Revue de presse
16 février
LA CROIX
Beaucoup de questions autour du futur lycée
Aujourd’hui, les classes sont constituées en tenant compte de filières à la réputation plus ou moins solide. Ce qui revient souvent à former des classes de niveau. En supprimant les séries de la voie générale, le gouvernement bouscule le lycée. Mais encore faut-il que les établissements jouent le jeu. « Nos adhérents membres des personnels de direction nous disent qu’ils ont le savoir-faire pour constituer des classes autrement que sur la base des spécialités choisies et favoriser ainsi une mixité », affirme Catherine Bekhti-Nave, secrétaire générale du Sgen-CFDT. Il n’est cependant pas exclu qu’ici ou là, des considérations techniques l’emportent sur l’esprit de la réforme.
LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Université de Tours : nouveau nom pour de nouvelles ambitions
« Qu’on s’appelle université de Tours, pourquoi pas, mais en gardant accolée l’appellation François-Rabelais, comme cela se fait pour d’autres universités », estime Benoît Wolf, responsable administratif de l’UFR Arts et Sciences humaines et représentant du Sgen-CFDT au CA. Il voit dans cet abandon « une perte symbolique rattachée à l’image de François Rabelais, humaniste, scientifique, homme de lettres, marqueur de l’identité et du patrimoine culturel » de l’université tourangelle.
15 février
AEF
Le Cneser rejette l’accréditation des masters et doctorats labellisés idex de l’université Côte d’Azur
Christophe Bonnet, du Sgen-CFDT (qui s’est abstenu), précise de son côté que « l’université propose systématiquement à ces étudiants l’obtention du diplôme national de master par la procédure de VES » alors qu’elle « paraît peu conforme à l’esprit de la loi ». « Dans la mesure où la création de ces diplômes est concomitante à des suppressions de masters, on peut s’interroger sur le devenir du service public », dit-il.
EDUCPROS
Entrée à l’université : le gouvernement perd le soutien de la Fage
Ces garanties sont également demandées par le Sgen-CFDT, qui se veut néanmoins plus optimiste. « Nous sommes assez confiants. Cette mesure nous semble irréalisable. Un recteur ne peut pas, selon la version finale du projet de loi, baisser les capacités d’accueil en faisant un lien avec les taux d’insertion professionnelle« , juge Franck Loureiro, cosecrétaire général du Sgen-CFDT. Le syndicat attend néanmoins un texte d’application qui détaille concrètement sous quelles conditions le recteur fixera les capacités d’accueil. « Si c’est le cas, notre soutien à la réforme sera maintenu. »
14 février
LA DEPECHE
ToutEduc
Reforme du baccalaureat et du lycee: les reactions syndicales
Le SGEN-CFDT est davantage inquiet, il estime que « le projet présenté par le ministre propose une réforme qui manque de cohérence en détaillant des procédures plutôt qu’une vision claire de ce que devrait être le bac et lycée du XXIème siècle. Il dénonce l’absence « d’amélioration de la mixité sociale au lycée », le risque « d’aggraver la logique de bachotage » ainsi que le risque de « confusion entre les temps d’apprentissages sereins et de certification du bac ».
AEF
Sgen-CFDT : pas de « vision claire »
La réforme de Jean-Michel Blanquer « manque de cohérence » et ne porte pas « une vision claire » de ce que devraient être le bac et le lycée du XXIe siècle ». « Il n’y aura pas d’amélioration de la mixité sociale au lycée », déplore le Sgen-CFDT, du fait de la conservation des filières la voie technologique, au contraire de la voie générale. Les épreuves ponctuelles et les partiels cadrés nationalement risquent « d’aggraver la logique de bachotage », analyse le syndicat.
13 février
LA DEPECHE
Carte scolaire : les opposants ne désarment pas
Tous sont un peu désabusés face à une décision qu’ils estiment inéluctable, mais ils ont choisi de se battre. «À l’occasion du CDEN de ce jeudi, nous présenterons une motion de censure, que l’on espère faire adopter à la majorité, annonce Gilles Verdier, du SGEN CFDT. Nous demandons l’attribution de 5 postes au titre de l’enveloppe ruralité et que l’Assemblée nationale vote un collectif budgétaire pour en créer d’autres.»
AEF
Le Sgen-CFDT formule son inquiétude quant à une « déréglementation » du système, dans un communiqué du 12 février 2018, quelques jours après la présentation des grandes lignes de la réforme de l’apprentissage par le gouvernement. « L’apprentissage reste une modalité de formation initiale. Vouloir faciliter la rupture de contrats de la part des seuls employeurs pour faute grave, c’est problématique », confie à AEF Vincent Bernaud, chargé de la formation professionnelle au sein du syndicat.
« Dans son rapport, le gouvernement annonce vouloir revaloriser l’apprentissage et sécuriser les parcours de formation, mais en même temps donner la possibilité à une entreprise de rompre plus facilement un contrat. Ces mesures sont contradictoires et c’est oublier que l’apprentissage est une modalité de formation initiale », indique Vincent Bernaud.
Du côté du Sgen-CFDT, Vincent Bernaud se montre par ailleurs vigilant sur le nouveau mode de gouvernance annoncé, dans lequel les branches joueront un rôle prépondérant. « Cela pose problème car seules deux branches sont en capacité de jouer ce rôle : celle de la métallurgie et celle du bâtiment. Par ailleurs, plusieurs branches sont parfois positionnées sur un seul secteur. Nous nous demandons donc comment tout cela va se coordonner. »
Le cadre de formation « ne sera plus cohérent »
Autre inquiétude : le fait de permettre aux CFA d’adapter chaque année leur offre de formation en fonction de la demande des entreprises. « Aujourd’hui, les étudiants ont la possibilité de faire des allers-retours entre le statut d’apprentis et d’étudiant au cours de leur parcours. Là, cela signifie que le cadre de formation ne sera plus cohérent », redoute Vincent Bernaud. « Dans le supérieur, les appareils de formation sont moins adaptés. La lourdeur administrative des universités signifie qu’il est pour elles difficile d’adapter leur offre de formation d’une année sur l’autre », poursuit-il.
« Nous souhaitons que s’ouvre une réflexion sur la place des professionnels qui participent à l’élaboration des diplômes dans l’enseignement supérieur. Il est nécessaire qu’ils exercent précisément le métier visé par le diplôme. Nous avons le sentiment que ce n’est pas toujours le cas », ajoute le syndicaliste.
Quelques mesures satisfaisantes, pour le SGEN-CFDT
Le Sgen-CFDT se réjouit toutefois du report de la limite d’âge de 26 à 30 ans pour la signature d’un contrat d’apprentissage, qui « prend tout son sens dans l’enseignement supérieur pour permettre à l’apprenti de terminer son cursus », indique le communiqué. Le Sgen-CFDT salue également le maintien du barème, la garantie que le processus d’élaboration des diplômes dans le supérieur ne changera pas, et la volonté de permettre à 15 000 apprentis de réaliser chaque année un séjour Erasmus.
NEWS TANK
12 février
AEF
Sgen-CFDT : trop peu de sécurisation des apprentis
Le Sgen-CFDT pointe la déréglementation portée par la réforme de l’apprentissage, projet dans lequel on perçoit plus la flexibilité donnée aux employeurs que la sécurisation de l’apprenti. Selon le syndicat, le gouvernement « prend le risque de l’échec car il néglige le fait que l’apprentissage est une modalité de la formation initiale ». Le syndicat dénonce la facilitation de la rupture du contrat d’apprentissage, ainsi que les dérogations qui seront accordées concernant la durée hebdomadaire du travail ou le travail de nuit des mineurs.
Le Sgen demande par ailleurs « l’ouverture de discussions sur les conditions d’exercice du métier enseignant dans les établissements publics formant les apprenti.e.s »
LE TELEGRAMME
C’est mercredi que le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, présente en Conseil des ministres la réforme du baccalauréat. L’examen devrait comporter quatre épreuves écrites, et, principale innovation, un grand oral en fin de terminale. Si cette disposition a déjà ses défenseurs, certains soulignent qu’elle devra répondre à plusieurs exigences.
Propos recueillis par Stéphane Bugat : Secrétaire national du Sgen-CFDT, Alexis Torchet, s’il n’est pas a priori hostile au grand oral du bac, n’en souligne pas moins les écueils à éviter.
Êtes-vous favorable à une remise en cause du bac dans sa forme actuelle, et l’instauration d’un grand oral est-elle un bon moyen d’y parvenir ?
Nous sommes d’accord pour considérer le bac comme un rite républicain qui a besoin d’être revivifié. Cette idée de grand oral doit cependant répondre à une exigence majeure : comment valider l’esprit critique de l’élève-citoyen et sa capacité à faire passer les informations acquises ? Nous savons en effet que l’expression orale est une compétence sociale essentielle.
Et il faut déjà s’accorder sur ce que doit être ce grand oral…
Il faut éviter les malentendus. Ce grand oral doit correspondre à la présentation d’un projet pluridisciplinaire, fruit d’un travail collectif en groupes restreints et s’inscrire dans un temps long, exploré dès la fin de la première. Ainsi, les compétences orales doivent être travaillées dans toutes les disciplines et pendant un temps dédié. Elles doivent donc répondre à trois principales exigences : s’informer, coopérer et communiquer. Ce grand oral n’a pas vocation à s’imposer comme une épreuve de pure rhétorique, même s’il traduit une démarche de travail et un vocabulaire spécifique. Il y aurait un grand risque à évaluer le discours pur. L’élève doit avoir un support et s’exprimer autour de ce support. Ce type d’épreuve n’est d’ailleurs pas totalement nouveau. La réforme du collège, par exemple, a remis l’oral en valeur, notamment en français. La réforme du bac n’est pas encore complètement stabilisée. Telle qu’elle s’annonce, elle implique une réforme des programmes, une redéfinition des référentiels de compétences et une évolution des pratiques pédagogiques.
On vous devine attentif mais pas vraiment rassuré.
Il y a des écueils à éviter pour ce grand oral : qu’il se résume à une simple épreuve de culture générale, dont on sait qu’elle serait socialement excluante ; qu’il incite à un classique bachotage, à partir d’un certain nombre de sujets type, en avantageant ceux qui pourront s’appuyer sur des cours privés, par exemple ; qu’il ne soit rien d’autre qu’une transcription orale de ce qui pourrait se faire par écrit.
« Il encourage l’interdisciplinarité »
Philosophe et ancien recteur d’académie (il fut en poste en Nouvelle-Calédonie et en Corse), Michel Barat se pose en ardent défenseur du grand oral.
N’y a-t-il pas grand risque à remettre en cause le bac tel qu’il est aujourd’hui ?
Le bac n’est pas seulement un examen, c’est un rite social qui marque le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Contrairement à ce qu’on a pu affirmer, le taux de réussite prouve que le système fonctionne bien, pas le contraire. Son gros défaut est qu’il est surtout perçu comme une garantie de succès à l’université, ce qui est une illusion. Il s’est, dans la réalité, imposé progressivement comme une machine à détruire les études littéraires. De plus, il a un coût exorbitant et n’intègre qu’insuffisamment le contrôle continu.
Mais que penser de l’idée d’introduire un grand oral ?
Elle s’inspire de ce que font les Italiens et dont ils sont très fiers. Elle encourage l’interdisciplinarité alors que l’on sait que les élèves ne font pas assez le lien entre les disciplines. Si cela pouvait également inciter à les confronter davantage aux grands textes, ce serait encore mieux. D’une certaine manière, ce nouveau bac peut devenir le contraire de ce qu’est le bachotage aujourd’hui. Et c’est la meilleure manière de redonner sa dignité à cet examen. Jean-Michel Blanquer a donc raison de vouloir supprimer les filières au bénéfice d’un bac unique avec des options, en rééquilibrant l’écrit et l’oral.
Modifier en profondeur les caractéristiques du bac ne rend-il pas inévitable une remise en cause du contenu de l’enseignement secondaire ?
C’est justement ce que doit rendre possible le nouveau bac. Il est logique que l’examen détermine le contenu et la forme de l’enseignement. Quitte à s’attendre à une baisse, même provisoire, du résultat. Il faudra l’accepter, le temps nécessaire pour que les programmes, les enseignants et les élèves s’adaptent à la nouvelle épreuve. C’est bien pour cela qu’une telle réforme demande du courage politique et de la compétence, ne serait-ce que pour affronter certaines réactions hostiles de ceux qui n’acceptent pas l’idée que les choses bougent.
Au SGEN-CFDT, les enseignants syndiqués trouvent aussi que l’enfant a été un peu oublié dans cette affaire, et notamment les plus en difficulté. « Repasser à 4 jours signifie une surdensification de l’apprentissage. Pour les élèves qui ont un peu plus de mal à l’école, ça va être vraiment difficile » insiste un syndicaliste.
ACTU.FR
Education. 29 fermetures de classes annoncées en Vendée
Ce fameux P/E passerait donc de 5,42 à 5,52. Encore insuffisant pour les parents et syndicats car « cette soi-disant amélioration ne profitera pas à tout le monde », informe Claude Labour, responsable régional du Sgen CFDT.
LA CROIX
AEF
Oral au baccalauréat : quelle organisation propose Pierre Mathiot ?
Pour le Sgen-CFDT, cette épreuve représente une « piste de changement positif ».