La liste des établissements dérogatoires au vote électronique a été publiée ce 10 mars 2022 au JO.
CTMESR du 10 mars 2022 : déclaration liminaire
La CFDT fait part de sa surprise quant à la longueur de cette liste qui devait aux dires du ministère de la fonction publique être la plus courte possible.
Surprise accrue quant à la lecture de cette liste d’y voir apparaître des établissements dont la taille, la multiplicité des sites, mais aussi la qualité des personnels des différents services qui auraient pu être en charge de ce dossier, laissaient penser qu’ils étaient en capacité d’organiser un vote électronique dans leur établissement.
Je pense en particulier à Aix Marseille Université, Paris XIII, Paris Saclay …
Ce serait-on trompé sur ces établissements, pourtant souvent cités comme des modèles de l’excellence dans la recherche ?
Et je ne citerai pas parmi les dérogations « l’Ecole supérieure de l’électronique et de ses applications de Cergy » …
Ou faut-il y avoir d’autres raisons …Et si oui lesquelles ? Car tout cela se passe sans concertation aucune avec les organisations syndicales dont la première d’entre elles la CFDT ! Comme si cela ne nous concernait pas …
Que diraient les partis politiques dont celui de la majorité présidentielle si les règles des élections politiques étaient modifiées sans concertation ? Mais c’est vrai que « ce n’est pas pareil » « ce n’est pas aussi important » …
La CFDT conteste fortement ces décisions pour les raisons suivantes :
- Les votes en CSA ministériels et en CAPN seront électroniques ;
les agents devront donc s’y préparer à moins que le gouvernement pense que le vote à ces instances soient moins importants que les votes locaux ?
Celles et ceux qui apprendront l’usage du dispositif électronique national ne seraient-ils pas capables d’en apprendre un deuxième ? - Penser que les agents comme cela a été dit par d’aucuns ou plutôt d’aucune ne seraient pas capables d’utiliser les outils électroniques est au mieux mal connaître ces agents au pire penser qu’ils ne seraient pas capables d’apprendre …
Pourtant, je crois même savoir que la très grande majorité d’entre eux possède un smartphone connecté à internet … - C’est accepter que l’employeur, l’État, qui dans le même temps demande à l’ensemble de la population de passer pour les actes administratifs y compris les plus basiques au numérique, se dédouanerait de ses responsabilités d’employeur et reconnaîtrait donc l’impossibilité pour une partie de ses agents mais donc aussi des citoyens français de faire ce que pourtant il demande via un certain nombre de politiques publiques …
C’est pour cela que nous demandions que les agents soient accompagnés via de l’information et si nécessaire de la formation …
La CFDT Fonctions Publiques est sur la même position que celle du Sgen-CFDT.
C’est celle portée par nos représentants même si certains ont voulu faire croire le contraire ….
Car partout où le débat a eu lieu, nos représentants ont exprimé la demande d’un vote électronique partout avec un accompagnement adéquat des agents.
Pour conclure sur ce sujet, cet exemple montre bien que la solution numérique à trouver doit être la plus ergonomique possible … L’innumérisme concerne des agents quelle que soit leur
catégorie …
Il est aussi surprenant qu’une solution commune à l’ensemble des établissements (universités, EPST, CROUS …) ne puisse être proposée par le MESRI comme cela est le cas au ministère de l’agriculture par exemple mais aussi dans d’autres ministères.
C’est ce que nous faisons d’ailleurs à la CFDT …
Nous ne pensons pas à la CFDT que les arguments évoqués précédemment soient inconnus de la DGRH et du MESRI …
Nous nous interrogeons donc sur les éléments qui ont pesé dans la prise de décision. D’autant que les critères retenus par la Fonction publique et les ministères n’ont pas été communiqués en amont aux organisations syndicales … et comme le dit le proverbe populaire « Quand c’est flou … »