Conformément au fonctionnement qui semble désormais établi pour ces groupes de travail, l'ordre du jour ne correspond pas à celui initialement prévu et l'administration repropose des sujets déjà abordés : voies et séries, enseignement des langues vivantes et constats essentiels sur les programmes.
absence des syndicats FSU, CGT, SUD, SNALC, FO
Mais le fait marquant est l’absence des syndicats FSU, CGT, SUD, SNALC, FO (sauf ID-FO, les chefs d’établissement de FO) qui protestent probablement contre l’inscription au programme de cette réunion d’un sujet qu’ils ont plusieurs fois réclamé : les programmes.
voies et séries
La question des voies et séries a déjà été abordée lors d’une réunion précédente mais, comme c’est désormais la coutume, on remet l’ouvrage sur le métier.
L’accent est mis sur l’équilibre des trois voies entre elles. Pour les organisations syndicales présentes, les effets des réformes de la voie générale et technologique amènent à se poser la question de la pertinence de deux baccalauréats différents.
Les participants interrogent aussi les représentations et les choix des familles entre diplômes d’insertion et diplômes permettant de poursuivre des études dans la perspective d’un véritable bac-3/bac+3.
Il convient aussi de valoriser la voie technologique, y compris en termes de poursuite d’études, auprès des élèves.
Encore une fois est posé le problème de la sous-représentation de la série L dans la voie générale. Pour le Sgen-CFDT, il faut travailler, tant qu’elles n’ont pas été remplacées par un lycée polyvalent et modulaire, sur les trois séries : la série S n’a pas été renforcée dans ses aspects scientifiques, pour certains enseignements il n’y a pas de différence entre séries L et ES, la série L subit le poids important de la philosophie et la faiblesse des sciences alors que le série S profite de son caractère généraliste, surtout depuis le retour de l’histoire-géographie-EMC.
langues vivantes
L’enseignement des langues vivantes a vécu deux changements majeurs : nouvelles épreuves au bac et généralisation de la LV2 dans la plupart des séries. Si les nouvelles épreuves ont conduit à amplifier la pratique de l’oral et les travaux collectifs en mode projet, l’organisation reste lourde même si les collègues l’ont maintenant intégrée à leurs contraintes. Pour le Sgen-CFDT, il est regrettable que les épreuves du bac génèrent un saucissonnage des compétences artificiel. Le Sgen-CFDT rappelle sa demande d’un groupe de travail sur les langues vivantes qui aborderait, entre autres, la place de l’anglais par rapport aux autres langues et la pertinence de la certification par rapport aux épreuves du baccalauréat.
conseil pédagogique
De l’avis général des organisations présentes, la réforme du lycée a cela de positif, sans pour autant nier les difficultés d’organisation et de charge de travail des enseignants comme des chefs d’établissement, d’avoir favorisé le dialogue collectif entre équipes enseignantes elle-mêmes et avec les équipes de direction. Le conseil pédagogique trouve peu à peu la pleine mesure de ses compétences. La conjonction du développement des outils numériques et de nouvelles épreuves du baccalauréat, en LV notamment, a rendu davantage acteurs les élèves même si cela pose des questions de coût, d’organisation de l’établissement et de formation des personnels. Mais tant que le baccalauréat reste en l’état, il empêche de fait des évolutions importantes des pratiques puisque le « travail » des lycéens reste la préparation de ses épreuves.
programmes
En ce qui concerne les programmes, le Sgen-CFDT souligne que l’EPS et les langues vivantes sont les seules disciplines pour lesquelles il n’y a quasiment pas de remontées des collègues quant à la nécessité d’un allègement. Ce sont aussi les seules disciplines à avoir des programmes essentiellement construits autour de compétences. Pour les autres disciplines, des allègements sont nécessaires dans toutes les disciplines, en particulier en histoire-géographie, physique-chimie, mathématiques, SES en enseignement d’exploration. Pour ce dernier, le Ministère est ouvert à un allègement des thèmes de l’enseignement d’exploration et à ouvrir davantage le choix laissé aux enseignants. Pour le Sgen-CFDT, c’est une question de courage politique. Le Sgen-CFDT est favorable à la construction de programmes pour tous les élèves prenant en compte ce qui a été acquis dans la classe précédente et non dans la perspective de la classe suivante, voire du concours d’entrée à Normale Sup’ ou à Polytechnique. Dans cette perspective, le Conseil Supérieur des Programmes devrait être saisi au moins pour travailler sur la construction des programmes, à défaut de les revoir de fond en comble.