« Comme si on pouvait attendre 26 ans pour une COP 21… », Élisabeth Moreno, le 30 juin 2021 dans le 7/9 de France Inter.
Vingt-six ans après la conférence de Pékin de 1995, ce forum, co-organisé par ONU Femmes, la France et le Mexique, s’est réuni à Mexico du 29 au 31 mars 2021, puis à Paris du 30 juin au 2 juillet 2021, principalement à distance. Malgré l’inscription de 50 000 personnes de tous les continents sur la plateforme numérique, la France, et les médias internationaux ont raté ce rendez-vous !
la France, et les médias internationaux ont raté ce rendez-vous !
Six coalitions d’action pour les droits des femmes et un futur égalitaire
- Violence fondée sur le genre.
- Justice et droits économiques.
- Liberté de disposer de son corps et santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR).
- Action des femmes en faveur de la justice climatique.
- Technologies et innovation au service de l’égalité entre les femmes et les hommes.
- Mouvements et leadership féministes.
Six plans d’action retenus, dont ONU Femmes suivra les engagements dans les cinq ans à venir.
Au rythme où vont les choses depuis vingt-cinq ans, plus de 2,1 milliards de femmes et de filles vivront en 2030 dans des pays qui n’auront atteint aucun des objectifs clés de l’égalité entre les femmes et les hommes. Et aucun pays ne les aura tous atteints.
L’engagement de la France
La France, portée par l’engagement d’associations et les actions menées dans les pays d’Afrique par l’Agence française de développement, a été à l’initiative de la coalition « Liberté à disposer de son corps et santé et droits sexuels et reproductifs ».
L’objectif fixé pour les cinq années à venir est d’accélérer l’obtention de résultats concrets en chiffrant le nombre d’enfants supplémentaires à toucher.
Ces actions devraient permettre d’accélérer les progrès sur la voie des objectifs de développement durable (ODD) auxquels il est systématiquement fait référence dans la présentation de chacune des coalitions d’action. Et pas seulement dans la coalition d’action de l’action des femmes en faveur de la justice climatique.
L’actualité récente nous rappelle qu’il faut, non seulement agir pour faire progresser ces droits, mais hélas aussi, pour réagir aux menaces pesant sur ces droits dans différents pays !
Femmes et filles dans les contextes de conflit et de crise
À l’automne 2019, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE F-H) avait rendu publique sa contribution, en complément du rapport transmis par l’administration française aux services de l’ONU, « afin de faire entendre une voix additionnelle incluant celles de la société civile» au Forum Génération Égalité (FGE).
La dernière partie consacrée à la « diplomatie féministe » formule des revendications en faveur des migrantes comme la reconnaissance que l’engagement en faveur des droits des femmes puisse être un motif de « persécutions liées au genre » donnant pleinement droit au statut de réfugiée, ou une prise en compte plus importante de la très grande vulnérabilité des femmes étrangères sur le sol français .
À l’automne 2020, le HCE F-H a publié le rapport « La diplomatie féministe, d’un slogan mobilisateur à une véritable dynamique de changement », qui a contribué au lancement du troisième plan d’action national sur l’agenda « Femmes, Paix et Sécurité » à l’occasion du Forum au cours duquel la France a rejoint le Pacte sur les femmes, ma paix, la sécurité et l’action humanitaire.
Qui aurait pu penser début juillet qu’une association afghane participant à ce pacte « The Afghanistan and Pakistan Youth Ambassadors for Peace », organisation mixte, allait se retrouver confrontée à une régression majeure en matière d’égalité femmes-hommes ?
« La France se doit d’être exemplaire en matière d’égalité femmes hommes », a déclaré Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, lors du Grand Entretien de France Inter le 30 juin dernier, auquel elle participait aux côtés d’Élisabeth Moreno, et d’Hillary Clinton jointe par téléphone.
À nous de continuer à agir dans ce sens !