Le 15/11/22, le Comité technique de l'enseignement agricole (CTEA) s'est réuni pour la dernière fois. Le CTEA va disparaitre au profit du Comité social d'administration de l'enseignement agricole (CSA EA). Le Sgen-CFDT était représenté par B.LAUGRAUD et JF LE CLANCHE.
Refondation, frais de déplacement, temps de formation, élections ont notamment été abordés à ce dernier CTEA.
Refondation: quid de la participation des lycées agricoles?
Le 2 novembre 2022, en Conseil des ministres, Elisabeth BORNE a présenté le bilan du lancement des Conseils nationaux de la refondation territoriaux. Ils ont vocation à aboutir à un agenda de solutions. Avec des projets concrets lancés dès 2023.
Des plans d’actions précis sont attendus, tant au niveau national qu’au niveau territorial avec le développement de projets de territoire notamment en matière de santé et d’éducation.
840 établissements au sein de l’Éducation nationale ont déjà démarré une concertation.
Au total, 7 500 établissements prévoient de s’engager dans la démarche.
Ceci représente 13 % du total des établissements en France. Pour rappel, ces projets, portés par les chefs d’établissement, reposent sur une logique de volontariat.
Le Sgen-CFDT souhaite savoir comment l’enseignement agricole est associé à ces débats dans les territoires ?
L’administration en réponse à précisé qu’elle n’avait pour l’instant pas de retour du terrain. Elle suivra ce dossier.
Mathématiques obligatoires, oui mais comment?
Dimanche, le ministre de l’Education nationale a déclaré que l’enseignement des mathématiques devenait obligatoire en classe de première pour les filières générales. Il y aurait aussi du soutien au collège/ seconde.
Le Sgen-CFDT souhaite savoir comment cette mesure s’appliquera dans l’enseignement agricole ? Pour quelles classes ? Filières ? Aurons-nous un nombre suffisant d’enseignant.es en mathématiques? Et donc des moyens idoines pour assurer ce volant de cours supplémentaire? Sans départir les autres disciplines des moyens déjà octroyés ?
La DGER a précisé que l’enseignement agricole était peu ou pas impacté. Les élèves de 1ère suivent déjà cet enseignement. Pour le « soutien », pas d’infos pour le moment par contre.
Retard de remboursement des frais de déplacement
Au dernier CTEA, la question du non-versement des frais de déplacement dues à certains agents liées à leur convocation aux examens de l’année 2020 et 2021 se posait déjà.
Le Sgen-CFDT avait compris que ce dossier des frais de déplacement
était complexe à traiter car se situant en période Covid avec un dialogue entre le SRH et la DGER à alimenter.
Le Sgen-CFDT souhaite savoir si le traitement de ce dossier a avancé ?
L’administration met tout en oeuvre pour traiter les dossiers en souffrance. Il y a encore des dossiers à traiter.
Respecter le temps de formation des agents
Une pratique managériale se développe dans certains établissements. Des agents, enseignant.es ou formateurs.trices, inscrits à une formation se voient presser de réaliser leurs enseignements juste avant (parfois à la minute près) et juste après l’heure de début ou de fin de convocation par leur direction.
Il serait opportun de rappeler aux chef.fes d’établissement que leurs agents, inscrits en formation, n’ont pas l’obligation d’assurer leurs cours immédiatement « juste avant » et « juste après ».
Encore trop souvent, la formation continue des agents n’est pas perçue comme un élément « utile » à la bonne marche du service par quelques managers de proximité. C’est avant tout l’absence du collaborateur qui est mis en avant…
Le Sgen-CFDT fait un vœu. Que la perception de la formation continue évolue. Qu’elle soit considérée par tous et toutes comme un atout et non comme une contrainte supplémentaire à gérer. Voire pire, une échappatoire pour ne pas réaliser ponctuellement une mission.
Pour la DGER, la formation des agents est une priorité. Elle doit se faire dans de bonnes conditions, y compris quand elle se déroule à distance. La DGER le rappellera à nouveau aux directeurs.trices.
Zoom sur les élections du 1 au 8 décembre 2022
Pour le Sgen-CFDT, il est désormais plus que probable qu’un nombre significatif d’agents du MASA ne pourront exercer leur droit de vote à ces élections professionnelles. Particulièrement s’ils sont en PNA, ou pire…CONTRACTUELS dans l’enseignement.
Si ces craintes devaient se confirmer, nous devrons nous interroger collectivement sur la sincérité des différents scrutins pour ces élections.