Carte des emplois qui ne prend pas en compte le travail réel, absence de dialogue social pour les nouvelles dapoous, rémunérations à augmenter, le Sgen-CFDT poursuit son action pour obtenir des avancées.
Une carte des emplois qui ne prend pas en compte le travail réel des agent.e.s de CROUS
L’analyse livrée lors du CTC du 07 octobre sur la carte des emplois du réseau des œuvres universitaires non réévaluée pour 2023 se base sur des paramètres conjoncturels que nous entendons.
Sont cités :
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Des difficultés de recrutement dans les CROUS qui font perdurer nos vacances d’emplois.
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Des réhabilitations de nos structures qui engendrent momentanément des redéploiements de postes.
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Le COVID 19 avec la fermeture de nombreuses structures depuis 2 ans ralentissant les besoins de recrutements.
De ce fait et compte tenu d’un grand nombre de postes vacants non pourvus, les contrôleurs budgétaires régionaux et ministériels plaident pour un dispositif national à la baisse dans les CROUS.
L’article 11 de la loi de programmation des finances publiques dit que, quand un opérateur a plus de 1% d’emplois vacants, son plafond d’emploi peut être diminué d’autant.
La position que vous nous avez exprimée, Madame la Présidente, est claire, c’est de tout faire pour éviter cette diminution d’ETP en 2023 au regard des emplois vacants fin 2022 en nous proposant un redéploiement national pour soutenir les CROUS ayant leur dispositif consommé mais toujours en difficulté et à la recherche d’ETP pour éviter un dépassement de leur propre dispositif.
Vous nous dites également que vous êtes consciente des besoins face à la reprise d’activité avec la création de nouvelles structures. Mais vous nous informez qu’il n’y aura pas de réévaluation pour 2023.
Madame la Présidente, les personnels ne sont pas responsables des difficultés de recrutement des CROUS et ce n’est pas parce qu’on n’arrive pas à recruter que les besoins ne se font pas sentir !
Cette carte d’emploi que vous nous proposez pour 2023 nous demande clairement d’attendre encore une année supplémentaire. Année de reprise où l’on voit des unités de gestion afficher un chiffre d’affaire bien plus élevé qu’avant la crise. Attendre, c’est dégrader les conditions de travail des personnels qui ne peuvent récupérer aujourd’hui que par le biais d’arrêts maladie; c’est infliger au réseau un processus de travail délétère au sein des équipes.
Le Sgen-CFDT ne votera pas cette nouvelle carte des emplois qui s’appuie sur des éléments conjoncturels. Pour le Sgen-CFDT, la direction du réseau des œuvres portera l’entière responsabilité des éventuels dysfonctionnements à venir.
De nouvelles DAPOOUS imposées sans dialogue social !
Nous voulons également attirer votre attention sur le dialogue social que la CFDT souhaite au sein du réseau. Nous sommes convaincus que chaque avancée obtenue est le résultat d’un bon compromis. Toutefois, nous déplorons l’absence de dialogue social sur le texte des nouvelles DAPOOUS qui nous a été imposé sans aucune discussion. Le Sgen-CFDT exige l’engagement de réelles discussions sur le texte initial.
Un pouvoir de vivre en berne au regard de l’inflation
Nous souhaitons attirer votre attention, Madame la Présidente, sur la souffrance psychologique vécue par les agent.e.s des CROUS qui, avec une inflation sans précédent dans notre pays, voient leur pouvoir d’achat reculer de manière significative du fait d’une rémunération qui reste au niveau du SMIC pendant 26 ans pour l’échelle la plus basse. Et concernant l’ISF des PO, sa part fixe devait être revalorisée par votre prédécesseur.
Cette revalorisation est toujours attendue après le début de votre deuxième mandat. Les grilles salariales doivent être révisées pour permettre une progression régulière et significative de la rémunération et ainsi améliorer le pouvoir de vivre des agent.e.s.