Déclaration liminaire du Sgen-CFDT à la Commission administrative paritaire nationale - CAPN des CPE du 8 décembre 2017. Ordre du jour : examen des promotions des Conseillers Principaux d’Éducation affectés hors académie.
DÉCLARATION LIMINAIRE DU SGEN-CFDT À LA CAPN DES CPE DU 8 DÉCEMBRE 2017
Mesdames, Messieurs, chers collègues,
Cette commission administrative paritaire nationale est la première à examiner les promotions des Conseillers Principaux d’Éducation affectés hors académie selon les nouvelles règles du PPCR.
C’est une occasion pour les commissaires paritaires du Sgen-CFDT de se féliciter de l’adoption de ces nouveaux principes pour le déroulement des carrières des enseignants et des personnels d’éducation en application du protocole « Parcours professionnels, carrières et rémunérations ». En effet, chaque agent va évoluer maintenant sur deux grades au cours de sa carrière. Le PPCR doit aussi permettre d’aboutir à une réelle égalité de promotion entre les hommes et les femmes, proportionnellement à la constitution du corps. Nous serons attentifs à ce que la vigilance annoncée par le Ministère sur ce point soit respectée, aussi bien pour les avancements accélérés que pour les accès à la hors classe et à la classe exceptionnelle.
Néanmoins, nous regrettons le calendrier de mise en place de ce protocole. La revalorisation indiciaire prévue en janvier 2018 est repoussée, l’arrêté sur la classe exceptionnelle a été travaillé en urgence, nous n’avons encore aucun document préparatoire à l’écriture de la note de service relative à la Hors Classe. De plus, la mise en place du PPCR pour les personnels de l’AEFE ne reflète pas l’esprit de ce protocole, en particulier pour les rendez-vous de carrière.
Nous souhaitons ainsi attirer l’attention sur les spécificités de la situation des fonctionnaires en détachement.
Aux conditions spécifiques d’exercice, doivent répondre des modalités spécifiques d’évaluation répondant aux conditions réelles de travail des CPE concernés.
S’agissant des CPE exerçant des fonctions d’éducation, notamment à l’étranger, nous regrettons que l’Éducation Nationale ait fait le choix d’un seul évaluateur : le chef d’établissement, alors qu’une des avancées du PPCR est le regard croisé évaluatif. Nous comprenons la difficulté pour les inspecteurs de se rendre sur place mais l’utilisation des nouvelles technologies auraient pu permettre une telle évaluation. Nous continuons à revendiquer un véritable dispositif d’accompagnement répondant à cette exigence, en recourant aux technologies de communication permettant de capter une classe ou un groupe d’élèves ou une vie scolaire en temps réel et d’échanger avec le collègue par visioconférences.
Au delà de la partie évaluative du PPCR, le volet accompagnement est un axe majeur du PPCR. Comment pourra-t-il se mettre en place pour les collègues relevant de l’AEFE ?Il serait regrettable qu’ils ne puissent bénéficier de ce moyen de prendre le recul nécessaire sur ses pratiques afin s’adapter au mieux au public accueilli.
Pour les collègues détachés sur des fonctions qui ne sont pas celles de CPE, le passage à un cadencement unique est bien évidemment très positif puisque bon nombre d’entre eux ne bénéficiaient que d’un avancement à l’ancienneté. Dorénavant, les collègues correspondant aux critères des 6ème et 8ème peuvent prétendre à un avancement accéléré d’un an.
Plus globalement, la valorisation de la mobilité fonctionnelle des fonctionnaires n’est pas reconnue comme nous l’avions souhaité, dans le cadre des nouveaux parcours professionnels, que ce soit lors des rendez-vous de carrière ou pour les possibilités d’accès à la classe exceptionnelle. Nous avions souhaité une valorisation de ces choix professionnels enrichissant la Fonction publique et la qualité des missions remplies dans le cadre du service public, au-delà des frontières administratives entre départements ministériels. Ce n’est malheureusement pas le cas, en particulier pour les CPE qui, de manière courante à l’étranger, exercent des fonctions de chef d’établissement. Cela ne leur permet pas pour autant de candidater au premier vivier d’exercices de fonctions.
Par rapport aux tableaux étudiés aujourd’hui, nous ne comprenons pas le nombre de promus au 7ème échelon et 9ème échelons, compte tenu du nombre de promouvables. Il nous semble que 4 collègues supplémentaires peuvent prétendre à cet avancement accéléré.
Nous regrettons également les dernières réductions de postes en détachement dans le réseau de l’AEFE. Ces réductions aboutiront à un manque de CPE pour pourvoir les postes dans les lycées étrangers. Les fonctions de CPE risquent d’être davantage assurées par des collègues locaux non-formés, français ou étrangers.
Les élus du Sgen-CFDT