Le 25 mars, le Sgen -CFDT rencontrait la présidente du CNOUS pour évoquer les problématiques de travail vécues par les personnels.
Le Sgen-CFDT a soulevé plusieurs sujets essentiels avec la présidente du CNOUS :
- les moyens pour un service de qualité,
- les conditions de travail et les rémunérations,
- la protection des agents.
Des moyens pour un service de qualité
Réévaluation du dispositif national d’emplois
Les mesures sociales à destination des étudiant.e.s comme le repas à 1€, le gel des loyers, les aides spécifiques financières à destination des plus défavorisés ont permis de relancer l’activité des CROUS dans toutes ses missions premières : restauration, hébergement, dossiers sociaux étudiants, services sociaux…
En 2023, le dispositif des emplois a été réévalué avec 110 emplois supplémentaires qui ne suffisent pas à absorber la hausse de la fréquentation, ni dans le secteur marchand de la restauration, ni dans le secteur non marchand qui a également des besoins importants en moyens humains avec de grosses tensions et des problématiques de RPS.
Le Sgen-CFDT demande que les 40 prochains ETP, qui doivent encore être créés, soient prioritairement affectés vers la restauration. L’augmentation de la charge de travail avec les repas à 1 euro doit s’accompagner de moyens humains pour faire face.
Le CNOUS prend bonne note de notre demande sur l’affectation des 40 ETP en restauration.
Un chantier RH sur les conditions de travail, les emplois, la gestion des emplois sera mené. Tous les indicateurs révèlent de véritables tensions et pressions sur l’ensemble des activités.
Coûts denrées et menus sociaux
Le Sgen-CFDT a abordé la question des contraintes budgétaires assez variables d’un Crous à l’autre sur les coûts plateau. Alerte sur le fait que les 2/3 des tarifs de la centrale d’achat ne permettent pas de rentrer dans le budget « formule sociale ».
Pour le Sgen-CFDT, le manque de choix de produits abordables au sein des structures de restauration n’a fait que développer des produits industriels comme les pastabox, pizzas surgelées etc… Ces nouvelles contraintes révèlent l’impossibilité des équipes à fabriquer maison par manque d’ETP.
Le Sgen-CFDT revendique des budgets suffisants pour offrir des menus de qualité. La formule sociale n’a pas vocation à devenir une offre dégradée.
Pour le CNOUS, des discussions doivent s’engager sur le modèle de restauration à développer et son financement.
Conditions de travail et rémunération
Horaires hebdomadaires
Devant la tendance à élaborer des plannings avec des cycles hebdomadaires se rapprochant de plus en plus des minimas, le Sgen-CFDT dénonce les plus fortes cadences devant une activité plus dense que les personnels ne sont pas en mesure de tenir.
On assiste à une véritable intensification du travail avec des fiches de postes identiques voire plus fournies en tâches. Faire le même travail sur un temps plus court, c’est exiger des agents de manière cachée un gain de productivité au mépris de leur santé au travail.
Pour le Cnous, la pénibilité au travail reste un sujet important et la recherche de pistes pour améliorer les conditions de travail doit être engagée. Un point sera fait avec les CROUS pour trouver des solutions.
Rémunérations
La multitude de statuts crée d’importantes différences de rémunération entre des collègues du même métier et du même grade :
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Sur l’indiciaire avec des grilles de rémunération totalement inégalitaires dans la durée de l’ancienneté dans l’échelon entre les grilles PO et les grilles des fonctionnaires.
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Sur l’indemnitaire, avec des inégalités de traitement dans le cadre de l’IFSE des fonctionnaires et l’ISF des PO avec des taux planchers inférieurs sur des métiers et grades identiques.
Pour le Sgen-CFDT il est urgent de réévaluer l’ISF des PO à hauteur de 700 % minimum du montant de base si on veut rééquilibrer l’indemnitaire des agents du même grade.
Pour le Cnous, le chantier RH mené avec l’ensemble des acteurs devra mettre en œuvre une stratégie de convergence des rémunérations pour résoudre les inégalités.
Action sociale
Avec l’obligation depuis 2021 de soumettre les prestations spécifiques CROUS à un quotient familial, beaucoup d’agentes et d’agents ne peuvent plus prétendre à cette action sociale spécifique CROUS pour un dépassement de rémunération de 50€ à 100€ annuel.
Pour rappel, seul le Sgen-CFDT a voté contre cette circulaire.
Le Sgen-CFDT revendique un relèvement du quotient familial.
Pour le Cnous, des réponses peuvent être envisagées sur cette question.
Protection des agents
Les agentes et des agents sont de plus en plus victime de violences verbales et de menaces. Comment l’employeur assure-t-il leur sécurité ?
Pour le Cnous, un travail sur les droits et devoirs des étudiants dans les lieux publics doit être mené, sur le règlement intérieur et pourquoi pas un dispositif disciplinaire.
En conclusion de cette rencontre avec la présidente du CNOUS
Les trois grands axes de travail pour le CNOUS concernent :
- l’évolution de la restauration et la transition écologique, avec le retour des étudiants dans les RU ;
- un cadrage sur les conditions de travail, les RH, la politique d’emploi, la politique indemnitaire ;
- des outils à créer pour pouvoir mettre en œuvre une politique du réseau harmonisée.
Pour le Sgen-CFDT, les travaux sur les conditions de travail des agentes et agents et l’attractivité des métiers du réseau devront aboutir à une harmonisation des rémunérations par le haut et un dispositif d’emplois suffisant.