A compter du 01/09/2021, la grille indiciaire des AESH passe de 7 à 11 échelons. Pour le Sgen-CFDT, cette première avancée en appelle d'autres... Il faut offrir un salaire décent et des perspectives de carrière attractives pour ces agents dévoués et méritants !
Une nouvelle grille de rémunération depuis le 1er septembre 2021
Dans le cadre du Grenelle de l’Éducation, la situation des AESH a enfin été traitée après plus d’une année d’attente, suite à la mise en place du comité de suivi national des AESH.
Les nouveaux acquis sont :
- une nouvelle grille de rémunération applicable dès septembre 2021.
- une reconstruction de carrière pour déterminer le nouvel indice de rémunération en fonction de l’ancienneté en CDD et CDI.
- un changement d’indice de rémunération automatique tous les 3 ans.
Une enveloppe budgétaire supplémentaire
Cette bonne nouvelle concerne l’Éducation nationale et l’Enseignement agricole.
Plus de 60 millions d’€ vont être débloqués en faveur des AESH.
Cette enveloppe financera la nouvelle grille.
Elle sera applicable au 01/09/2021 avec des modalités de reclassement favorables.
Le décret n° 2021-1106 du 23 août 2021 comporte des éléments concrets et favorables aux AESH même s’il ne s’agit que d’une première étape, comme l’a bien précisé le Sgen-CFDT lors du comité technique de l’Éducation nationale (CTMEN).
Changement automatique d’indice
Désormais, le changement d’indice de rémunération sera automatique à date anniversaire, tous les 3 ans. Un avenant au contrat informant de cette évolution sera produit quelques semaines avant le passage d’échelon. Le changement d’échelon est déconnecté de l’entretien d’évaluation professionnelle. Le changement d’indice sera de +10 points tous les 3 ans. L’augmentation était auparavant limitée à +6 points.
Le Sgen-CFDT est satisfait de cette première évolution, même si dans les faits, elles est insuffisante. Embauché.es à temps incomplet, les AESH relèvent hélas trop souvent de la catégorie des « travailleuses et travailleurs pauvres ». Leur rémunération s’élève en moyenne à 800 euros !
Pour le Sgen-CFDT, ces collègues méritent un meilleur traitement et plus de considération.
Une nouvelle grille de rémunération plus favorable aux AESH, de +5,65€/mois à +124€/mois
La régularisation du bulletin de salaire ne sera toutefois pas possible dès septembre 2021. Il faut laisser le temps aux services RH d’effectuer le calcul du reclassement de chaque AESH dans la nouvelle grille. Il y aura un effet rétroactif sur les prochains versements.
Ce que demande le Sgen-CFDT
Pour le Sgen-CFDT, le décret présenté en CTMEN et la nouvelle grille de rémunération représentent une première avancée.
- Le Sgen-CFDT défend le principe d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les personnels AESH.
- La loi de transformation de la fonction publique (LTFP, 06/08/2019), autorise des contrats en CDI, dès le premier jour de travail. Il faut y avoir recours.
- Le Sgen-CFDT souhaite des parcours « sécurisés ». Il faut que le ministère s’engage à maintenir l’emploi et à faire reculer la précarité. Si les besoins baissaient dans un EPL, un autre emploi ou complément à proximité doit être proposé ou dans un autre Centre constitutif de l’EPL. Les emplois à plein temps doivent être proposés aux personnels qui le souhaitent.
- Les notifications MDPH doivent être respectées (nombre d’heures).
- Le Sgen-CFDT revendique pour les AESH un encouragement à la formation et un accès facilité à celle-ci. La formation et les frais de déplacement à la charge de l’ EPL.
- Il faut recruter plus d’AESH pour accueillir des enfants en situation de handicap. Il est insupportable de constater que chaque année, des enfants ne sont pas scolarisés faute de places, laissant leur famille dans un désarrois profond.
- Chaque « AESH » doit avoir un entretien professionnel annuel et être traité correctement en matière de carrière et d’emploi. L’AESH est membre à part entière de l’équipe éducative.
- La clarification des missions à exercer pour les 5 semaines hors accompagnement d’élève.
- Des contrats qui respectent les bases légales.
- La portabilité des contrats dans les 2 sens (de l’Éducation nationale vers l’Enseignement agricole et vice-versa).
- Un bilan social régulier fait en CT-REA, en commission GPEC ou commission RH et en CTEA (Comité technique de l’enseignement agricole).