Publié le mardi 10 septembre 2024
par Nicolas Holzschuch
Chercheurs Enseignants-chercheurs ITA ITRF Personnels administratifs Personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche Personnels des bibliothèques Personnels des CROUS PRAG/PRCE Enseignement supérieur et Recherche
Le Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche s'est réuni en formation plénière le 10 septembre 2024, bien qu'il n'y ait toujours pas à ce jour de ministre en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche. La délégation CFDT a fait à cette occasion la déclaration suivante.
Madame la directrice générale, Monsieur le directeur général,
Chers collègues,
Cette rentrée du CNESER se fait dans des circonstances particulières, suite à la dissolution et à la démission du gouvernement. Nous n’avons pas encore l’heur de connaître le nom du ou de la nouvelle ministre en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Mais les événements de cet été n’ont en rien changé la situation de l’enseignement supérieur et de la recherche en France ; ils n’ont pas fait disparaitre les besoins criants en matière de recrutement et de financement.
Alors que le parlement commence l’examen du budget de la nation, nous sommes inquiets quand au respect des engagements pris dans la loi de programmation de la recherche. Ces engagements étaient déjà insuffisants au regard des besoins de l’enseignement supérieur et de la recherche, et ont été gommés par l’inflation des dernières années.
Il est vital que les engagements pris soient respectés, à la fois pour tous nos collègues, pour les étudiants et pour maintenir la confiance entre l’état et les organisations syndicales.
La dissolution a cependant interrompu les réformes en cours, et en particulier la réforme de la formation initiale des enseignants, qui n’est pas entrée en vigueur lors de cette rentrée.
Compte tenu du calendrier totalement impraticable que l’ancien gouvernement tentait d’imposer, la non publication de ce décret a été accueilli avec un immense soulagement par les collègues impliqués dans ces formation, à l’égard desquels il s’agissait bel et bien de maltraitance institutionnelle. Pour autant, cela ne doit pas signifier un maintien pur et simple du status quo ante, et la CFDT demande que les discussions reprennent au plus vite, en faisant toute leur place cette fois aux professionnels de la formation des enseignants et personnels d’éducation.
De façon générale, en ce début d’année universitaire et de mandat législatif, nous souhaitons ardemment qu’un vrai dialogue social puisse se mettre en place avec le ministère, afin d’avancer de façon satisfaisante sur toutes les réformes en cours : l’organisation de la recherche avec les agences de programme, l’autonomie des universités, les restructurations, le statut des BIATS et des ITA, la revalorisation des ESAS … Sur ce dernier point, nous avions obtenu des améliorations auxquelles nous ne renoncerons pas.
Enfin, et nous auront l’occasion de le redire à propos des dossiers que nous examinerons dans cette séance, la CFDT s’inquiète des effets cumulatifs de l’ordonnance sur la politique de site, qui voit les projets s’accumuler sans cohérence, à l’opposé d’une véritable stratégie pour l’enseignement supérieur et, trop souvent, aux dépens d’une démocratie universitaire qui n’est ni un luxe, ni une gène, mais au contraire au coeur même de l’identité de notre système d’enseignement supérieur et de recherche.
La CFDT aura à cœur de travailler, comme elle l’a toujours fait, pour faire entendre la voix des travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans des négociations que nous souhaitons constructives.