Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT demande que les établissements scolaires puissent être fermés avec discernement, dans un contexte avéré et documenté de majoration de l’épidémie sur les bassins de vie. Les médecins scolaires doivent pouvoir accompagner des élèves, des enseignants et des chefs d'établissement.
Fermeture de toutes les écoles et établissements scolaires : Gardons raison et soyons vigilants !
Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT dénonce le manque de moyens de la médecine scolaire qui pousse des médecins à demander la fermeture de tous les établissements scolaires durant 4 semaines.
Ces professionnels sont enrôlés en lieu et place des ARS au tracing COVID et aux conseils des chefs d’établissements et directeurs, qui comme eux, sont débordés par la lourdeur de la gestion administrative de la crise avec parfois un rythme insoutenable, 7 jours sur 7, dans les zones les plus touchées par l’épidémie.
Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT demande que les établissements scolaires puissent être fermés avec discernement.
Certaines régions, et de façon hétérogène, sont plus atteintes que d’autres, mais la majorité peuvent encore prétendre à assurer l’éducation des élèves avec des normes sanitaires respectées.
Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT demande que les établissements scolaires puissent être fermés avec discernement, dans un contexte avéré et documenté de majoration de l’épidémie sur les bassins de vie. Les directeurs et chefs d’établissement sont les seuls à juger de leur capacité à pouvoir tenir les mesures sanitaires. Ils devraient d’ailleurs pouvoir être soutenus en ce sens par les médecins scolaires.
Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT demande à ce que soient respectées les préconisations des sociétés savantes de pédopsychiatrie et de pédiatrie et que soient pris en compte tous les facteurs de risques avérés sur la population des élèves.
A ce jour, à lire les publications scientifiques, le Sars-COV2 y compris ses variants, n’est pas le virus Ebola ! Gardons raison et soyons vigilants entre les projections des épidémiologistes sur la majoration de l’épidémie et les conséquences dramatiques sur la santé psychique et la majoration des inégalités sociales en termes d’éducation.
Oui, les médecins scolaires, mal utilisés, à la place des personnels des ARS n’en peuvent plus !
Oui, les médecins scolaires, mal utilisés, à la place des personnels des ARS n’en peuvent plus ! Oui, ils n’arrivent plus à gérer les appels des chefs d’établissement, des parents, et les actes administratifs du contact tracing !
Oui, ils sont complétement détournés de leurs missions premières alors qu’ils sont déjà si peu nombreux avec des parents qui ne cessent de les interpeller pour de multiples raisons !
Faut-il pour cela fermer toutes les écoles ? Les réanimateurs à bout dans leur unité hospitalière doivent ils fermer pour autant les réanimations ?
Les médecins scolaires doivent pouvoir retrouver leur travail auprès des élèves, des enseignants et des chefs d’établissements
Le rôle des médecins scolaires des secteurs doit être aux côtés des familles, des élèves et des acteurs de l’école, en grandes difficultés dans cette période de crise sanitaire, pour veiller aux mieux à la santé individuelle des élèves les plus fragiles, à la continuité pédagogique et à l’adaptation de la scolarité dans un contexte de stress et de désorganisation à laquelle il faut sans cesse s’adapter.
Il est urgent de rappeler, aux parents et à leurs employeurs, la nécessité de respecter les consignes données afin de ne pas faire pressions sur les établissements scolaires pour mettre à tout prix leur enfant à l’école dans un contexte épidémique avéré.
Il est quand même difficile de préconiser des mesures de fermeture des établissements alors que les médecins scolaires ne sont pas même tenus informés de l’état épidémique des bassins de vie quand ils ne sont pas aux premières loges dans les inspections ! Quel mépris de la médecine scolaire et de ces acteurs ! Comment ne pas se rebeller !
Pouvoir accompagner les enseignants et les chefs d’établissements qui doivent mettre des mesures en place pour laisser les écoles et établissements ouverts…
Le SNAMSPEN/Sgen-CFDT demande aux ministères de la Santé et de l’Éducation nationale que les médecins scolaires puissent retrouver leur travail auprès d’élèves de plus en plus en difficultés à l’école – submergés par des informations anxiogènes – et des enseignants et chefs d’établissements qui doivent être accompagnés scientifiquement quant aux mesures qu’ils mettent en place pour laisser les écoles ouvertes !
Pour le bureau national du SNAMSPEN/Sgen-CFDT
Dr Patricia COLSON
Secrétaire générale
Références
Cet article présente une revue de la littérature concernant les risques psychiatriques liés à la pandémie de la Covid 19, en population pédiatrique, en fonction de trois facteurs : la crainte liée à la pandémie, les séquelles psychiques du confinement et les risques de traumatismes cumulatifs. Trois vignettes cliniques d’enfants ayant été suivis suite au développement de symptômes liés à cette situation exceptionnelle illustrent le propos.
L’ensemble de la communauté pédiatrique prône la plus grande vigilance à ce stade de la pandémie et se tient prêt à s’impliquer dans une politique de dépistage intensifiée et coordonnée afin de produire en temps réel des données pédiatriques de qualité sur lesquelles les autorités pourraient s’appuyer pour des décisions basées sur les preuves. La balance bénéfice-risque apparait à ce jour très en faveur du maintien de l’ouverture des écoles et des collectivités pour les enfants dont la santé mentale et sociale ne doit pas être sacrifiée en contexte pandémique mais rester une priorité sanitaire au regard des enjeux pour les années à venir. Nous avons le devoir de protéger la santé globale des plus jeunes.