CSE : nos vœux revendicatifs pour 2025

Notre déclaration liminaire aux débats du premier CSE de 2025.

De la confiance et de la stabilité

Pour 2025, La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques souhaite à l’ensemble de la communauté éducative, écoute, bienveillance et confiance de la part du ministère de l’Éducation nationale. Cela devra se traduire dans le dialogue avec les représentants des personnels. Ils doivent être pleinement reconnus et leurs revendications considérées comme légitimes, car le fruit d’un syndicalisme de proximité au contact des personnels.

Pour 2025, nous souhaitons à l’ensemble de la communauté éducative, de la stabilité. En finir avec les changements incessants de ministres – 7 depuis 2022 –, de programmes – les collègues avaient à peine fini de pleinement intégrer les précédents —, en finir avec les dispositifs imposés depuis Grenelle dans tous les établissements et toutes les écoles, sans concertation et sans adaptation possible aux réalités locales.

De l’autonomie pour les équipes

À la CFDT, nous sommes convaincus que ceux qui sont les plus proches des élèves sont les plus à même de décider ce qui est efficace pour les faire réussir. Donner de l’autonomie aux équipes éducatives, c’est donc améliorer le service public et reconnaître la valeur de ses personnels. L’autonomie doit aussi être le moyen de rapprocher les décisions d’organisation du travail de celles et ceux qu’elles concernent. Quand tout se décide loin, on dépossède les agents du droit fondamental d’agir sur leur travail et du sens donné au travail.

Mais, une véritable autonomie demande du temps, et donc des dotations horaires qui incluent des moyens pour penser, construire des projets et dispositifs et les mettre en œuvre. Les équipes pédagogiques, dont les personnels de direction, ont aussi besoin de temps pour se former, sans que cela constitue une charge supplémentaire. De façon générale, en 2025, il est urgent d’en finir avec l’intensification du travail que subissent les personnels et qui dégrade leurs conditions de travail, leur santé et l’attractivité des métiers.

Une école réellement inclusive et socialement mixte

Pour 2025, nous souhaitons à l’ensemble de la communauté éducative une école réellement inclusive. Ce ne doit pas être un vain mot. Jusqu’à maintenant, on a pensé le quantitatif associé au principe de compensation principalement par des AESH maltraités, mal payés, et méprisés, et mobilisés aujourd’hui avec l’ensemble de la communauté éducative pour obtenir un statut et la reconnaissance de leur métier.

Il est temps de penser une accessibilité universelle et d’en tirer toutes les conséquences, depuis l’organisation des bâtiments, à l’organisation des apprentissages, en mettant fin aux injonctions contradictoires que reçoivent les personnels. À défaut des améliorations qualitatives indispensables, les personnels aujourd’hui mobilisés, mais épuisés, risquent d’abandonner la bataille et de quitter le navire.

Pour 2025, nous souhaitons à l’ensemble de la communauté éducative des politiques publiques qui assurent une meilleure mixité sociale et scolaire, en prenant en compte les IPS dans les dotations des établissements qu’ils soient du public ou du privé, pour une véritable égalité des élèves et des personnels. Les conditions de travail de nos collègues sont liées au destin scolaire de leurs élèves.

De l’attractivité pour tous les métiers

Pour 2025, nous souhaitons à l’ensemble des personnels IATPSS la juste et indispensable reconnaissance de leur travail. La CFDT demande plus particulièrement l’accompagnement de la transformation des outils et des métiers. Cela passe par du temps, de la formation, de la rémunération, des emplois supplémentaires.

En conclusion, pour 2025, nous souhaitons à l’ensemble de la communauté éducative, le rétablissement de l’attractivité des métiers de l’Éducation nationale. Cela repose tout à la fois sur une politique salariale ambitieuse, l’amélioration des conditions de travail et une conduite des politiques publiques permettant de redonner du sens au travail.