Cneseraav de fin d'année dédié notamment à la présentation des dotations (financières, en ETP) dévolues aux écoles de l'enseignement supérieur agronomique, agroalimentaire, vétérinaire et paysager pour 2021. Le programme 142 ne subit aucune baisse contrairement aux autres programmes du MAA.
Dotations 2021, stabilité
Le Budget 2021 de l’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire est stable. Il connaît une augmentation en ETP pour prendre en compte les nouvelles CPI (classe prépa intégrée) des écoles vétérinaires. C’est plutôt une bonne nouvelle sans laquelle ces CPI ne pourraient pas être mises en oeuvre.
L’inquiétude des agents perdure. Les conséquences de la crise sanitaire sur le budget des écoles restent assez conséquentes. Or, les personnels et leurs représentant.e.s sont peu informé.e.s de ces évolutions. Les CA ne se tiennent pas toujours dans les délais et il règne une certaine opacité, le manque d’information est problématique. On remarque dans ce budget une baisse de 3 ETP à l’ENSFEA et de la dotation financière d’Agrocampus-Ouest.
En réponse, l’administration a indiqué que ce programme était le seul programme du ministère « sanctuarisé » (c’est-à-dire en très légère augmentation). Cet effort correspond à un choix fait par le ministre de soutenir les écoles de l’enseignement supérieur sous sa tutelle directe.
La CFDT a par ailleurs, le 14 décembre, lors d’un rendez-vous avec le Cabinet du Ministre demandé à l’administration d’autoriser l’ENSFEA à élargir son offre de formation actuelle et de valider une maquette MEEF différente de celle de l’Éducation Nationale, de façon à consolider les perspectives de développement de cet établissement..
Augmentation opaque des primes
Autre point qui rappelle cette nécessité d’une meilleure information. Une bonne partie des agents de l’enseignement supérieur ont constaté fin octobre/ novembre 2020 une augmentation significative de l’IFSE sans aucune forme d’explication. Il a fallu des explications des services confirmée au dernier CTM pour apprendre qu’il s’agit d’une importante revalorisation de l’IFSE pour des corps passés au RIFSEEP entre 2016 et 2019. C’est un effort financier important que la CFDT peut saluer mais l’absence d’information préalable des agents et l’absence de concertation avec les représentant.e.s des personnels ne peuvent qu’être source d’interrogations, de rumeurs, de méfiances ou d’inquiétudes (par exemple : faudra t-il rembourser ce qui pour certains est apparu comme une erreur). Finalement, ce sont des sentiments d’’incompréhension et d’opacité qui dominent. Les agents des corps non bénéficiaires de cette augmentation se sentent lésés sans en comprendre le fondement règlementaire. Ces pratiques ne révèlent vraiment pas d’un dialogue social constructif et régulateur. Il faut communiquer sur ce point en informant précisément sur ses raisons.
Ce point a également fait l’objet d’une communication directe vers la secrétaire générale du ministère au dernier CTM. L’administration va informer les agents concernés sur cette revalorisation des primes.
Institut Agro, qui va piloter ce nouvel ensemble ?
Sur cette absence d’information, nous constatons que le devenir des établissements reste trop souvent dans le flou. Par exemple, l’Institut Agro ne connaît toujours pas le nom de sa directrice générale. Quand interviendra cette nomination ? Quelle suite au projet d’intégration d’Agrosup Dijon ? En l’absence d’informations fiables, c’est la machine à rumeurs qui se met en route et qui génèrent de la confusion.
Le représentant de la DGER a indiqué que cette nomination était imminente.
Vers une école vétérinaire privée ? Il faut d’urgence mener le débat.
Enfin l’incompréhension reste totale auprès des agents des écoles vétérinaires mais aussi agronomiques sur l’amendement proposé par le sénat, voté en catimini en commission mixte paritaire, amendement ouvrant la possibilité de créer une école vétérinaire privée. Le sujet heurte la communauté des agents, les usagers, les professionnels. L’absence totale d’information et de concertation est unanimement déplorée.
La CFDT demande l’ouverte d’une information transparente sur ce dossier et un débat. Il faut poser les enjeux et les problèmes sans tabou et discuter avec l’ensemble des parties. Quelle organisation des écoles, quelle structuration en 2025 pour les études vétérinaires ? Où se situe l’intérêt général?
L’administration a bien noté la position de la CFDT. Cette demande de dialogue, également abordé en audience au Cabinet du Ministre, a été actée.
Pour la CFDT des réponses à ces nombreuses questions doivent être apportées. Il ne faudrait pas qu’un déficit d’information voir de transparence n’ajoute une crise à la crise sanitaire bien complexe à gérer.