CHSCT du MESRI : le Sgen-CFDT demande le rétablissement d’un dialogue social de qualité dans lequel chacune et chacun peut tenir son rôle. Un retour à la normale serait-il possible ?
Le CHSCT du MESRI ne fonctionne plus…
Alors que la situation sanitaire nationale n’est pas bonne, qu’elle est délicate dans de nombreuses régions, avec des confinements locaux et de nouvelles mesures de restrictions qui demeurent probables, alors que dans ce contexte les agents ont besoin d’être rassurés et informés, le CHSCT du MESRI, de son côté, ne se réunit plus…
Il ne s’est pas réuni depuis le 29 janvier 2021, la séance qui devait se tenir en mars a été annulée, le prochain serait prévu au mois de mai… Le planning prévisionnel n’est plus respecté. L’actualité semble donc suivre son cours, mais sans le CHSCT du MESRI ni ses mandaté.es qui se sentent négligé.es alors que des points de situation et des échanges réguliers permettraient, de façon évidente, de garder le lien et de se sentir mieux armé.es face à une situation qui reste compliquée à gérer.
Nous faisons donc le constat que dans ce contexte de dégradation de la situation sanitaire nationale, le ministère ne remplit plus ses obligations réglementaires, ce qui est dommageable pour plus de 260 000 agents du MESRI.
Des questions qui restent en suspens et un plan d’action à construire
Pourtant, c’est justement maintenant que le ministère doit être porteur d’une politique centrée sur la santé et la sécurité des personnels en tirant les leçons d’un an d’activités perturbées par les confinements successifs et où l’organisation du travail a été profondément modifiée.
Un diagnostic et un plan d’action nous semble nécessaire pour construire cette politique et faire face au constat et au ressenti d’abandon des agents.
Depuis quelques mois, comment les établissements s’adaptent-ils à la situation ? Comment le retour partiel des étudiant.es se passe-t-il dans les établissements ?
Les mandaté.es disposent-ils de statistiques et de données fiables relativement à la situation pandémique et à son impact ? Les échanges se poursuivent-ils dans de bonnes conditions dans les CHSCT des établissements de l’ESR ?
Plusieurs retours inquiétants nous signalent au contraire un manque de dialogue et d’échanges, des réunions d’instances moins fréquentes, moins constructives où les informations ne circulent plus suffisamment. Des groupes de travail qui ressemblent parfois à du pur affichage…
Nous entrons dans une phase de dialogue dégradé…
« Tout cela semble un peu orchestré, nous entrons dans une phase de dialogue dégradé, avec par exemple de moins en moins d’avis à donner. Au mieux les mandaté.es sont informé.es, un point c’est tout », nous précise une militante Sgen-CFDT.
La prévention des risques psycho-sociaux continue-t-elle à être prise en charge et comment ?
Comment aider les collègues à faire face à la surcharge de travail générée depuis plusieurs mois, avec une modification profonde des conditions de travail et de leur métier, par exemple pour les enseignantes-chercheuses et les enseignants-chercheurs lorsque la recherche est sacrifiée à la mise en œuvre d’une hybridation des enseignements et à la réduction du temps disponible aux personnes et aux équipes pour échanger.
Un retour d’expérience est-il prévu relativement à tout ce qui a été vécu depuis plus d’un an ?
Il est désormais plus que souhaitable…
Dans quelles conditions de prévention et d’organisation les établissements envisagent-ils les mois ou les semestres qui viennent ?
Par exemple un retour en établissement après une période où le travail à distance s’est imposé ?
Les analyses à venir d’une enquête Sgen-CFDT
Ces questions sont à discuter dans les instances en présence des mandaté.es, des experts et des professionnels de la santé !
Le Sgen-CFDT, qui a lancé une enquête Conditions de travail auprès des agents de l’ESR en janvier dernier, va en démarrer l’analyse détaillée : il en ressort déjà de façon significative que les charges de travail ont augmenté et que les conditions de travail se sont dégradées. Une partie des collègues se sentent isolé.es. Dans ces conditions le dialogue social doit plus que jamais jouer pleinement son rôle. Serons-nous entendu.es ?
N’hésitez pas à contacter les mandaté.es Sgen-CFDT du CHSCT du MESRI !