Des collègues ESAS (Enseignants du Second degré Affectés dans le Supérieur) témoignent : Bertrand, Christophe, Ghislaine, Lambert, Christine, Philippe ... Pourquoi le Sgen-CFDT répond à leurs attentes ?
Qu’est-ce que les ESAS disent du Sgen-CFDT ?
- Pour Bertrand S. (université d’Evry), c’est un syndicat constructif tout comme pour Christophe B. (IUT de Saint Denis), qui ajoute «réformiste et de concertation avec une audience nationale et crédible ».
- Pour Lambert J. (Staps à Brest), c’est avant tout une entité gardienne des droits des salariés.
- Philippe L. (ENSI Caen) considère quant à lui que c’est un syndicat qui tient des positions réalistes, qui sait évoluer sans rester sur des positions dogmatiques.
- Enfin, pour Christine LL (UFR Sciences de l’université de Saclay), c’est un syndicat plus ouvert d’esprit, plus flexible et plus modéré que les autres.
Le Sgen et la CFDT d’une manière générale a cette spécificité de syndiquer l’ensemble des personnels d’un champ professionnel au sein de la même structure
Car nous sommes convaincus que chacune et chacun a sa place, que tout le monde est utile et essentiel pour qu’une université remplisse ses missions.
Que serait une université sans enseignant-chercheur ? Ou sans enseignant tout court ? Pourrait-on envisager d’enseigner sans un encadrement administratif de qualité ? Comment faire cours dans un amphithéâtre sans électricité ni chauffage ?
Une logique de dialogue social et de négociation nous anime et nous privilégions un syndicalisme de construction ainsi qu’une équité de traitement entre tous les personnels, fonctionnaires ou contractuels.
Nous sommes particulièrement attachés au bien-être de tous les personnels et à la qualité de vie au travail.
Des informations claires sur le statut des ESAS, un groupe de travail pour être force de proposition
Le statut d’ESAS est défini par un décret Lang peu explicite. Selon les universités, les ESAS semblent ne pas avoir droit aux mêmes obligations, par exemple en ce qui concerne les arrêts maladie et le rattrapage de cours.
Comment savoir ce qu’il convient de faire ? Quels sont nos droits ?
Certains adhérents recherchent des informations sur internet via le site Légifrance par exemple ou directement sur notre site fédéral Sgen-CFDT ou encore le site de suivi des carrières Sgen+. D’autres consultent le magazine du Sgen-CFDT, mais également la page Facebook du Collectif 384 ou d’autres blogs d’enseignants.
Avec le Sgen-CFDT, tout adhérent fait partie d’un collectif qui l’aide à y voir clair sur ses droits et obligations. Il est accompagné en cas de difficultés avec sa direction d’établissement au niveau local, mais aussi au niveau académique.
Il a accès à tout un réseau d’experts qui l’informe sur l’actualité de l’enseignement supérieur et de la recherche, les droits et devoirs des fonctionnaires, les négociations en cours, etc.
Pour Philippe L., pouvoir accéder à de la documentation sur les passages à la hors-classe et à la classe exceptionnelle l’a motivé à adhérer, mais aussi et surtout :
l’envie de défendre notre statut et de faire remonter notre frustration, voire notre humiliation à ne pas avoir été intégré au Ripec.
À l’échelle nationale, le Sgen-CFDT a créé un groupe de travail dédié aux ESAS pour réfléchir aux conditions de travail et élaborer des propositions de revendications en lien avec le terrain, ou plutôt les terrains : IUT, STAPS, UFR …
Lambert J. souligne qu’en tant que contractuel, il a beaucoup de difficultés à obtenir des informations sur ses droits, notamment dans la prise en compte de son ancienneté.
Grâce au Sgen-CFDT, les ESAS sont représentés et défendus dans toutes les instances !
Un accompagnement personnalisé pour les rendez-vous de carrière
En tant qu’ESAS, notre ministère de tutelle est le Ministère de l’Éducation Nationale.
Celui-ci a mis en place des rendez-vous de carrière pour permettre aux enseignants une accélération de leur carrière. Or, les critères évalués sont peu, voire pas du tout en lien avec les missions réalisées par les ESAS dans leurs établissements.
Le Sgen-CFDT réclame une adaptation de ces critères d’évaluation
et en attendant, accompagne ses adhérents tout particulièrement dans la préparation de leur dernier rendez-vous de carrière, car il conditionne par la suite le passage à la hors classe.
Bertrand S. a particulièrement apprécié la rapidité du traitement de son dossier par notre syndicat et c’est d’ailleurs ainsi qu’il nous a rejoint.
Christophe B. de son côté est plus mitigé. Il a le sentiment d’une méconnaissance des problématiques ESAS au niveau académique. Il n’a pas bénéficié du rendez-vous de carrière à l’échelon 9 et se trouve aujourd’hui bloqué au statut hors classe depuis deux ans sans savoir vers qui se tourner pour faire évoluer sa situation, mais il apprécie les démarches entreprises par le syndicat et ses revendications pour faire évoluer le statut des ESAS.
Un syndicat qui agit ! Ce que nous avons obtenu
C’est la situation des ESAS, les « grands ignorés de l’université » jusqu’à une période récente, qui a motivé Christine LL à adhérer. Tout comme Ghislaine S., qui précise que le Sgen-CFDT a été l’un des premiers syndicats à défendre les ESAS et à demander leur adhésion complète au RIPEC. Il a également obtenu une accélération dans le versement de la PES (prime enseignement supérieur). Mais le compte n’y est toujours pas !
C’est également l’avis de Christophe B. qui a d’abord été sympathisant puis est devenu adhérent lors des mouvements sociaux contre la réforme des retraites. En tant qu’enseignant, il partage et retrouve « ses » valeurs et luttes au sein du Sgen-CFDT.
Pour Lambert J. c’est une injustice de l’institution qui l’a conduit à contacter notre syndicat.
Aujourd’hui, en tant qu’organisation syndicale conviée au Groupe de Travail ministériel sur ce sujet, le Sgen-CFDT a demandé la mensualisation de la PES, l’abandon de l’autorisation de cumul, a alerté sur les conséquences de la disparition du vivier 1, a réclamé la suppression des écarts de traitement entre les ESAS et les CEPJ, a exigé le paiement des heures complémentaires sur le coût d’une heure statutaire augmentée.
Bertrand S. et Philippe L. font partie du groupe de travail dédié aux ESAS créé par le Sgen-CFDT, ils apprécient d’être partie prenante, force de propositions et régulièrement informés des négociations ministérielles.
Mais le Sgen-CFDT n’agit pas seulement au niveau national, il le fait également au niveau local comme le souligne Christine LL qui apprécie les comptes-rendus des réunions syndicales de la section Université Paris-Saclay.
Bref, le Sgen-CFDT tient compte de l’ensemble des conditions de travail des ESAS.
Une reconnaissance urgente du métier : les revendications toujours à porter
Bertrand S. estime que le manque de reconnaissance de notre travail et particulièrement la partie administrative est le point noir de notre profession. Il la juge bien trop importante pour pouvoir exercer dans de bonnes conditions notre métier d’enseignant, de créateur de contenu pédagogique et d’accompagnant dans la gestion des formations. Lambert J. voudrait être considéré pour la qualité de son travail, et pas seulement pour un grade.
Pour Philippe L. le problème majeur demeure la « non intégration des ESAS au RIPEC, sans compter que pour les collègues enseignants-chercheurs qui se jettent corps et âmes dans la Recherche, ils ne sont pas valorisés non plus. Le Ripec leur a diminué la PEDR… Bref, c’est incompréhensible ».
Christine LL regrette le manque de transparence dans l’avancement ainsi qu’une rémunération insuffisante des heures supplémentaires, moins bien payées que les heures statutaires ! Elle aimerait également une meilleure reconnaissance des responsabilités pédagogiques, mais surtout, elle aimerait une certaine cohérence interministérielle dans la gestion de son dossier personnel : le ping-pong entre le Rectorat et le Ministère fait que certaines erreurs demeurent en dépit du bon sens.
Christophe B. souhaite lui aussi une meilleure reconnaissance du statut des ESAS et de leur rémunération, mais aussi un véritable suivi et évolution de carrière tenant compte du parcours professionnel, permettant une mobilité et une formation professionnelle.
Nos revendications
Aujourd’hui, les ESAS ont plus que jamais besoin d’être défendus. Leurs conditions de travail se sont dégradées et ils se sentent non reconnus par leur ministère de tutelle. Le Sgen-CFDT revendique :
- L’adhésion pleine et entière des enseignants du 1er et du 2nd degré affectés dans le supérieur au dispositif RIPEC ;
- La reconnaissance des fonctions et missions spécifiques dans leur progression de carrière. En particulier, il faut reconnaitre ces responsabilités et missions pour les possibilités de promotion ;
- L’augmentation du déploiement des congés pour projet pédagogique en faveur des ESAS et la possibilité de bénéficier de périodes de détachement ou de disponibilité sans perdre son affectation ;
- La possibilité de reconnaissance des activités de recherche pour celles et ceux qui s’y investissent.