Le Sgen-CFDT propose que tous les établissements s'emparent d'un protocole Qualité de l'air afin de protéger durablement les agents de l'ESR sur les lieux de travail.
Plus aucun doute ne subsiste aujourd’hui sur le rôle de l’aérosolisation dans la transmission du virus de la COVID19. Les études sont nombreuses et le recul suffisant (voir les liens ci-dessous). La qualité de l’air est donc un élément primordial.
Cette question a été particulièrement mal traitée par le gouvernement depuis le début de la pandémie. Il est vrai que la science a avancé au fur et à mesure des découvertes et des connaissances. Il est donc difficile de reprocher à qui que soit de ne pas avoir su ce que personne ne savait .
Nul n’est censé ignorer les données scientifiques
Cependant aujourd’hui, nul, et encore moins les décideurs qu’ils soient au gouvernement, dans les cabinets ministériels ou à la la tête d’administration ou d’établissements publics, n’est censé ignorer les données scientifiques qui pointent la question de la qualité de l’air comme un élément majeur de la prévention dans les établissements.
Des investissements nécessaires largement insuffisants.
Or, si le discours institutionnel a bougé de façon positive depuis quelques semaines, il reste encore bien trop timide. Surtout, les investissements nécessaires à traiter cette question sont largement insuffisants.
Pourtant, dans beaucoup de pays les autorités publiques achètent des détecteurs de CO2, équipent les salles de cours et les bureaux de système de filtration de l’air, des travaux sont également engagés pour réparer ou améliorer les systèmes d’aération y compris en ouvrant de nouvelles fenêtres pour faciliter la ventilation naturelle. Ce n’est pas ou trop peu le cas en France.
Des détecteurs de CO2 en nombre insuffisant
Les retours des équipes sur le terrain font état souvent d’achat de détecteurs de CO2 mais en nombre insuffisant pour équiper l’ensemble des salles ou du moins couvrir les besoins.
Des travaux n’ont été engagés ou programmés que dans trop peu d’établissements pour les systèmes de filtration, la réparation et l’ouverture de fenêtres.
Pour le Sgen-CFDT, cela n’est plus acceptable car ce qui est ici en jeu c’est la sécurité et la santé des personnels et des usagers du service public d’enseignement supérieur et de recherche.
C’est pourquoi, nous prenons les choses en main et proposons à nos équipes de s’emparer de cette question sur leur lieu de travail.
Le Sgen-CFDT propose un protocole « qualité de l’air »
Il faut pour décliner cette démarque :
– Saisir les CTE et les CHSCTE en exigeant leur convocation afin que cette question soit inscrite à l’ordre du jour ;
– Demander qu’un état des lieux précis de ce qui est ou a été envisagé soit présenté aux élu.e.s et aux mandaté.e.s ;
– Proposer au vote un protocole (voir ici le visuel Sgen-CFDT) sur l’usage des détecteurs de CO2 et les procédures à suivre ;
– Consigner dans le registre unique les incidents, les données chiffrées de taux de contamination de l’air ;
– Envoyer des mails autant que nécessaire aux responsables de l’établissement pour les informer des incidents en s’appuyant sur les relevés des compteurs des détecteurs de CO2 (prendre des photos) ;
– Demander des audiences aux responsables de composantes, à la Présidence d’université pour obtenir les informations nécessaires et faire état des difficultés rencontrées ;
– Exiger un ordre écrit d’un responsable lorsqu’un agent refuse de rentrer ou rester dans un lieu clos où le taux de PPM est supérieur à 600 ou 800.
– Exiger un ordre écrit lorsqu’il est demandé ou assigné de faire cours dans un lieu clos non ventilable (pas de fenêtres ou fenêtres défectueuses) et sans système de filtration .