulaire, polyvalent et diversifié » au lycée. Les propositions portent sur 3 axes :
- Aboutir à un bac « désérialisé »
- Certifier les compétences avec un contrôle continu intégral
- Renforcer l’accompagnement personnalisé
« Le bac actuel n’a plus de sens — tout le monde le reconnaît —, il n’est plus qu’un rituel. Compte tenu des lourdeurs d’organisation, il faut au moins que ça ait du sens. Les Français témoignent de plus en plus d’une certaine désillusion », observe Frédéric Sève.
Le syndicat préconise de sortir de la logique faisant du baccalauréat une « boîte noire autour du travail des professeurs et du travail disciplinaire », en faveur d’une certification des compétences devenant « une grille de lecture de la scolarité des élèves ».
VERS un cursus « modulaire »
En outre, « il faut que le bac soit vraiment le premier grade de l’université. Le bac doit s’inscrire dans un continuum d’évaluation, d’appréciation et de validation des compétences et des connaissances, du lycée au doctorat. La segmentation primaire-secondaire n’a plus beaucoup de sens. Il faudrait opérer une segmentation entre enseignement obligatoire d’un côté, et l’enseignement ‘post-obligatoire’ de l’autre, afin de créer un ensemble cohérent allant de la seconde au doctorat », ajoute le secrétaire général.
Le Sgen défend l’idée d’un cursus « modulaire ». Il s’agit de proposer aux lycéens des modules ayant une durée adaptable aux besoins de chaque élève, « sur une base de construction progressive polyvalente et diversifiée qui vise à une spécialisation progressive et réversible ». Le bac doit « certifier des compétences, des connaissances, sans avoir un format prédéterminé » et « permettre la lecture de ce que l’élève a fait au cours de sa scolarité », plaide Frédéric Sève.
« Il faut qu’il certifie des contenus précis qui ont du sens. Le bac sérié, S, L, ES… les bacs n’ont pas forcément de sens en dehors de la planète scolaire. Il faut un bac qui parle mieux de ce qui a été fait », précise-t-il.
Créer un compte personnel d’accompagnement (CPA)
Reconnaissant le rôle de « rite de passage » du baccalauréat, le secrétaire général suggère néanmoins de le réduire à « sa plus simple expression », pouvant prendre par exemple la forme d’un oral de fin d’année. « Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’un examen terminal pour le recrutement dans le supérieur », fait-il valoir. « Le contrôle continu s’expérimente dans l’enseignement supérieur. Profitons de cette expérimentation pour construire quelque chose d’équivalent au lycée. »
Le Sgen milite également pour « un accompagnement personnalisé digne de ce nom », sous la forme d’un compte personnel d’accompagnement (CPA). « Chaque élève se verrait attribuer un droit à l’accompagnement fixe, qui pourrait être abondé de façon différenciée en fonction des besoins des élèves », avance Frédéric Sève. « Si on sort les élèves de parcours formaté, avec les séries, il faut en contrepartie les aider à construire leurs parcours ».
Dans ce cadre, « l’orientation est un enjeu crucial », selon lui. « Les enseignants font déjà un travail d’orientation. Ils ont un bon regard sur les élèves, ils les connaissent, mais ils connaissent moins bien les enjeux d’orientation dans telle ou telle série. Avec notre réforme, on peut mieux capter leur compétence. »
« Le bac fait peser de fortes contraintes sur les lycées » (F. Sève)
La polyvalence du cursus se traduirait en outre, selon la réforme proposée par le Sgen, par le développement d’une culture « à la fois générale, technique et professionnelle concernant l’ensemble des champs de la connaissance », détaille un communiqué du syndicat, dans lequel est défendue également la diversification du cursus en offrant une formation privilégiant « l’acquisition de connaissances et de compétences transférables, garantissant la possibilité d’évolution et de modification des projets de formation ».
Frédéric Sève dénonce, par ailleurs, les « contraintes pédagogiques très fortes, inutiles et contre-productives » que fait peser le bac sur les lycées : « Il impose des contenus académiques, les contenus des programmes, il impose les contenus des parcours scolaires. Il faut avoir terminé le programme à la fin de l’année scolaire, indépendamment de la qualité de ce qui est instruit aux élèves. Ce poids immobilise la capacité des lycées de s’organiser. »
Quelle autonomie pour les établissements scolaires ?
Frédéric Sève met en avant la « nécessité d’une autonomie pédagogique des établissements, afin de décider le plus possible de leur offre aux élèves ». Mais ce doit être une « autonomie collective », organisée avec une « réelle collégialité et un fonctionnement démocratique », nuance-t-il.
« Tout le monde ne met pas le même sens derrière l’autonomie, il y a trois modèles : l’autonomie pédagogique collective — que nous défendons —, l’autonomie de l’exécutif, correspondant à la proposition d’Alain Juppé, qui a une vision managériale, et l’autonomie individuelle, plutôt historique, du professeur seul devant sa classe. »
L’ETUDIANT
La sécurité des universités se fera-t-elle aux dépens des personnels handicapés ?
CAFÉ PÉDAGOGIQUE
« Le bac actuel n’a plus de sens. Il n’est plus qu’un rituel ». Quelques jours après François Hollande, le 6 septembre, Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen Cfdt, met le bac et lycée au coeur des problématiques de rentrée. Pour le Sgen, c’est en changeant le bac qu’on fera évoluer le lycée vers un outil modulaire, capable de s’adapter à chaque élève en cassant les filières. Une vision qui repose sur une réalité forte : le lycée ne pourra pas encaisser le choc démographique qui s’annonce sans changer. Et si c’était vrai ? »Pour nous l’Education nationale a opéré un virage très conséquent , mais on est encore dans le virage » souligne Frédéric Sève. Le dérapage reste possible. « Tout n’est pas achevé ».Un bac désérialiséLa surprise c’est que le Sgen met en avant la réforme du lycée au moment où François Hollande en fait son thème de campagne. Ou plutôt, F Hollande a « emprunté » ce thème au syndicat. « Le lycée doit être la prochaine étape des réformes, général et professionnel », a dit F Hollande le 1er septembre. « Il faut mieux assurer la transition entre lycée et supérieur… Dans 10 ans 60% d’une classe d’âge sera dans l’enseignement supérieur. Nous aurons aussi à faire en sorte de mieux assurer la transition entre le lycée et l’enseignement supérieur ». Le Sgen semble reprendre la balle au bond en axant ses réflexions de rentrée sur le lycée et la liaison avec le supérieur. »Le bac -3 bac +3 est l’échelon immobile de l’éducation nationale », explique F Sève. « Or tout bouge autour. Et de taper sur le bac. « »Le bac actuel n’a plus de sens. Il n’est plus qu’un rituel.. Il faut une autre logique pour le bac pour qu’il soit un lieu de passage qui valide et reconnaisse le travail fait avec les élèves ».Pour le Sgen Cfdt le bac doit être « désérialisé » au terme d’un cursus polyvalent, associant général, technologique et professionnel. Au lieu des trois voies, on aurait des unités de formation organisées en fonction des besoins des élèves. Les épreuves du bac seraient passées au controle continu intégral en fonction des choix des élèves.Par contre le Sgen veut pour chaque élève un « compte personnel d’accompagnement » qui serait abondé en heures en fonction des besoins de chaque lycéen. « Un accompagnement digne de ce nom », précise F Sève et non « le sparadrap » actuel. C’est la modularité du bac qui amènerait la modularité du lycée.
Le choc démographique arrive
Interrogé par le Café sur cette question des moyens, F Sève précise sa pensée. « On va au devant d’un choc démographique au lycée », dit-il. « Des générations nombreuses arrivent. Le lycée ne peut pas tenir dans son organisation actuelle. On peut réduire le redoublement à la portion congrue comme on le fait maintenant mais on le fait de façon aveugle », dit-il.
Effectivement, après les générations de moins de 750 000 personnes (744 000 en1999) qui n’arrivaient pas toutes au lycée, succèdent des générations plus nombreuses et qui accèdent davantage au lycée. Cette année ce sont plus de 40 000 jeunes supplémentaires qui entrent au lycée avec la génération 2000 (775 000 naissances). Les générations suivantes sont encore plus nombreuses. Elles demanderont dans les structures actuelles des créations de postes ne masse que le système ne pourra pas créer selon le Sgen.
« L’enjeu c’est aussi de faire acquérir les compétences nécessaires pour la poursuite d’études vers le supérieur », remarque Catherine Nave-Bekhti, secrétaire nationale. « Il y a trop d’heures de cours » à cause du bac. « On est prêt à casser cette mécanique », conclue F Sève. Le débat de 2017 ne devrait pas pouvoir faire l’impasse sur le lycée. Le Sgen Cfdt s’y prépare.
AFP
Repris par
Un syndicat d’enseignants propose un bac sur mesure, avec un contrôle continu
Il faut réformer le baccalauréat, pour passer à une certification sur mesure qui tienne compte du projet de poursuite d’études des élèves, avec un contrôle continu intégral, a proposé mardi le syndicat d’enseignants Sgen-CFDT, lors de sa conférence de rentrée. »On est en année électorale, il faut en profiter pour mettre les sujets éducatifs et de formation sur la table », a déclaré Frédéric Sève, secrétaire général du syndicat dit « réformiste ».
L’enchaînement entre « le bac-3/bac+3 », autrement dit entre le lycée et l’université, est « le chaînon manquant » de la refondation de l’école lancée sous ce quinquennat, a-t-il estimé.
« Le bac ne peut plus rester immobile », a plaidé M. Sève mardi. L’examen actuel « n’a pas de sens », a-t-il jugé, critiquant la conception selon laquelle le diplôme ne vaudrait rien si beaucoup d’élèves le décrochent.
Le Sgen veut « un bac +désérialisé+ », c’est-à-dire non pas construit autour des actuelles séries (S, L, STG…). Mais qui certifie les compétences et les connaissances, soit « une grille de lecture de la scolarité » et soit « déterminé en fonction de la pertinence pour la poursuite des études et l’insertion professionnelle ». Il serait polyvalent, avec une culture à la fois générale, technique et professionnelle.
« Il faut qu’on passe au contrôle continu intégral pour certifier les compétences », a-t-il exhorté, faisant valoir qu’aujourd’hui on recrute déjà les jeunes dans le supérieur sur la base de leurs bulletins du lycée.
Ce bac « modulaire » irait de pair avec « un accompagnement personnalisé digne de ce nom ». Le Sgen propose ainsi la création d’un Compte personnel d’accompagnement (CPA) qu’on pourrait « abonder de façon différenciée en fonction des besoins des élèves », avec du tutorat en groupe ou individualisé.
VOUSNOUSILS
« Il faut réformer le Bac pour sauver le lycée » (Sgen-CFDT)
Pour le Sgen, « il faut changer le Bac », avant de créer un « lycée modulaire ». L’examen deviendrait un « contrôle continu », « désérialisé » et construit « sur-mesure » pour l’élève.
« La Refondation de l’Ecole ne sera pas complète, tant que l’on ne se sera pas occupé du lycée », a lancé le Sgen-CFDT lors de sa conférence de rentrée. Pour le syndicat, il faut d’abord « changer le Bac pour sauver le lycée » (qui fera bientôt face à une explosion des effectifs d’élèves), et le relier davantage au Supérieur.
Depuis plus de 20 ans, l’organisation prône la mise en place d’un lycée « modulaire », avec un « cursus polyvalent et diversifié », visant à créer une « spécialisation progressive et réversible ». L’idée : créer un cursus qui s’appuierait sur des modules, dont la durée « serait adaptée aux besoins de chacun ».
Les « 3 voies de formation du lycée », que sont les filières S, ES et L disparaîtraient, au profit « d’unités de formations », organisées « en fonction des besoins des élèves », et intégrant des temps « à effectifs réduits », dans l’optique de « parcours individualisés » et d’un « accompagnement personnalisé ». La formation offerte privilégierait en outre « l’acquisition de connaissances et de compétences transférables ».
Un bac « désérialisé », avant un « lycée modulaire »
Mais avant de mettre en place un tel « cursus modulaire », le Sgen-CFDT plaide pour une réforme du Baccalauréat. Ainsi, pour le syndicat, « le Bac actuel n’a plus de sens » et constitue « davantage une barrière, servant à filtrer les sorties du secondaire, qu’une passerelle vers le supérieur ». Cet examen serait « contre-productif », en « imposant les contenus des parcours scolaires », et en « immobilisant la capacité d’organiser les enseignements au lycée ».
Premier diplôme de l’enseignement supérieur, « le Bac reste conçu comme un examen terminal de la scolarité secondaire, de récapitulation des connaissances », déplore Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen. Pour lui, le Bac doit « devenir une évaluation des connaissances et des compétences nécessaires pour le projet de poursuite d’étude de l’élève », en vue d’une « meilleure orientation », et « d’une insertion professionnelle ».
Face à une « élévation du niveau de qualification », le Bac « devrait pointer des compétences, et pas seulement des savoirs académiques », ajoute Frédéric Sève. Le Sgen propose la mise en place d’un « Bac désérialisé », qui ne serait plus construit autour des séries actuelles (S, L, ES, STG…), mais qui constituerait « une sorte de grille de lecture de la scolarité de l’élève », avec une « mécanique proche » de celle du Socle Commun.
Le Bac, « un passeport pour le supérieur »
Pour le Sgen, le Bac doit « devenir un passeport pour entrer dans le supérieur », en étant considéré non plus comme un examen, mais comme un « diplôme universitaire » : pour « avoir du sens pour le supérieur », il doit « redevenir le premier grade universitaire, et permettre de créer un parcours « Bac–Licence–Master–Doctorat » (BLMD) « cohérent ». L’idée du syndicat est ainsi d’en finir avec le Bac sous sa forme actuelle : « nous n’avons pas besoin d’un examen final », indique Frédéric Sève, qui propose de « passer au contrôle continu intégral », afin de « certifier les compétences ».
Le Bac serait « modularisé » tout en étant « disjoint » de l’organisation de l’enseignement, sur laquelle il ne « pèserait plus ». Il serait en outre « construit sur-mesure pour l’élève » (pour « valider les acquis en fonction d’un projet d’orientation »), avec un « accompagnement personnalisé digne de ce nom ». Le Sgen propose de créer un « CPA », ou « compte personnel d’accompagnement », avec un certain nombre d’heures au départ, et « abondé selon les besoins de l’élève ».
Pour que l’élève « progresse à un rythme suffisant et qu’il ne soit pas privé des compétences qui déterminent l’accès à la suite de son cursus », le Sgen propose « d’accompagner la classe par d’autres types d’actions », comme le « tutorat de groupe et le suivi », pour « comprendre les difficultés de l’élève » et « élaborer des stratégies de remédiation ». Enfin, il prône le développement « d’échanges de services » entre les enseignants des lycées et des universités.
L’exemple des Cégeps au Québec
Secrétaire national du Sgen-CFDT, chargé des questions liées à la politique d’éducation et de formation, Alexis Torchet précise que les propositions du syndicat s’inspirent beaucoup de « l’exemple de la structuration » des « Cégeps » (Collèges d’enseignement général et professionnel) au Québec.
Depuis 1967, ces « établissements d’enseignement supérieur publics » offrent des programmes d’études pré-universitaires, sanctionnés par le « diplôme d’études collégiales » (DEC). « Dans les Cégeps, on a un enseignement modulaire, et un diplôme terminal qui se construit au fur et à mesure du parcours », indique Alexis Torchet. « Installés dans le paysage » québécois, les Cégeps offrent « des choix de parcours, un accompagnement à ces choix de parcours », et un diplôme de fin d’études secondaires « coloré, qui aiguille les lycéens vers un parcours universitaire », remarque-t-il.
TOUTEDUC
Reformer le bac avant de reformer le lycee (SGEN-CFDT)« Chaque élève doit passer un baccalauréat construit non pas a priori, mais sur-mesure, pour valider ses acquis en fonction de son projet d’orientation ou d’insertion professionnelle. » Le SGEN-CFDT, qui tenait ce 6 septembre sa conférence de presse de rentrée, se démarque des autres organisations syndicales. Son secrétaire général évoque à peine les sujets qui font l’essentiel des débats actuels. S’agissant de la réforme du collège, il estime que dans les deux tiers environ des établissements, « il n’y a pas de blocage », mais que les équipes se l’approprient très progressivement, mettant l’accent plutôt sur les EPI (les enseignements interdisciplinaires) ou sur l’AP (accompagnement personnalisé). Dans certains collèges, un quart peut-être, « ça se passe très bien » tandis dans d’autres, « ça se passe mal, le travail collectif n’a pas pu se faire ». Interrogé sur le bilan de la refondation, Frédéric Sève considère que « l’Education nationale a pris un virage très conséquent », mais qu’ « on est encore dans le virage », que « rien n’est acquis », et qu’il faudra « la compléter » en réfléchissant au lycée, au continuum bac-3 / bab+3 et même à la construction d’ « un ensemble cohérent, de la seconde au doctorat ».
Et il anticipe sur les débats à venir, mais il se souvient de l’échec de la réforme du lycée en 2008-2009. Le projet de la fédération, un lycée polyvalent, réunissant les trois voies, générale, technique et professionnelle, modulaire, chaque élève construisant au fur et à mesure son parcours, se heurtera à de nombreuses résistances. Il propose donc de « changer le bac pour changer le lycée », et de « disjoindre » les deux réformes. « On peut modulariser le bac avant de modulariser le lycée. »
Pour le SGEN, « le bac est d’abord un diplôme universitaire », et il doit dire très précisément quelles sont les compétences et connaissances acquises par un élève. Actuellement, on suppose que celui qui a un bac S a un certain niveau en mathématiques, mais rien ne le garantit. Et s’il a un bac L, rien ne dit qu’il n’a pas fait une partie de son cursus dans une série scientifique. Il faudrait donc « désérialiser » le bac. Le SGEN ne précise pas quelle forme prendrait le diplôme, mais concède : « on dit que son passage constitue un rituel, soit ! mais alors qu’il soit réduit à sa plus simple expression. » Les compétences seraient certifiées par contrôle continu, et chaque élève disposerait d’un « compte personnel d’accompagnement », qui pourrait être abondé selon les besoins, et qui lui permettrait de bénéficier d’un « accompagnement personnalisé digne de ce nom ».
LES ECHOS
« Un rite de passage » vidé de sa substance et « une machinerie infernale ». Le Sgen-CFDT n’est pas tendre lorsqu’il s’agit d’évoquer le baccalauréat, serpent de mer des débats de l’éducation nationale.
Lors de à sa conférence de rentrée ce mardi matin, le syndicat (troisième force de représentation chez les enseignants) en a fait une priorité : il s’agit de réformer l’examen final , « le chaînon manquant de la rénovation de l’éducation française », qui évalue près d’un million de lycéens chaque année – dont 700 000 en terminale en 2015.
« Le bac actuel, disciplinaire, académique, contraint énormément l’organisation pédagogique des lycées », estime Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-CFDT.
Et dénonce ce qu’il considère comme une aberration : si le bac est le premier diplôme de l’enseignement supérieur, il reste conçu comme une récapitulation des connaissances de l’enseignement secondaire au lieu d’évaluer les compétences et les connaissances nécessaires à la poursuite des études.
Suppression des trois voies d’accès au bac
Le bac n’est pas, selon le syndicat, cette rampe d’accès vers les études supérieures comme on voudrait le prétendre. « Le contrôle continu suffit » pour certifier l’acquisition de compétences, argumente le Sgen-CFDT.
Est-ce la fin du bac général, technologique et professionnel ? Pour Frédéric Sève, les trois filières doivent disparaître. A la place, il imagine un cursus « sur mesure » constitué de modules « dont la durée est adaptée aux besoins de chacun ».
Car « l’indicateur d’efficacité du système n’est pas uniquement le nombre d’heure de cours », plaide le syndicaliste. Chaque lycéen pourra disposer d’un « compte personnel d’accompagnement » ce qui lui permettra d’avoir un parcours différent de ses camarades et adapté à ses capacités afin d’exploiter au mieux son potentiel.
L’ETUDIANT
Un baccalauréat « sur-mesure », défendu par le Sgen-CFDT
Le Sgen-CFDT a pris au mot le président de la République : le syndicat a dévoilé, mardi 6 septembre 2016, ses propositions pour « une réforme du baccalauréat ».
« Le bac actuel, disciplinaire, académique, contraint énormément l’organisation pédagogique des lycées », estime Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-CFDT. « Il reste conçu comme l’examen terminal du secondaire », ajoute-t-il, plutôt que comme une rampe d’accès à la poursuite d’études ou au projet professionnel. « Il faut que le bac parle à l’enseignement supérieur, qu’il permette d’avoir une grille de lecture du parcours de l’élève », plaide le syndicaliste.
un cursus modulaire pour arriver au bac
Le Sgen-CFDT imagine ainsi un baccalauréat « sur-mesure », où le projet professionnel du lycéen se constitue année après année. Conséquence directe : les trois voies d’accès au baccalauréat (générale, technologique et professionnelle) doivent disparaître pour laisser place à un cursus « modulaire, polyvalent et diversifié ».
Au sein de ce lycée réformé, l’emploi du temps des élèves est constitué de modules « dont la durée est adaptée aux besoins de chacun, sur une base de construction progressive ». Les lycéens suivent des cours à effectifs réduits, afin de permettre la « personnalisation du parcours, l’accompagnement personnalisé et le tutorat ». Chaque lycéen peut ainsi avoir un parcours différent, en fonction de son projet d’orientation ou d’insertion professionnelle et de son évolution.
Par ailleurs, chacun disposera d’un « compte personnel d’accompagnement » constitué, détaille Frédéric Sève, « d’une part fixe et d’une part variable, car tous les élèves n’ont pas les mêmes besoins ».
pour le contrôle continu intégral
Autre changement majeur prôné par le Sgen, l’évaluation même des lycéens. Aujourd’hui « examen de récapitulation des connaissances », le bac doit devenir « une certification des connaissances et compétences », laissant ainsi place au contrôle continu intégral. « Il faut mettre fin à cette machinerie infernale, qui comprend énormément d’épreuves et d’options », argumente Frédéric Sève.
Le syndicaliste voit là l’occasion de redonner au bac sa véritable fonction de « premier grade universitaire », transformant le parcours de l’étudiant en BLMD (bac, licence, master, doctorat) en lieu et place du LMD (licence, master, doctorat) actuel.
« Il faut que se mettent en place des procédures et des contenus cohérents avec le supérieur », plaide le syndicaliste. Ce lien entre lycée et enseignement supérieur doit également passer par l’encouragement et la valorisation d’échanges volontaires de service entre enseignants des lycées et des universités.
« Je crois que nous sommes, aujourd’hui, plus que mûrs pour changer le bac, résume Frédéric Sève. Nous le voyons d’ailleurs avec tous les mouvements actuels dans le supérieur, autour du contrôle continu, de la sélection… Le lycée fonctionne mal, il faut que ça bouge. »
AEF
Le Sgen-CFDT Recherche EPST s’oppose au possible « report de plusieurs mois » de l’application du Rifseep aux ITA et ITRF
Rappelant que « l’exemption du Rifseep pour les ITA et les ITRF, demandée par certaines organisations syndicales (1), est définitivement rejetée » et que la mise en place du dispositif est « maintenue », le Sgen-CFDT Recherche EPST demande que ce nouveau régime indemnitaire soit appliqué au 1er janvier 2017, comme prévu par le décret n° 2014-513 du 20 mai 2014, dans un communiqué publié le 31 août 2016. Selon le syndicat, « le ministère envisage un report de plusieurs mois […] en invoquant du retard pris dans les négociations ». « Ce décalage dans le temps n’est pas acceptable », déclare le Sgen-CFDT, ajoutant qu’il « pèsera avec détermination dans les négociations qui doivent être engagées au plus vite pour une mise en œuvre effective au 1er janvier 2017 ».