Commission Administrative Paritaire Nationale consacrée au tableau d'avancement.
Le Sgen CFDT n’accepte pas que l’année 2018 soit négative pour les agents de la fonction publique, les IGE en particulier : gel de la valeur du point d’indice, rétablissement du jour de carence, augmentation de la CSG et de la cotisation retraite et report du calendrier PPCR.
La CFDT a voté contre les projets de décrets reportant d’un an l’application de PPCR et instituant une simple compensation de la hausse de la CSG au Conseil Commun de la Fonction Publique (CCFP).
Gel du point d’indice en 2018
Le gouvernement a annoncé, sans aucune concertation, qu’il n’y aurait pas d’augmentation de la valeur du point d’indice en 2018, ce que la CFDT a immédiatement dénoncé.
Avec la montée en charge de la cotisation pension (+0,27%) combinée à une inflation est estimée à plus d’1 % cette année, il ne fait pas de doute que le gel du point d’indice rendra l’année prochaine difficile pour les agents.
Rétablissement du jour de carence
Sans aucune concertation le ministre Gérald Darmanin a annoncé le rétablissement du jour de carence que la CFDT avait combattu.
Si l’on regarde, le nombre d’arrêts courts a effectivement diminué, globalement les arrêts de travail ont été plus longs. Prendre cette décision traduit une méconnaissance de la réalité du travail des collègues. Un certain nombre d’eux effectue des tâches pénibles et parfois dangereuses…
Le gouvernement prétend qu’il se fonde sur un « principe d’équité avec les salariés du privé ». Or les 2/3 de ces salariés ne subissent aucun des 3 jours de carence car ils sont pris en charge par leur employeur.
À défaut de prendre à bras le corps les mauvaises conditions de travail, la véritable cause des arrêtes maladie, le gouvernement administre un remède budgétaire qui, loin de soigner le mal, va l’aggraver.
Hausse de la CSG
Le candidat Macron avait promis d’augmenter le pouvoir d’achat des fonctionnaires comme celui des salariés des entreprises à l’occasion de la suppression de certaines cotisations sociales en augmentant la CSG d’1,7 % au 01/01/2018. Pour les agents publics, non soumis aux mêmes cotisations, la CFDT a revendiqué la hausse du point d’indice.. Mais le Ministre de la Fonction Publique a vite annoncé que pour les fonctionnaire cette hausse serait au mieux compensée par une indemnité compensatrice calculée sur la totalité de la rémunération de 2017 soumise à CSG.
Nous aurions préféré une compensation calculée mensuellement sur l’ensemble de la rémunération perçue ce qui permettrait de prendre en compte dès qu’ils surviennent tous les changements affectant cette rémunération.
Report de PPCR : Que vaut la parole de l’État employeur ?
Le Sgen-CFDT considère que cette décision cumulée avec les points listés ci-dessus constitue une remise en cause de la reconnaissance des qualifications et de l’engagement des agents dans l’exercice quotidien de leurs missions au service de l’intérêt général.
Il s’agit d’un très mauvais coup porté au dialogue social lui-même : les mesures PPCR résultent en effet d’un long processus de concertations puis de négociations.
Au vu des quatre points évoqués une question se pose : l’État nous considère t-il comme une simple charge budgétaire ? Sommes-nous considérés comme des travailleurs ? Nous pouvons constater qu’il ne fait pas grand cas de ses agents en ce début de mandat.
Réforme de l’entrée à l’université et la reconnaissance de l’investissement des personnels
La mise en œuvre de cette réforme impliquera la mobilisation de collègues BIATSS dans les dispositifs d’accompagnement des étudiants et de gestion de leur scolarité.
Cette réforme impactera donc les conditions de travail de nos collègues du fait de la diversification des parcours et de l’augmentation du nombre d’étudiants.
Le Sgen-CFDT veillera plus particulièrement à ce que tous les personnels BIATSS, qui se mobilisent pour la mise en œuvre de cette réforme soient reconnus, tant financièrement que dans le déroulé de leur carrière.
En particulier, les personnels en charge de l’information, de l’orientation et de l’insertion professionnelle ainsi que ceux en charge de la scolarité devront être recrutés en nombre suffisant afin d’assurer leurs missions tant dans les lycées que dans les universités.