Le Conseil Supérieur de l'Education a validé lors de sa dernière réunion la création d’un Certificat d'Aptitude Pédagogique aux Pratiques de l'Ecole Inclusive (CAPPEI). C'est une vraie avancée pour l'ensemble des personnels 1er ou 2nd degré mais la gestion des ressources humaines reste à construire.
Le Sgen-CFDT a voté pour le décret de création d’un Certificat d’Aptitude Pédagogique aux Pratiques de l’Ecole Inclusive (CAPPEI) au Conseil Supérieur de l’Education du 26 janvier. Il constitue une vraie avancée pour l’ensemble des personnels qu’ils enseignent dans le premier ou dans le second degré.
Le CAPPEI est une certification commune 1er et 2nd degré
Ce certificat remplace les certificats ASH distincts jusque là dans le premier degré (CAPA-SH) et le 2nd degré (2CA-SH) en réaffirmant les points communs d’exercice de ces missions particulières qui sont un engagement particulier de certains enseignants. Ce choix de travailler pour l’Ecole inclusive est ainsi mieux reconnu et mieux valorisé, y compris pour ceux qui jusqu’ici ne pouvaient pas prétendre à cette reconnaissance (les contractuels CDI en Segpa par exemple).
qui valide une formation avec des profils différents,
Le CAPPEI valide des modules spécialisés qui forment un profil particulier déterminé, au choix des collègues. Cette formation spécialisée professionnalisante ouvre à l’enseignement dans des structures particulières (milieu pénitentiaire, ITEP, IME, Segpa…) ou dans des dispositifs inclusifs (ULIS…) ou même en classe ordinaire dans des temps d‘inclusion (RASED). Elle permet une meilleure adaptation à la diversité des situations des élèves. L’objectif affiché est d’ouvrir cette formation à plus de collègues, ce qui permettra une mobilité professionnelle, et une augmentation de la qualification des collègues.
mais soulève des problèmes de gestion des personnels non résolus
Le ministère connait bien mal les aspects « ressources humaines » et notamment les procédures d’affectation des collègues sur postes spécialisés.
Alors que le Sgen-CFDT avait attiré l’attention du ministère sur la complexité de la gestion des ressources humaines pour les personnels spécialisés ou en cours de spécialisation. Cette alerte n’a pas été prise en compte immédiatement et nous aboutissons donc maintenant à une publication prochaine des textes sans connaître encore les modalités précises de gestions de l’affectation des personnels, PE ou PLC..
Les mouvements départementaux du premier degré commencent dès le mois de mars, il y a donc urgence à clarifier les choses, notamment en ce qui concerne l’articulation des affectations du premier degré et du second degré.
Le Sgen-CFDT continue de peser pour obtenir que le départ en formation sur poste spécialisé permette de conserver le poste précédent pour une durée d’un an, comme cela se pratique souvent déjà dans le premier degré. Cela permet de construire un projet de formation en toute sécurité.
et laisse quelques regrets
Le nombre d’heure de formation minimale est de 300h + 100H de formation continue attribuée secondairement par les recteurs en fonction des moyens disponibles. Il faudra donc veiller à ce que ces modules nationaux soient réellement mis en place, tant en quantité qu’en qualité.
Par ailleurs, il est prévu que les collègues affectés sur des postes sans avoir aujourd’hui ni le CAPASH ni le 2CASH soient validés, mais ne puissent pas avoir accès à la formation. Le Sgen-CFDT ne se satisfait pas de cette situation et demande que ces modules de formations complémentaires soient ouverts aux collègues non-formés en poste.
Enfin la validation par module aurait pu être simplifiée par la suppression complète des notes aux épreuves, mais le ministère n’a pas voulu nous entendre sur ce sujet.