(mercredi 2 mars 2016)
Comme chaque année, le Sgen-CFDT tient à remercier l’ensemble du personnel de la Dgrh pour leur dévouement, leur disponibilité et tout le travail accompli souvent dans l’urgence.
Pour cette déclaration liminaire à la FPMN, nous ne parlerons pas de la loi El Khomri. Nous ne parlerons pas non plus de la facile tentative de mise en cause d’élus paritaires à Versailles qui se sont prononcés au vu du dossier présenté à l’époque par le Rectorat.
Avant d’évoquer ce qui nous réunit aujourd’hui, nous tenons à rappeler ce que nous disions l’an dernier à cette même place à propos des priorités légales et du barème. La future loi « déontologie » va permettre enfin de sécuriser juridiquement le classement au barème. Dans ce cadre, un décret et une circulaire déclineront les priorités autres que celles prévues par la loi. Nous voudrions donc inclure les rapprochements de résidence de l’enfant en bonifiant les enfants en fonction de leur nombre comme certaines académies le font à l’intra. Nous voudrions également que l’on ouvre la possibilité de bonifier les situations des ascendants dépendants en prenant en compte le GIR par exemple. Mais pas question de tout prioriser. Il s’agit de discuter des priorités et de leur hiérarchie.
Examiner les chiffres du mouvement 2016 de manière « macro » permet dans un premier temps de se féliciter. Le taux de satisfaction a progressé significativement (de 55 à 67%) même si le taux de satisfaction des RC sur vœu 1 a baissé (de plus de 80% à 77%). Le mouvement interacadémique 2016 n’apparaît donc pas comme un mouvement globalement bloqué.
Mais ces bons chiffres cachent malheureusement un problème majeur de gestion des ressources humaines. En effet, bon nombre de disciplines professionnelles PLP connaissent des barres très élevées sans parler d’un cas particulier d’un collègue disposant de près de 2600 points et qui ne rentre pas à la Réunion en maths-sciences !
Quant à la technologie les qualificatifs manquent. Beaucoup d’académies ont des barres à plus de 1000 points et 2 ne font entrer aucun collègue. Derrière ces chiffres bruts se cachent des situations douloureuses de collègues qui ne savent plus quoi faire. Qui remplissent avec loyauté et compétences tous leurs devoirs de fonctionnaire et d’enseignant. Qui pour certains d’entre eux ont joué le jeu du mouvement sans avoir la moindre perspective.
Que répondre à ces collègues ? Le Sgen-CFDT pense qu’il faudrait sûrement revoir le modèle (s’il existe) de répartition des néotitulaires. Au besoin, ponctuellement, et dans des disciplines « ciblées » il faudra sans doute accepter de réduire les entrées dans les académies franciliennes et en veillant à respecter les besoins académiques. Car les collègues n’acceptent plus de ne pas rentrer dans des académies où des contractuels sont employés sur des postes budgétaires vacants.
Prenons garde à ne « pas désespérer Billancourt ». Car il serait somme toute paradoxal voire choquant que des collègues finissent par démissionner pour ensuite être recruté comme contractuel par leur académie d’origine ! Notons que dans ce cas aussi, de moins en moins hypothétique à écouter nos collèges, cela aboutirait à ce que des postes ne soient pas pourvus en particulier dans les académies franciliennes.
Le Sgen-CFDT est prêt à discuter, échanger pour trouver une solution qui satisfasse au moins à moyen terme les intérêts de tout le monde. Le dialogue social autour des opérations d’affectation et de mutation doit aussi porter sur le calibrage. L’idéal serait que dès l’inscription au concours de recrutement les postulants soient informés de leurs chances de demeurer dans leur académie ou du délai indicatif pour pouvoir y retourner. Ce procédé éviterait à bon nombre de collègues bien des déconvenues.
Le Sgen-CFDT s’interroge également sur le mouvement spécifique et en particulier celui des chefs de travaux. Postes pas pourvus, préférence pour un néo habilité agrégé au détriment de collègues PLP ou certifiés plus expérimentés… Si nous ne remettons pas en question le principe d’un mouvement particulier pour des postes requérant des compétences spécifiques, force est de constater que le mouvement spécifique ne brille pas par sa transparence.
Pour terminer, nous sommes ravis de l’évolution prochaine des outils informatiques qui vont nous permettre d’exercer nos fonctions avec encore plus d’efficacité. Et nous sommes satisfaits de contribuer au développement durable par la diminution de la quantité de papier utilisée pour le mouvement. Preuve s’il en est que lorsque tous les acteurs se mettent d’accord sur un diagnostic partagé, les choses peuvent évoluer rapidement.