Depuis 5 mois maintenant, le Sgen-CFDT, le SE-Unsa, le SNE, le GDiD et le GTRID travaillent ensemble dans le but de faire des propositions au Ministre. Nos organisations ont été reçues au Ministère pour porter des premiers éléments sur les seuils de décharge et le directeur référent.
Depuis l’ouverture de l’agenda social, le Ministère multiplie les groupes de travail sur la direction d’école avec l’ensemble des organisations syndicales.
Des réunions qui se sont trop souvent avérées stériles, avec un format et une organisation qui n’ont malheureusement pas permis d’installer véritablement des propositions pour améliorer les conditions de travail des directrices et directeurs d’école.
Un constat – partagé par d’autres syndicats – qui nous a conduit à mettre en place un collectif de travail spécifique pour enfin permettre de faire avancer le dossier de la direction d’école.
Reçus en audience le lundi 22 mars, les membres de notre groupe ont ainsi pu remettre des premières propositions au Ministère pour une programmation pluriannuelle d’évolution des seuils de direction mais aussi concernant une fiche de poste type des directeurs référents installés dans les académies.
Seuils de décharge de direction
Une Loi programmatique pour donner de la visibilité
Les annonces de décembre sur les modifications de certains seuils de décharge par le Ministère n’ont pas été à la hauteur de ce qu’attendaient les directrices et directeurs d’école.
Parce ce qu’il est primordial de poursuivre ces évolutions et de donner des perspectives, les membres de notre groupe ont donc travaillé à une proposition de Loi programmatique s’étendant jusqu’à la rentrée 2026.
A terme, ce sont donc 7 735 équivalent temps plein supplémentaires qui doivent être engagés pour à la fois abaisser significativement le seuil de décharges à temps à plein mais aussi apporter des améliorations qui puissent bénéficier à la totalité des directrices et directeurs d’école.
Une proposition qui se veut équitable, équilibrée et mesuré budgétairement.
Donner à l’ensemble de la profession le temps nécessaire à la réalisation de ses missions serait aussi un premier levier pour rendre le métier plus attractif.
Directeur référent : une nécessaire clarification des missions
La création de ces postes de directeurs référents sera étendue à l’ensemble du territoire pour la rentrée 2021.
Dans de nombreuses académies, ces postes sont déjà créés et disposent déjà d’un personnel recruté.
Face à des remontées de terrain très diverses voire confondantes, l’installation de ces directeurs référents a été très disparates.
Une avancée intéressante mais qui devra disposer d’une mission définie nationalement, compte-tenu des contrastes de mise en oeuvre.
Pour ce faire, les membres du groupe ont donc fait le choix de rédiger une fiche de poste type qui intègre : missions, profil, moyens de fonctionnement, nomination et positionnement par rapport à la hiérarchie.
Cette fiche prête à l’emploi pourrait ainsi être diffusée largement à l’ensemble des directions académiques pour permettre une plus grande opérationnalité de ce poste.
Une vision partagée pour la direction d’école
SE-Unsa, Sgen-CFDT, SNE, GDiD, GTRID, un ensemble d’organisations qui ont décidé de se regrouper pour donner des perspectives, proposer et faire avancer le dossier de la direction d’école.
Un sujet qui impacte et donc implique l’ensemble des équipes. C’est donc bien de l’enjeu de l’amélioration des conditions de travail des personnels des écoles et de la réussite des élèves qu’il s’agit.
Mais d’autres chantiers vont aussi s’ouvrir autour de cette question : les négociations autour des décrets d’application de la Loi Rilhac, le dossier de la revalorisation ou encore le nécessaire travail sur le statut de l’école… Un groupe interpartenarial qui continuera donc de travailler et porter des propositions, pour une juste reconnaissance des personnels et des missions exercées.
Nos organisations seront donc vigilantes à ce que les éléments portés se traduisent en actes et sauront rappeler l’impératif de leur mise en place.