Promotion des COP à la hors classe-grade de DCIO et nomination des néo - DCIO
première promotion de COP à la hors classe
Le premier sujet de cette nouvelle CAPN, la première promotion de COP à la hors classe, source d’espoirs depuis plusieurs mois pour nos collègues s’est transformée en source de colère et de ressentiment.
Les conclusions du GT 14, après des mois de dialogue social, avaient validé un accord permettant de rattraper l’injustice faite aux COP de ne pas avoir de véritable accès à la hors classe, hors l’accès au grade de DCIO qui exigeait un changement d’activité et de lieu de travail.
Les taux de promotion de 10 % des promouvables en 2017 et de 9% en 2018 semblaient acquis, puisque inscrits dans la version définitive de la fiche 5 du GT14 traitant du corps des Psy-EN.
Le travail demandé aux administrations académiques et commissaires paritaires était fondé sur le pourcentage de 10%. Le travail que nous avions déjà fait lors de la précédente CAPN du 25 avril était fondé également sur ce pourcentage, même si le ministère avait émis des réserves en attendant la parution de l’arrêté officiel. Il nous semblait alors que l’administration ne ferait pas marche arrière après tout le travail demandé aux différentes instances.
La baisse du taux de promotion à 7 %, apparemment imposée au MEN par un arbitrage interministériel, est un reniement non seulement du dialogue social engagé mais aussi du mérite des collègues à obtenir enfin une promotion. Pour certains, il s’agissait cette année de la seule possibilité de passer à la hors classe avant leur départ à la retraite. Ce revirement inattendu pourrait annoncer d’autres mauvaises surprises à venir ! C’est un véritable camouflet pour toute la profession, qui le vit comme une profonde injustice.
nomination des nouveaux directeurs de CIO
Le deuxième sujet de cette CAPN est la nomination des nouveaux directeurs de CIO.
Nous nous félicitons que le MEN ait accepté de procéder à un vrai recrutement, plutôt que d’avoir recours à des « faisant fonction » comme il l’avait prévu, même si nous désapprouvons la procédure employée de gré à gré. Ce recrutement permet au moins aux collègues d’être titulaires de leur poste dès la rentrée 2017, de bénéficier d’une formation à l’ESEN et de pouvoir accéder à la classe exceptionnelle au bout de 8 ans d’activités, pas obligatoirement en continu et pouvant être complétées par des années en éducation prioritaire.
Là encore, une très mauvaise surprise suite au GT14 : ces nouveaux collègues n’ont plus accès, comme les années précédentes, à la hors classe au prétexte que nous avions obtenu un taux de promotion de 10 % ! Le cabinet du MEN avait refusé en janvier dernier d’y ajouter les 2,4 % habituellement appliqués pour promouvoir les néo DCIO au grade de DCIO. Il avait alors confirmé le taux de 10% validé en GT14.
Pour ce mouvement inédit, 78 candidats ont postulé à la fonction de DCIO, 38 ont obtenu satisfaction sur l’un de leurs vœux et 11 ont obtenu le poste sur lequel ils faisaient fonction. C’est donc une stabilisation des personnels. Le recrutement très particulier de cette année ne dit rien des conditions envisagées pour l’an prochain. De nombreux néo DCIO s’inquiètent de ne pas connaître les conditions de leur fonction (indemnités, mutation, avancement). Le fait que l’activité en SAIO et Dronisep ne soit pas prise en compte pour l’accès à la classe exceptionnelle est une injustice de plus qui renforce l’inquiétude des DCIO sur leur
véritable évolution de carrière. Le Sgen-CFDT demande depuis la fin du GT14 la tenue d’un groupe de travail sur les questions en suspens concernant les DCIO : accès aux fonctions et valorisation de carrière. Faute d’une vraie réflexion sur ce sujet, le MEN prend le risque de voir se tarir rapidement les candidatures et donc de fragiliser irrémédiablement le réseau des CIO. Les marges de manœuvre qui se cachent derrière les conditions de traitement imprécises des directeurs ne légitiment-elles pas nos craintes ?
Autre sujet d’inquiétude : l’absence de liste complémentaire pour les concours des nouveaux Psy-EN alors que le MEN s’y était engagé. Les justifications de la DGRH sont pour le moins étonnantes, puisqu’il n’est pas question de recruter des collègues en plus, mais bien de compenser d’éventuels désistements, notamment en cas de double admission. Le risque de ne pas atteindre le nombre de recrutements prévus est grand, alors que l’augmentation annoncée en 2017 était déjà bien éloignée des promesses du GT14 et des besoins sur le terrain amplifiés par les nombreuses missions attribuées au nouveau corps dans le référentiel publié au JO du 30 avril 2017.
Pour améliorer les conditions de travail et le climat dans lequel se déroulera le changement de corps, le Sgen-CFDT revendique :
• de rétablir le taux de 10% de promotion et ajouter 2,4% pour les 40 néo-DCIO,
• de considérer les activités des DCIO en SAIO et Dronisep comme permettant l’accès à la classe exceptionnelle,
• de procéder à tous les recrutements de Psy-EN prévus par le biais de listes complémentaires aux concours.
Les élu-e-s CAPN Orientation du Sgen-CFDT