Accompagnement des enseigant·e·s, reconnaissance professionnelle et revalorisation des conseillers pédagogiques de circonscription - CPC - , place des "rendez-vous" de carrière, suivi des fins de carrière... Propositions du ministère et avis du Sgen-CFDT.
Le 1er juillet 2021, dans le cadre d’un Groupe de travail issu du Grenelle de l’Éducation, le ministère a présenté aux organisations syndicales des mesures envisagées pour renforcer l’accompagnement des professeurs du 1er et des second degré…
Elles sont de 3 types :
- Des moyens accrus pour renforcer l’accompagnement des professeur·e·s
- Le sens à donner aux trois rendez-vous de carrière existants
- Le suivi de la fin de carrière
Des moyens accrus pour renforcer l’accompagnement des professeurs
Présentation du ministère
Dans le premier degré :
Le ministère nous indique qu’il mettra en place une mesure en 2022 pour augmenter de 500 € la fonction de conseiller pédagogique de circonscription – CPC (ce qui portera à 1500 € l’indemnité actuelle). D’autre part, il entend également augmenter leur nombre (+100).
Dans le second degré :
Le ministère souhaite faire évoluer le statut de « chargé de mission auprès des corps d’inspection ». Les personnels exerçant sous ce statut seraient amenés à exercer des missions de formation, de production de ressources, de conception de sujets…, à exercer des missions d’accompagnement d’enseignants, individuel (notamment en direction des jeunes professeur·e·s) ou en équipe (accompagnement à la réflexion collective des équipes), être désignés comme référent d’établissement, de bassin ou de réseau ou faire partie d’équipe d’évaluateurs externes d’établissements.
Enfin ces chargés de mission auprès des corps d’inspection pourraient être chargés d’effectuer des actes d’évaluation (notamment les rendez-vous de carrière) afin de décharger les corps d’inspection de ces actes qui leur prennent beaucoup de temps au détriment d’autres missions qui leur incombent déjà.
L’avis du Sgen-CFDT
Concernant les Conseillers pédagogiques de circonscription – CPC –
Nous sommes satisfaits de la revalorisation de 500 € pour les CPC. Nous tenons au principe d’équité entre le premier et le second degré notamment en termes d’ISAE, de prime d’équipement informatique, de prime REP+,… Il faut que les conseillers pédagogiques et les Professeurs des écoles Maîtres Formateurs puissent accéder aux mêmes primes que leurs homologues de corps. C’est cependant une première étape dont le Sgen-CFDT prend acte. Toutefois, il faudra également engager une réflexion le plus tôt possible sur les missions des conseillers pédagogiques afin, notamment de recentrer leurs missions sur leur cœur de métier ; l’accompagnement pédagogique individuel ou collectif.
Concernant le second degré
Concernant le second degré et notamment le statut de « chargé de mission auprès des corps d’inspection », nous sommes interrogatifs sur l’opportunité qui leur serait donnée de procéder à des actes d’évaluation tels que les rendez-vous de carrière. Nous n’étions pas favorables aux boosts de carrière des échelons 7 et 9 lors de la mise en place de PPCR (déconnexion totale de l’évaluation et des promotions et recentrage sur l’accompagnement). Nous souhaitons toujours leur suppression a fortiori si les chargés de mission auprès des corps d’inspection étaient amenés à procéder à des évaluations relatives aux boost de carrière.
Le sens à donner aux trois rendez-vous de carrière existants
Présentation du ministère
Le ministère nous a décrit le sens qu’il voulait donner aux trois rendez-vous de carrière :
1er rendez-vous de carrière : focale sur la pratique professionnelle : consolidation, réorientation professionnelle, première évocation des possibilités d’accès à d’autres fonctions ou d’autres tâches
2ème rendez-vous de carrière : présentation des différentes possibilités d’accès à des fonctions ou d’autres tâches : expertise disciplinaire et pédagogique, enseignement en post-bac des lycées, enseignement à l’étranger, chargé de mission auprès des corps d’inspection, direction d’école,…
3ème rendez-vous de carrière : réflexion à l’accès à des fonctions de direction et d’encadrement.
L’avis du Sgen-CFDT :
Globalement la nature de ce qui a été proposé lors des trois rendez-vous de carrière nous semble pertinent. Nous souhaiterions toutefois que le premier et le deuxième rendez-vous de carrière soient plus éloignés l’un de l’autre afin de laisser du temps de réflexion aux personnels pour mûrir éventuellement un accès à d’autres fonctions ou tâches.
Nous émettons des réserves sur le fait de donner la possibilité aux chargés de mission auprès des corps d’inspection de réaliser le troisième rendez-vous de carrière compte tenu de son importance pour les enseignant·e·s. En effet, il est déterminant pour le passage plus ou moins rapidement à la hors classe (l’enjeu en termes d’avancements n’est pas seulement d’une année « gagnée » comme pour les deux précédents rendez-vous). Par ailleurs, ces chargés de mission peuvent être recrutés à l’issue du deuxième rendez-vous de carrière et seraient donc eux-mêmes concernés par ce troisième rendez-vous de carrière.
Accompagnement des professeurs : le suivi de la fin de carrière
Présentation du ministère
Le ministère propose d’institutionnaliser une rencontre (sans inspection) avec l’employeur pour l’ensemble des enseignant·e·s après le 9ème échelon afin de faire le point via un temps collectif d’échanges en établissement, en rectorat ou en DSDEN avec des modalités restant à définir.
Ce temps d’échange pourrait être déclenché par tranche d’âge ou d’ancienneté, l’agent pouvant refuser ou non la proposition de rencontre, cette dernière étant renouvelée en cas de refus les années précédentes.
L’avis du Sgen-CFDT :
Effectivement après le troisième rendez-vous de carrière, il arrive fréquemment qu’un agent ne voie plus le corps d’inspection. L’idée d’une rencontre par tranche d’âge ou d’ancienneté sans un caractère obligatoire afin de faire le point sur ses aspirations professionnelles parait pertinente et utile. Une rencontre collective ne peut cependant pas suffire pour répondre à des aspirations individuelles.
Nous avons proposé qu’un agent puisse demander à être intégré, une année choisie par ses soins, aux rencontres proposées par l’administration même si il ne rentre pas ou plus dans les critères d’invitation fixés par cette dernière.
Pour aller plus loin :