Toutes les missions de l'Assistant·e social·e scolaire convergent vers un seul objectif : la réussite individuelle, personnelle et scolaire des élèves. Pour y parvenir, elle, il a besoin de pouvoir s’appuyer sur les équipes éducatives et pédagogiques. Ce qui se révèle souvent compliqué.
Quelques soient ses lieux d’exercice, les priorités définies par sa circulaire de missions, le cœur de métier de l’AS scolaire demeure l’enfant, son bien être, son devenir tant personnel, scolaire que professionnel.
Elle, il est rejoint·e dans cet enjeu majeur par de nombreux acteurs de la communauté éducative et pédagogique. Chacun·e de ces professionnel.les (infirmière, CPE, COP, Professeurs …) possèdent les compétences propres à son métier. La mutualisation de l’ensemble des compétences est la garantie indispensable à la réussite du projet de l’élève.
Définition du travail collaboratif
Comment traduire le « Travailler ensemble » ?
C’est la conjonction de plusieurs facteurs :
- avoir une bonne connaissance des missions et des compétences de chacun·e,
- tenir des réunions régulières qui permettent d’avoir le même niveau d’information,
- respecter, écouter et s’enrichir de l’analyse de ses collègues, croiser nos regards de professionnel.les,
- aboutir à la complémentarité organisée des compétences pour un meilleur accompagnement des élèves qui sont confiés à nos établissements.
Constat d’échec
Face à cet idéal se dressent de nombreuses barrières. Elles réduisent les possibilités de collaborations professionnelles. Elles compromettent sérieusement la prise en charge des élèves qui en ont besoin.
On note ainsi :
- la pénurie des médecins scolaires alors que leurs diagnostics sont fondamentaux pour définir certains accompagnements d’élèves,
- le manque d’infirmier·es (de nombreux établissements ne sont pas couverts ou seulement partiellement),
- le manque de temps pour l’écoute des psy-EN qui se partagent sur plusieurs sites et sont accaparés par les bilans de tout ordre.
Et pour les AS scolaires, la note est salée :
- A temps plein, un·e AS scolaire couvre en moyenne entre 3 et 4 établissements : son temps de présence au sein des structures ne lui permet pas de pérenniser ses actions auprès des élèves et ses accompagnements, de s’inscrire efficacement dans les équipes, de participer aux différentes instances, d’être tout simplement intégré.e à la vie des établissements.
- le manque d’AS scolaire conduit à laisser un grand nombre d’établissements vacants : certains rectorats ont, par exemple, fait le choix de découvrir les lycée généraux et technologiques (on déshabille Paul pour habiller Jacques).
- En plus des différentes structures où elle, il doit intervenir, l’AS scolaire doit aussi être disponible pour son service (sa hiérarchie est située à la DSDEN), travailler avec tous les services extérieurs à l’Éducation nationale, et faire les liens avec les parents souvent au moyen de visites à domicile.
- Elle, il participe aussi aux Équipes de suivi de scolarisation des élèves en situation de handicap – ESS et réalise un certains nombre de rapports pour les orientations des élèves en difficultés.
Les revendications du Sgen-CFDT
- RECRUTONS le personnels à hauteur des besoins : l’avenir de nos enfants se joue aujourd’hui
- DONNONS les moyens de fonctionner à l’école inclusive
- RECONNAISSONS le travail collaboratif : les professionnels ont besoin de temps de concertation et de travail commun. Ce n’est possible qu’à la condition que les personnels ne multiplient pas les lieux de travail, les équipes … que les établissements ne souffrent pas d’un manque de personnel chronique.
- ACCORDONS une reconnaissance financière aux professionnels accompagnant les publics en situation de handicap par l’attribution d’une NBI.
Pour aller plus loin :