(22-23 juin 2016) Compte-rendu et déclaration liminaire.
Compte-rendu
Lors de notre déclaration liminaire nous avons insisté pour que les académies mettent en place un véritable accompagnement au détachement tant en amont (information, stages, formation en Espé,…) qu’en aval (formation adaptée en fonction des besoins de la personne). Un guide des bonnes pratiques pourrait être mis à disposition des académies pour mutualiser les pratiques innovantes à l’image de ce qui se réalise dans l’académie de Bordeaux par exemple.
La Dgrh dans sa réponse a tenu à répondre au Sgen-CFDT sur ce point particulier en reconnaissant l’importance du sujet. Elle a toutefois déploré l’absence de temps et de moyens en personnels pour pouvoir y consacrer de l’énergie.
Par ailleurs, le Sgen-CFDT a dénoncé les très nombreux refus de détachement des Dasen franciliens. Les personnels sont victimes d’un manque d’attractivité dont ils ne sont en aucun cas responsables. La DGRH a répondu en soutenant les Dasen qui font face à un manque criant de titulaires en particulier à Versailles.
DÉCLARATION LIMINAIRE
Comme chaque année, le Sgen-CFDT tient à réaffirmer son attachement au principe du détachement instauré par la loi 2009-972 du 03/08/2009 car nous sommes favorables à la mobilité choisie par les personnels dès lors que celle-ci s’inscrit dans un projet professionnel. Pour nous, cette procédure est une voie d’accès comme une autre.
Pour ces personnels, nous demandons un véritable accompagnement. Dans l’idéal, cet accompagnement devrait être « sur-mesure », adapté au mieux au parcours professionnel. Il ne s’agit pas pour nous de revendiquer un modèle unique mais nous suggérons de s’inspirer de ce que fait l’académie de Bordeaux par exemple.
Ainsi, les avis que nous allons émettre au cours de cette instance seront fondés sur les motivations exprimées par les collègues, l’adéquation projet/poste et les éventuels rapports d’inspection.
Comme les années précédentes, la grande majorité des dossiers provient du premier degré. Les causes sont connues : volonté d’évolution de carrière et indemnités plus élevées. Avec l’amélioration des carrières de nos collègues du premier degré, ce vivier sera peut-être amené à se retreindre.
Au delà de ce constat, nous voulons aussi insister sur 4 points, problématiques selon nous.
Certains d’entre eux ne sont pas nouveaux :
- Aujourd’hui encore, c’est aux personnels de se renseigner pour savoir si leur dossier est remonté à la DGRH ou pas. Or, nous considérons que c’est à l’employeur de faire ce retour. De plus, les rectorats et DSDEN devraient aussi se justifier sur les raisons qui les ont conduits à écarter un dossier. Si ces raisons sont audibles pour les collègues, encore faudrait-il qu’ils les eussent connues.
- Ensuite, concernant les protocoles de reconversion, il nous semblerait opportun de mettre les avis des IPR dans le dossier. Plus généralement, nous insistons sur l’importance du rapport de visite de l’IPR (lorsque les inspections ont lieu), et sur les appréciations des IPR et des supérieurs hiérarchiques dans les dossiers.
- Sans transition, un troisième problème mérite d’être soulevé. Il y a, selon nous, un problème dans la qualité des dossiers en mathématiques. Cette discipline représente une part importante des demandes. Nous connaissons les tensions dans cette discipline, mais certains candidats n’ont pas le profil et ne peuvent donc prétendre au détachement.
- Enfin, nous avons également constaté par les sollicitations des collègues que des DASEN avaient émis des avis défavorables à des demandes émanant des professeurs des écoles, et particulièrement en Ile-de-France. Les difficultés de recrutement ne doivent pas pénaliser les collègues candidat(e)s au détachement qui paient le manque d’attractivité des académies franciliennes.
Enfin, nous tenons à remercier les personnels de la DGRH pour le travail réalisé : normalisation des dossiers qui facilite l’examen, disponibilité pendant la phase de consultation et réponse à nos questions.