Conférence de presse du 17 septembre 2015

A l’occasion de la conférence de presse commune Sgen-CFDT, FAGE, Sup’Recherche-UNSA et SNPTES qui s’est tenue jeudi 17 septembre, la fédération des Sgen-CFDT a rappelé sa demande d’une augmentation de 500 millions d’euros du budget de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) ainsi que la fin des gels de crédits et des prélèvements sur les fonds de roulement.

Pour le Sgen-CFDT cette somme, d’environ 1 milliard d’euros, permettra juste d’absorber les hausses des effectifs étudiants que le secrétaire d’État annonce lui même soit 65 000 étudiants supplémentaires pour l’année universitaire 2015-2016. Cette hausse doit se poursuivre au moins jusqu’en 2020. C’est donc chaque année que l’État doit prévoir une augmentation effective du budget de l’ESR.

Les annonces récentes de la ministre et du secrétaire D’État ne font qu’ajouter aux inquiétudes du Sgen-CFDT sur la situation financière extrêmement tendue des établissements. L’annonce de l’ouverture possible de « petites universités » apparaît comme hallucinante alors que l’État est dans l’incapacité de doter les universités existantes des moyens nécessaires à un fonctionnement normal et qu’il a engagé une politique de regroupement des établissements pour leur donner une dimension internationale.

Pour le Sgen-CFDT, le ministère et au delà le gouvernement doivent enfin tenir un discours de vérité aux agents de l’ESR sur les moyens qui seront réellement attribués aux établissements pour mettre en œuvre les nouvelles ambitions pour la jeunesse : 60 % d’une classe d’âge au niveau licence et 25 % en master. Les personnels ne peuvent être sacrifiés sur l’autel de la communication politique et électoraliste.

Le dernier rapport de la Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH) sur l’emploi dans l’ESR montre que les emplois précaires ont encore augmenté malgré la loi Sauvadet de résorption de la précarité. Cette situation inacceptable n’est pas sans rapport avec le désengagement financier de l’État qui pousse les établissements à limiter les emplois de titulaires au profit d’emplois de contractuels qui deviennent ainsi des variables d’ajustement. La ministre et le secrétaire d’État semble d’ailleurs ignorer complètement les personnels de l’ESR. Pas une seule fois, ils n’y ont fait allusion lors de leur conférence de presse ni dans le dossier de presse fourni aux journalistes.

Pour le Sgen-CFDT cette situation ne saurait perdurer ! Les personnels de l’ESR attendent que les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien dans l’exercice de leurs missions soient enfin prises en compte et que leur engagement pour un service public d’enseignement supérieur et de la recherche soit enfin reconnu. Pour le Sgen-CFDT, il est grand temps que l’agenda social, issu de la signature en février 2014 d’un protocole d’accord avec le ministère, soit enfin décliné. La CFDT, première organisation syndicale au CNESER, saura tirer toutes les conclusions d’un abandon des personnels de l’ESR par la ministre et le secrétaire d’État.

Pour aller plus loin :

• straNES : un rapport très – trop ? – consensuel
• Bachelier professionnel dans l’enseignement supérieur : la straNES fait fausse route !
• ESPE un concours bien mal placé