Prime COVID, revalorisation de l'indemnitaire et augmentation du taux de promotion pour les personnels des bibliothèques : le Sgen-CFDT interpelle Madame la Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et demande à la rencontrer.
Madame la ministre,
Le Sgen-CFDT souhaite attirer votre attention sur la situation spécifique des personnels du corps des bibliothèques. Majoritairement présents au sein de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, ces agents ont à cœur de rendre le niveau élevé de service public qu’attendent les étudiants ainsi que les enseignant.e.s et enseignant.e.s chercheurs.se.
Covid-19 et continuité du service public
Lors du premier confinement (mars à mai 2020), ces personnels ont déployé tous les moyens nécessaires et innové pour assurer une continuité de l’ensemble des services, par exemple, un développement conséquent de ressources électroniques ainsi qu’une disponibilité sans faille aux questions de leurs lecteurs.
Dès le 11 mai 2020, les bibliothèques ont rouvert leurs portes sans plus jamais les refermer et cela malgré d’autres confinements et fermetures des autres services administratifs. Les bibliothèques ont été l’un des rares lieux ouvert aux étudiant.e.s pendant toute l’année universitaire 2020-2021. Cela a permis à de nombreux étudiant.e.s de rompre l’isolement dans lequel ils étaient. Le président de l’ADBU, Marc Martinez a, à ce propos indiqué que les Bibliothèques Universitaires « avaient été un point nodal de la politique universitaire cette année ».
Pour cela, les agents se sont adaptés tout au long des nouvelles directives ministérielles et ont mis en place de nouveaux services pour faciliter les conditions de travail de leurs lecteurs étudiant.e.s et enseignant.e.s. Ils ont, entre autres, adapté leur rythme de travail aux conditions d’ouverture qui se sont souvent modifiées au cours du temps. Cela est une réalité pour l’ensemble des agents de la filière des bibliothèques qu’ils travaillent ou non dans un établissement de l’enseignement supérieur, de la recherche ou de l’innovation.
Malheureusement, pour beaucoup, un sentiment de non-reconnaissance de tous ces investissements existe.
En effet, aucun agent, hormis quelques responsables de Service Commun de la Documentation (SCD), n’a touché la prime COVID. Mais comment remercier les personnels des bibliothèques ainsi que les autres agents travaillant dans les BU (ITRF et administratifs) de leur implication et de tous les efforts d’adaptation ?
LPR et repyramidage du corps des bibliothèques
Certes, la LPR prévoit une revalorisation indemnitaire pour tous les personnels BIATSS des universités. Cependant, pourquoi la filière Bibliothèque est-elle oubliée dans le cadre du repyramidage ?
La pyramide des emplois concernant la filière bibliothèque est pourtant sans appel : elle est en sablier ! (2,37 % de conservateurs généraux, 16,36 % de conservateurs, 11,32 % de Bibliothécaires, 32, 31 % de Bibliothécaires Assistants Spécialisés, et 37,64 % de Magasiniers).
Or, les personnels des bibliothèques ne sont pas concernés par le plan de repyramidage associé à la LPR bien que reconnus comme personnels en appui à la recherche (appui à la Science ouverte, bibliométrie, dépôt des publications dans HAL…) C’est donc à nouveau un sentiment d’injustice qui habite la filière des bibliothèques. Le Sgen-CFDT avait déjà signalé cette incompréhension.
N’est-ce pas l’occasion d’augmenter le nombre de promotions au corps de bibliothécaire puisque le goulet d’étranglement se situe à l’entrée dans la catégorie A et par conséquent rééquilibrer tous les corps de cette filière ? Le métier de magasinier a en effet beaucoup évolué et ne justifie plus un tel taux d’emploi en catégorie C.
Revalorisation de l’indemnitaire
Concernant la revalorisation indemnitaire, si elle est prévue pour le corps des personnels des bibliothèques dès 2021, elle n’est pas mise en place alors que nous sommes déjà en septembre. Nous avions alerté les services de la DRH à ce sujet lors d’une réunion en juin 2021.
Madame la ministre, le Sgen-CFDT souhaite vous rencontrer pour trouver une solution qui satisferait les 6500 agents de la filière bibliothèque et répondrait à leurs attentes.
Nous vous prions de croire, Madame la ministre, à nos sincères salutations.
