Après les précédents articles portant sur les résultats de notre enquête, voici les revendications ! Parmi celles-ci certaines reviennent de manière récurrente. Éclairage sur les attentes exprimées dans vos réponses.
Cher.es collègues,
Les revendications que nous vous présentons s’ancrent autour que quatre thématiques : l’accompagnement de la pratique professionnelle, la formation, la fin de carrière et la reconnaissance.
Des attentes fortes pour mieux accompagner l’exercice du métier au quotidien
En termes d’accompagnement : la mise en place systématique d’ateliers d’analyse de pratiques (AAP) par bassin d’établissements ainsi que dans chaque EPLE (en équipe pluri-catégorielle) permettraient la mise à distance nécessaire à la bonne pratique du métier.
Ce moment réflexif, de l’avis des professionnels de santé, est une opportunité à saisir dans le cadre de la gestion du stress et de la charge émotionnelle engendrés par l’exercice d’un métier devenu épuisant pour de trop nombreux collègues (temps et charge de travail). Ces moments de rencontres pourraient se dérouler sous l’égide de médecins de prévention et/ou de psychologues du travail, y compris de professionnels extérieurs au MEN.
Par ailleurs, une attention renforcée doit être portée à la situation de collègues en grande souffrance. Du fait de la dégradation des conditions de travail dans un grand nombre d’établissements, ils/elles sont de plus en plus nombreux/ses à nécessiter un accompagnement adapté.
Une demande de formation largement partagée
Deux axes majeurs se dessinent : la politique éducative et l’ingénierie pédagogique pour lesquelles nous revendiquons une politique de formation ambitieuse.
Dans les domaines de la politique éducative et de l’ingénierie pédagogique, nombreux sont les collègues à s’y investir de part la diversité des compétences déjà mises en oeuvre et des domaines investis. Les collègues sont en attente d’un complément de formation.
NB : video « évolution du métier » Céline Humbert
Pour cela nous revendiquons la mise en place effective du compte personnel de formation (CPF) pour les collègues souhaitant se former aux évolutions du métier ainsi que pour celles et ceux qui souhaitent se réorienter et qui doivent réaliser, à ce stade de leur projet, un bilan de compétences.
L’impératif des aménagements de fin de carrière
La période de fin de carrière est devenue plus problématique pour certain.es collègues en raison des mauvaises conditions de travail et du rallongement de la durée d’exercice professionnel.
Nous revendiquons la mise en place d’un aménagement de fin de carrière afin que celle-ci ne se transforme pas en une « sortie de route. »
Une exigence de reconnaissance
Des CPE partagé.es entre « l’intérêt pour un métier passionnant » et le manque de reconnaissance…
Le constat majeur mis en lumière est l’amour de l’immense majorité des collègues pour leur métier conduisant un grand nombre d’entre eux/elles à accomplir un temps de travail hebdomadaire excédant les 45 heures.
Pour autant ces mêmes collègues affirment ne pas être reconnu.es au regard de cette implication et soulignent l’absence de reconnaissance ressentie de manière quasi générale quelque soit l’établissement d’exercice.
La question de la non reconnaissance est donc cruciale, que ce soit dans sa dimension statutaire, ou dans sa déclinaison concrète : l’aspect financier.
le Sgen-CFDT revendique que le/la CPE soit reconnu.e chef.fe de service d’éducation.
C’est pourquoi le Sgen-CFDT revendique que le/la CPE soit reconnu.e chef.fe de service d’éducation. Dans les faits, il/elle gère une équipe, administre un service et participe à la politique éducative de l’établissement.
Par ailleurs, de trop nombreux collègues exercent seul.e dans leur établissement, cela est vrai pour les établissements regroupés en Cité scolaire ; c’est encore plus flagrant en milieu rural où un établissement sur deux ne dispose pas d’adjoint.e au chef d’établissement et ou parfois le CPE exerce seul sur le site.
De trop nombreux collègues exercent seul.e dans leur établissement…
Cette situation entraîne surcharge de travail et dégradation des conditions de travail pour les collègues en exercice sur ce type de poste.
Cette réalité doit être prise en compte, c’est pourquoi nous revendiquons :
- une prise en compte de cette situation en vue du passage à la classe exceptionnelle pour les collègues concerné.es ;
- la reconnaissance indemnitaire des collègues qui travaillent au delà du temps de service réglementaire et qui ne bénéficient pas des IMP (indemnités pour mission particulière).
Nous revendiquons de plus l’attribution de la part modulable de l’ISOE (indemnité de suivi, d’orientation et d’éducation) à l’ensemble de la profession.
Des mesures vivement attendues qui permettraient de reconnaître le rôle exercé par une profession devenue indispensable au bon fonctionnement du service public d’Éducation et à la réussite des élèves.