Le brevet d'études professionnelles agricoles - BEPA - va disparaitre et être remplacé. La DGER propose la délivrance d’une « attestation intermédiaire »...
Une évolution globale qui concerne aussi l’Éducation Nationale
Les membres du Conseil National de l’Enseignement Agricole (CNEA), instance regroupant les acteurs de l’enseignement agricole public et privé ainsi que les professionnels, ont porté un avis favorable, le 21 juillet 2020, sur le projet de décret portant suppression de l’obligation de présenter la certification intermédiaire du baccalauréat professionnel : le BEPA.
Ce projet de décret met fin à l’obligation faite aux apprenants préparant une spécialité d’un baccalauréat professionnel délivré par le ministère en charge de l’agriculture, de se présenter au BEPA en classe de première, et ce à l’issue de la session 2020. Il en est de même pour le BEP de l’Éducation Nationale. Cette évolution va permettre de baisser le temps consacré à la certification en 1ère et donc de gagner du temps d’enseignement.
Pour la session 2021 et pour la dernière fois: il sera donné aux élèves le choix de passer le BEPA comme prévu ou bien de ne pas passer le BEPA et de bénéficier d’une attestation de diplôme basée sur les notes obtenues. En 2022, le diplôme n’existera plus. Il disparaîtra définitivement du Registre National des Certifications Professionnelles (RNCP) en 2023. A la place il sera délivré une attestation certificative au contenu à définir lors de groupes de travail configuration CNEA.
Le Sgen-CFDT favorable à l’obtention progressive de blocs de compétences entre autres pour lutter contre le décrochage
Pour le Sgen-CFDT, la suppression du BEPA comme diplôme intermédiaire délivré en fin de classe de 1ère Bac Pro ne doit pas desservir les chances de réussite d’insertion professionnelle des apprenants. Chacun doit pouvoir sortir du système scolaire avec une qualification.
Pour atteindre cet objectif, le Sgen-CFDT préconise une acquisition progressive du diplôme qui s’appuierait sur l’acquisition progressive de blocs de compétences. Ce mode d’acquisition est déjà possible pour les formations professionnelles continues où sont délivrés des attestations de blocs. Ils peuvent ainsi constituer par agrégation le diplôme global, sur plusieurs années si besoin est.
Ces dispositions n’existent pas pour les élèves et les apprenti·es, ce qui est regrettable.
Il sera bientôt possible pour ceux et celles ayant échoué à l’examen de se voir délivrer des attestations de blocs pour les unités auxquelles ils auront obtenu une note supérieure à 10. Cette délivrance d’attestation sera postérieure à la tenue du jury d’examen, l’objectif est de favoriser l’acquisition de blocs de compétences, et de motiver les jeunes en vue de l’obtention progressive d’un diplôme en évitant le décrochage.
Pour le Sgen-CFDT c’est un premier pas qui va dans la bonne direction.
Une attestation intermédiaire en place du BEPA au contenu encore à définir
La DGER propose la délivrance d’une « attestation intermédiaire » dont le contenu fera l’objet de futurs groupes de travail avec les représentants des personnels et des professionnels.
Pour le Sgen-CFDT, l’objectif est de faire de cette attestation « un bagage utile » pour les apprenants, reconnu par les employeurs et ayant une valeur sur le marché du travail. De même, le dispositif encadrant la délivrance de cette attestation intermédiaire doit permettre aux acteurs de la formation de mieux accompagner les élèves en les soutenant activement jusqu’à son objectif final qui est l’obtention d’un bac professionnel.
La perspective d’établir une attestation intermédiaire pourra être une opportunité pour les enseignant.es de dresser un bilan intermédiaire des acquis des élèves, d’être un levier pour mettre en place des mesures d’ajustement des parcours des élèves mobilisant notamment l’accompagnement personnalisé et la consolidation d’acquis. Le Sgen-CFDT sera force de propositions durant ces futurs travaux.