Le Sgen-CFDT revient sur les textes et présente ses propositions pour sortir de la situation par le haut.
Comment décompter l’AP du Bac STAV ? La pédagogie avant l’approche comptable
Priorité au référentiel
Les documents officiels qui organisent les services des enseignant.es, sont les référentiels de formation définis par deux arrêtés : l’arrêté du 21 octobre 2019 modifiant l’arrêté du 22 mars 2019 et la grille horaire qui résume sous forme de tableau normé le détail des heures élèves et enseignant.es. Dans la hiérarchie des normes juridiques, l’arrêté ministériel est au-dessous du décret et de la loi. Sa valeur juridique est donc forte et peu discutable.
Pour connaître le décompte horaire de l’Aide Personnalisée (A.P.) du “nouveau” bac STAV, la référence majoritairement utilisée par les enseignant.es, par l’équipe de direction est le référentiel de formation.
Le contenu et le nombre d’heures portant sur l’AP sont présentés sans ambiguïté dans les pages 5 et 6 du référentiel.
Page 5, l’A.P est clairement présentée comme une activité d’enseignement à part entière demandant un réel investissement pédagogique et faisant l’objet de constructions de compétences pour les apprenants, ce qui exige un « vrai » temps de préparation pour organiser les séquences pédagogiques.
La page 6 indique « 124 h » au même titre, par exemple que l’EPS et l’AP sont bien placées dans les enseignements obligatoires et sans la mention « orientation ». Sur la base de ce document, les enseignant.es, tout comme les D2 en charge de la pédagogie, ont légitimement organisé ce contenu sur 124 heures, entre collègues et sur les 2 ans.
L’arrêté sur les grilles horaires
Un autre arrêté, celui du 22 mars 2019, fixe les grilles horaires de la série « sciences et technologies de l’agronomie et du vivant » (STAV).
Ce document dissocié du référentiel est moins consulté par les enseignant.es. Cette grille mentionne 62 heures. Ce qui est certes un peu mieux que les 54 h de l’Éducation nationale où ces 54 h sont des heures élèves, non comprises dans la DGH et à la discrétion du/de la chef.fe d’établissement, pour travailler avec le Conseil Régional, les psyEN et les partenaires de l’orientation.
Ce document indiquait, pour la rentrée 2019, un coefficient de 0,5 au lieu de 1 pour les heures d’AP consacrées à l’orientation, on pouvait penser légitiment que les autres 62 heures n’avaient pas disparu.
La contradiction entre ces deux textes réglementaires est évidente…
La contradiction entre ces deux textes réglementaires est évidente et a été détectée au moment où les équipes « attaquent » l’organisation des cours de la classe de terminale pour la rentrée de septembre 2020.
Le Sgen-CFDT s’associe à l’émoi suscité par cette méprise. La résolution de ce problème ne va pas de soi car la DGH attribuée aux établissements est basée sur ces 62 h. Pour passer à 124 h il faudrait donc mécaniquement trouver 20 E.T.P au niveau national afin de couvrir les besoins de toutes les classes de STAV. La DGER affirme ne pas avoir cette réserve sous la main.
Quelle solution ?
Pour sortir de cette impasse, le Sgen-CFDT propose deux solutions :
- La DGER respecte ce qui est écrit en pages 5 et 6 du référentiel de formation et trouve ces 20 ETP. Ce serait la solution idéale pour les apprenants mais elle se heurte aux moyens disponibles sur le BOP143.
- La DGER modifie le référentiel de formation (p 5 et 6), enlève l’AP des enseignements obligatoires et ajoute la mention « orientation ». Son contenu est revu à la baisse et les élèves ne bénéficieront pas de la même qualité d’accompagnement.
Le Sgen-CFDT souhaite que la DGER sorte par le haut de cette situation qui ternit la fin de cette année scolaire déjà particulière.
Le Sgen-CFDT demande que la DGER fasse un travail de « clarification » et/ou un effort budgétaire.
En attendant, pour le Sgen-CFDT, le référentiel de formation fait foi, les heures d’A.P ont un coefficient de 1 et non de 0,5 comme l’indiquait la DGER le 23 juin devant les représentants du personnel.