Revue de presse.
COURRIER PICARD
PICARDIE L’académie recevra 170 postes en plus pour la rentrée 2016 Mesuré lui aussi, le SGEN-CFDT de Picardie a salué « cette politique sociale de répartition des moyens, tout en regrettant qu’elle se fasse dans une enveloppe globale insuffisante ».
État d’urgence
De son côté, le Sgen-CFDT s’interroge sur la mise en pratique de certaines mesures dans les écoles comme le fait de détacher un adulte à l’entrée. « Cela pose forcément la question des moyens humains dont dispose l’école », relève-t-il.
DES MESURES NON RÉALISABLES AU REGARD DES MOYENS DISPONIBLES (SGEN-CFDT)
« Dans de nombreuses circonscriptions, les IEN demandent aux directeurs de mettre en place différentes mesures afin de sécuriser les établissements, comme détacher un adulte à l’entrée de l’école pour assurer le contrôle visuel des sacs des enfants et des parents ou transmettre une liste nominative des personnes habilitées à entrer dans l’école », relate le Sgen-CFDT.
Le syndicat s’interroge : « Comment pratiquement mettre en place de telles mesures : détacher un enseignant ? Décharger le directeur complètement pour assurer une sécurité optimum ? Engager des personnes spécifiques formées à la sécurité pour toutes les écoles de France ? » Ces mesures posent « forcément la question des moyens humains dont dispose l’école et a fortiori celui des moyens financiers alloués et plus largement de la pertinence de telles mesures appliquées à l’école ».
GOUVERNANCE DU PREMIER DEGRÉ
Du côté du syndicat enseignant SGEN-CFDT, un problème de gouvernance se pose au premier degré. Et c’est aussi à ce niveau qu’il faudrait avoir le courage de prendre des décisions importante.
« Les rapports successifs de l’IGEN («Adaptation des systèmes d’information à la gouvernance du premier degré et au pilotage des écoles») et de l’IGAENR («Pilotage et fonctionnement de la circonscription du premier degré») questionnent fortement le fonctionnement actuel du premier degré, dont la gouvernance apparaît de plus en plus archaïque et inadaptée au besoin du service public. Pour le Sgen-CFDT, ce constat sans appel oblige le ministère à aller plus loin qu’une simple refonte des circonscriptions pour ouvrir le débat sur l’établissement du premier degré.
Si le Sgen-CFDT est d’accord sur les constats et sur la nécessité d’une évolution de l’organisation de l’école, il estime que les différentes options proposées par les inspections générales (disparition ou redécoupage des circonscriptions, avec une évolution des missions des corps d’inspection) ne sont pas à la hauteur du problème. Pour le Sgen-CFDT, l’entité circonscription est dépassée, tant au niveau de ses missions que de son périmètre.
Une rénovation du pilotage dans le premier degré passe par la mise en place d’un établissement public dont les missions devront mieux correspondre au nouveau paysage territorial éducatif : la coordination des interventions pédagogiques, le dialogue avec les collectivités locales. Mais surtout la mise en place d’un établissement doit permettre de rompre définitivement avec un pilotage hiérarchique et lointain au profit d’un pilotage collégial de proximité.
Créer un établissement du premier degré, c’est redonner une légitimité pédagogique et éducative aux écoles. C’est améliorer les conditions de travail des directeurs. C’est aussi permettre de prendre en compte celles de tous les personnels dans le cadre d’une organisation collective et démocratique.
Réforme du lycée : les syndicats sceptiques à propos du bilan Le secrétaire général duSgen-CFDT Frédéric Sève déplore quant à lui sur AEF « un bilan sans perspective »: « Faire un bilan sans décliner ensuite toutes les modifications nécessaires, ce n’est pas très motivant… ».
Handicap
L’ÉDUCATION NATIONALE EN RETARD DANS L’EMPLOI DES HANDICAPÉS
Cependant, de son côté, Claudie Paillette, directrice d’établissement et secrétaire nationale du Sgen-CFDT, épingle le sous-emploi de personnels en situation de handicap au sein de l’Education nationale.
« Même si le taux de personnels handicapés est en très légère progression, le ministère de l’éducation nationale est loin de répondre à l’obligation légale des 6 % d’emplois réservés. Pour remplir ses obligations d’employeur, le ministère semble plus miser sur l’augmentation du nombre de salariés demandant à bénéficier de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) que déployer une politique volontariste d’embauche de personnels handicapés par la voie contractuelle.
Handicap Education-Nationale
Malgré l’existence d’un correspondant académique, la mise en oeuvre des droits reconnus est bien souvent un parcours du combattant : aménagement du poste de travail, allègement de service, affectation sur un poste adapté… autant de possibilités mises en place de manière très variée et inégale selon les académies.
Si la reconnaissance de travailleur handicapé ressort de la maison départementale des personnes en situation de handicap (MDPH), certaines de ces démarches (reclassement, affectations sur poste adapté) sont validées par les comités médicaux départementaux, donc par les médecins de prévention qui sont en nombre, notoirement, insuffisant. Le ministère lui-même promet régulièrement la tenue d’un groupe de travail sur le reclassement, repoussé de comité de suivi en comité de suivi du Fonds d’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique.
Plus encore, c’est le regard au quotidien de l’institution et de ses personnels qu’il faut changer. Comment peut-on, par exemple, proposer à un collègue malvoyant la surveillance de salles de baccalauréat ? A quel moment l’institution va-t-elle se préoccuper de mettre en place des solutions pérennes pour l’utilisation des outils numériques ? »
Le Sgen-CFDT regrette de son côté « un bilan sans perspective ». « Faire un bilan sans décliner ensuite toutes les modifications nécessaires, ce n’est pas très motivant… », observe Frédéric Sève, son secrétaire général, interrogé par AEF. « On ne pourra pas faire l’économie d’une refonte d’ampleur du parcours -3/+3. On prend du retard… » En revanche, Frédéric Sève note que « les thèmes retenus ne sont pas inintéressants » et que « des ajustements pourront être faits s’il émerge un consensus entre les organisations » comme sur l’accompagnement personnalisé ou les enseignements d’exploration. Il souhaite en priorité un travail sur l’autonomie des établissements. « Il y a des choses à recadrer avec des marges mangées par les hiérarchies intermédiaires », juge-t-il. « Les rectorats ont calculé les moyens de manière très juste. Par exemple, sur les dédoublements, dans la pratique, les moyens n’ont pas toujours été attribués en fonction des divisions mais parfois en fonction des effectifs », illustre-t-il. « Cela a beaucoup pesé sur les réticences sur la réforme du collège et il pourrait être utile de poser le problème. »
Pour Frédéric Sève, du SGEN-CFDT, un autre syndicat enseignant, la propagande djihadiste doit « nous encourager à en faire encore plus en matière d’enseignement de la laïcité, d’égalité filles-garçons, de respect de l’esprit scientifique, de tolérance… Sur le mode qui est le nôtre : pas celui de l’affirmation péremptoire et autoritaire, mais celui de l’explication, de l’éducation, du partage ».,
SIRHEN
1er décembre
SILICON
« Pour les enseignants, SIRHEN va faire office d’application chapeau, en capacité de piocher dans les applications existantes. Et, petit à petit, ces dernières vont être renouvelées », estime de son côté Catherine Nave-Bekhti, la secrétaire nationale du SGEN CFDT, autre syndicat qui a émis des alertes sur les dérives du programme. « Mais, même une fois qu’on a dit ça, toutes les ambiguïtés ne sont pas levées. Personne ne connaît aujourd’hui la trajectoire pour les enseignants. Par contre, la démarche choisie permettra d’adopter une trajectoire plus adaptative et assurera l’évolution des SIRH actuels », reprend la syndicaliste.
Les surcoûts importants sont notamment dus à la qualité de la conception, abonde le SGEN CFDT. Car le cahier des charges de départ n’était pas conforme aux besoins, conséquence du pilotage du projet en mode tour d’ivoire. »
« La perspective de SIRHEN a limité et contraint les évolutions sur l’ensemble des systèmes d’information existants à un moment où d’importants changements intervenaient dans l’organisation et la gestion de l’école », écrit l’inspection générale. « Le souci réside dans l’adaptation de ces outils aux nouvelles règles de gestion, d’où l’irruption d’opérations manuelles, les utilisateurs compensant les déficits des outils », abonde Catherine Nave-Bekhti. En 2014 par exemple, SIRHEN a bénéficié de près de 35 M€ de crédits, tandis que les SIRH des premier et second degrés devaient se contenter… d’environ dix fois moins.
Pour sa part, le Sgen-CFDT s’interroge : « A quel moment ces candidats d’un nouveau genre passeraient-ils par les Espé ? Ils auront largement dépassé le stade du master au moment où ils rempliront les conditions d’accès à ce nouveau concours. » Le syndicat redoute « une voie déguisée pour recruter les PRAG » et que « les universités soient encore plus tentées de substituer des PRAG aux postes d’enseignant-chercheur et professeur d’université, tout en exigeant que les PRAG effectuent de la recherche en plus de leur service d’enseignement… »