La CAPN CPE pour le mouvement inter-académique s'est tenue le mercredi 8 mars 2017. Dans sa déclaration préalable, le Sgen CFDT a rappelé ses revendications concernant l'égalité professionnelle homme-femme, concernant trois points spécifiques liés au mouvement ainsi que la situation de Mayotte.
Déclaration du Sgen-CFDT
Égalité professionnelle femmes – hommes
Nous sommes réunis aujourd’hui pour examiner le mouvement inter-académique des CPE. Au delà de cette instance, ce jour correspond à la journée internationale des droits des femmes. Nous ne pouvons commencer sans faire un point sur la situation des femmes au sein de l’Éducation Nationale.
Globalement, les femmes évoluent moins vite dans leur carrière et accèdent en moins grand nombre au grade de la hors classe. Pourtant, les femmes représentent un peu plus de 70 % des personnels de l’Éducation nationale. Le Sgen CFDT porte des revendications sur l’égalité professionnelle tout au long de l’année et non uniquement sur cette journée.
Par exemple, nous avons soutenu l’introduction de règles relatives à la parité dans les instances représentatives des personnels et de dialogue social dans les établissements de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et dans la composition de jurys.
Nous nous sommes félicités de l’évolution de carrière dans le cadre du Protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations – PPCR qui va permettre de limiter les différences d’évolution de carrière entre les femmes et les hommes. Nous veillerons à ce que l’engagement que la répartition femmes-hommes parmi les promu.e.s à l’avancement accéléré, à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, corresponde à la répartition entre les femmes et les hommes parmi les promouvables. Les négociations ont abouti à cet engagement.
Afin d’être encore force de propositions dans les mois à venir, la CFDT organise aujourd’hui une journée de réflexion sur la parité, l’égalité professionnelle et la lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes. Car, au-delà de l’Éducation Nationale, la CFDT porte ces idéaux d’égalité et de parité pour la société.
En tant que CPE, nous comptons sur nos collègues pour veiller à l’application de projets sur l’égalité fille-garçon au sein de chaque établissement, comme nous le demande d’ailleurs notre Ministre depuis plusieurs années déjà.
Mouvement inter-académique 2017
Pour en venir au mouvement 2017, nous nous félicitons de la mise à disposition de l’outil Webalgo que nous réclamions depuis plusieurs années. Ce changement majeur qui facilite le travail des élus aura probablement des conséquences sur le volume des documents papier à terme.
Impossible de ne pas évoquer le « bug SMS ». Le Sgen-CFDT rappelle qu’il n’a jamais demandé à ce que le Ministère communique le projet de mouvement avant les CAPN. Mais si l’employeur tient à le faire, il se doit de le faire avec rigueur en communiquant des informations fiables. Envoyer des SMS à des personnes qui n’ont pas déposé de demande de mutation génère interrogations voire angoisses. Si communiquer aboutit à un tel fiasco, autant s’abstenir de communiquer.
Ce mouvement 2017 voit une augmentation de nombre de postes pour les CPE. Cette avancée est un préalable. Malgré tout, nous tenons tout particulièrement à porter trois revendications :
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La première consiste à demander la réunion d’un groupe de travail pour discuter des modalités d’application à notre champ professionnel du décret 2016-1969 du 28/12/2016 issu de la loi déontologie permettant d’édicter des lignes directrices pour définir des critères supplémentaires pour le barème mouvement. Ce groupe de travail doit être issu du Comité Technique conformément aux dispositions du décret 2011-184 relatif aux CT. Nous le répétons : le barème constitue un des éléments de gestion des ressources humaines.
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La deuxième consiste à demander une revalorisation du RRE en tenant compte du nombre d’enfants, comme le permet la bonification « enfant » dans le cas d’un rapprochement de conjoint. Être éloigné de ses enfants ne permet pas de s’investir sereinement dans son travail. Le corps des CPE, comme celui de certains PLP, est alimenté par des collègues entrant dans la profession après avoir exercé d’autres métiers donc pour certains à un âge souvent synonyme de situations de vie avec enfants. Cette revalorisation du RRE pourrait faciliter l’entrée dans le métier.
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La troisième consiste à demander un éclairage concernant le calibrage de chaque académie pour le mouvement, afin de prévoir plus finement le mouvement de l’année prochaine. Pour cela, nous avons besoin d’un bilan à l’issue des mouvements intra-académiques des postes demeurés vacants, du taux d’encadrement CPE/élèves, du nombre de Titulaires de Zone de Remplacement – TZR. Le mouvement étant national, nous aimerions pourvoir atteindre une équité de conditions de travail entre toutes les académies.
En effet, inter et intra sont liés. Concernant les postes vacants à l’issue de l’intra, les collègues ne comprennent pas de ne pas entrer dans des académies qui recrutent ensuite des contractuels pour pourvoir ces postes demeurés vacants. C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité d’un travail sur le calibrage dans le cadre du dialogue social. Cette année, 6 académies ont une barre d’entrée supérieure à 600 points, dont 2 à plus de 1000 points. Et que dire de la Corse, département pour lequel il n’y a aucune entrée cette année.
Concernant le mouvement de Mayotte, des postes restent vacants après le mouvement. Comment rendre Mayotte attractif, malgré les conditions professionnelles difficiles mais aussi des conditions de vie difficiles, que ce soit liées au climat social mais aussi aux conditions sanitaires (coupure d’eau dans le nord du département) ? Il devient urgent de trouver des évolutions.
Comme d’habitude, nombre de stagiaires se voient affectés dans 3 académies dans le cadre d’une extension. Dès lors, nous pensons qu’il faudrait renforcer l’accompagnement professionnel à la fois dans les ESPE en préparant la probable mobilité géographique, et dans les premières années de carrière avec un accompagnement professionnel spécifique à l’entrée dans le métier et à la prise de fonctions. Le nouveau cadre issu de PPCR le permet. Reste à le concrétiser pour éviter que des collègues entrant dans le métier se sentent isolés comme c’est parfois le cas.
Enfin, le Sgen-CFDT tient à remercier l’ensemble du personnel de la Dgrh pour leur écoute, leur dévouement, leur disponibilité et tout le travail accompli.