Rencontre avec des candidates et candidats Sgen-CFDT. Enseignantes-chercheuses, enseignants-chercheurs, ils ont choisi de s'engager sur des listes Sgen-CFDT et expliquent pourquoi.
Emmanuelle Avril, professeure des universités, civilisation anglaise, Sorbonne nouvelle
J’ai décidé de me représenter pour un nouveau mandat après quatre années de participation au travail de la 11e section du CNU en tant que suppléante car j’estime que cette instance nationale joue un rôle essentiel d’harmonisation des pratiques, qui permet de contrer les déséquilibres engendrés par l’ancrage de plus en plus local de la gestion des carrières des enseignants-chercheurs.
Dans le même temps, un aspect essentiel du travail de la section 11 tel que j’ai pu l’observer et le pratiquer, est d’être respectueux des spécificités du profil des enseignants-chercheurs qui appartiennent à cette section, mais aussi des disciplines qui la composent, ce qui est parfois d’une aide très précieuse pour des collègues lorsqu’ils sont minoritaires dans leur établissement.
Dans un esprit de collégialité.
Sur le plan personnel, cette expérience est très formatrice car elle permet d’acquérir une connaissance solide du travail de l’ensemble des collègues qui relèvent de la section, dans un esprit de collégialité. Le mandat à venir sera crucial pour la défense du statut national des enseignants-chercheurs, statut auquel les élu.es Sgen-CFDT sont tout particulièrement attaché.es.
Hélène Tissandier, maîtresse de conférence (MCF), droit du travail, université Paris-Dauphine
Je suis élue au CNU (section 01), collège B (MCF), depuis 4 ans, sur une liste du Sgen-CFDT, parce que je me reconnais dans les valeurs défendues : éthique, responsabilité, transparence.
Garantir un traitement équitable des candidates et candidats.
Le CNU est une instance essentielle. J’ai eu à cœur durant ce mandat de garantir un traitement équitable des candidat.es, une juste évaluation des dossiers tant pour la qualification que pour l’avancement de grade ou l’attribution de la prime d’encadrement doctoral et de recherche (PEDR).
Au sein de ma section, j’ai eu à cœur de participer à la réflexion sur la promotion des MCF ou sur l’habilitation à diriger des recherches (HDR). Ce travail est très lourd, et peu valorisé. Pourtant, à l’heure où l’existence même du CNU est remise en cause, il me semble indispensable de continuer.
J’ai donc fait le choix de mettre mon expérience d’élue au service d’un nouveau mandat pour pouvoir continuer à faire progresser les choses.
S’impliquer tout simplement en allant voter.
Le CNU est souvent critiqué. Cependant, sans cette institution, la porte serait ouverte au « localisme » des recrutements et des promotions et il ne serait plus possible d’assurer tant une égalité au sein du corps des MCF que la qualité scientifique des recrutements. Pour cette raison, chacune et chacun doit s’impliquer en s’engageant sur une liste, ou tout simplement en allant voter, pour être représenté.e par des des élu.es qui portent les mêmes valeurs que vous.
Gudrun Ledegen, professeure des universités, sciences du langage et sociolinguistique, Rennes 2
J’ai eu le plaisir de siéger lors des deux mandats précédents en tant qu’élue sur une liste Sgen-CFDT (7ème section du CNU) et j’en tire un grand plaisir intellectuel et syndical.
Le travail se fait en toute transparence, avec un grand respect de l’équité et de la déontologie, en se situant à un niveau national et local, combinatoire indispensable à mes yeux. C’est en effet un moyen indispensable pour être entendu et pouvoir être un interlocuteur reconnu du ministère, pour infléchir certaines évolutions regrettables, ou appuyer des orientations qui s’inscrivent dans l’esprit des valeurs portées par notre syndicat.
Expertiser, conseiller et évaluer à toutes les étapes importantes de la carrière.
Le CNU est très important, parce que nous formons un collège de spécialistes d’une discipline, pour expertiser, conseiller et évaluer nos pairs lors d’étapes importantes de la carrière d’un enseignant-chercheur : la qualification, le congé pour recherche ou conversion thématique (CRCT), l’avancement de grade, la PEDR, … Et ce, en toute liberté et indépendance vis-à-vis des établissements d’origine des candidat.es. Cette objectivité en toute bienveillance, qui est pleinement présente au sein de la 7° section (Sciences du langage), est à mes yeux indispensable à l’équité au sein de l’institution universitaire.
Qu’avez-vous à dire aux électrices et électeurs EC ?
Il s’agit certes d’un engagement très intense et dense, demandant une préparation minutieuse et longue des dossiers avec une attention sans faille durant les réunions plénières (qui durent de une à trois journées selon que l’on est du corps des MCF ou de PR, à une semaine pour d’autres séances), mais les échanges sont toujours constructifs et passionnants. Et nous repartons toutes et tous à chaque fois avec des dossiers exemplaires et intéressants, fréquemment pluridisciplinaires, présentés lors des séances : avec un petit côté Foire de la Thèse.
Garantir l’équilibre entre les différents domaines et les différentes appartenances.
Par ailleurs, je voudrais souligner qu’il est aussi important de se proposer comme membre du bureau, même si cela implique de doubler le nombre de séances auxquelles siéger puisque les réunions restreintes s’ajoutent aux plénières. En effet, le bureau, en représentant les différentes sensibilités, garantit pleinement l’équilibre entre les différents domaines et appartenances, lors de la répartition des dossiers entre examinateurs, lors des débats ou des votes. Soit un rôle de modérateur, indispensable et toujours efficace.
Bertrand Jouve, directeur de Recherche CNRS, Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires (LISST) – mathématiques appliquées, Toulouse 2
Je figure sur une liste Sgen-CFDT (26ème section du CNU) parce que j’en partage les valeurs, qu’il me semble important d’être partie prenante d’une confédération syndicale interprofessionnelle, et que j’ai retrouvé un peu de temps en n’ayant plus de charges collectives importantes. Le CNU est absolument fondamental pour assurer une instance de suivi et d’évaluation constituée en majorité de membres élus parmi les pairs.
Comment envisagez vous le mandat à venir ?
Dans le respect de nos engagements : objectivité, sérieux, transparence et disponibilité [les professions de foi sont accessibles en ligne ] et avec un travail approfondi sur l’évaluation de la diversité des contextes d’exercice du métier. Voter pour élire des candidates et candidats au CNU, et donc choisir ses représentants, c’est pousser ses convictions en avant et ne pas se laisser confisquer le choix dans les décisions relatives à la gestion de sa carrière professionnelle.
VOTEZ POUR LES LISTES Sgen-CFDT ou Sgen-CFDT et sympathisants des sections CNU