De la sixième à la terminale, il est prévu chaque année scolaire 10 heures de vie de classe pour chaque classe. Pour le Sgen-CFDT, ce dispositif est intéressant mais il faut le conforter, notamment pour ce qui concerne la reconnaissance effective du travail que les personnels y consacrent.
À quoi servent les heures de vie de classe ?
Les heures de vie de classe visent à permettre un dialogue permanent entre les élèves de la classe, entre les élèves et les enseignants ou d’autres membres de la communauté scolaire, sur toute question liée à la vie de la classe, à la vie scolaire ou tout autre sujet intéressant les élèves. C’est ce que rappelle notamment la note de service n° 99-073 du 20 mai 1999.
Pour le Sgen-CFDT, les heures de vie de classe sont un des dispositifs qui doivent permettre de développer une démocratie de dialogue dans les établissements notamment en donnant du temps pour l’expression des élèves sur le déroulement de leur scolarité. Ce cadre d’expression contribue aussi à développer des relations de confiance et de respect mutuel entre élèves et personnels, jeunes et adultes. Les élèves deviennent ainsi davantage acteur et non plus trop souvent spectateur de l’organisation de leur scolarité et du fonctionnement de l’établissement. C’est aussi un moment qui permet de développer des pratiques de classe coopérative.
Comment sont-elles organisées ?
Leur organisation et leur contenu doivent être définis par le conseil d’administration, dont le Sgen-CFDT souhaite qu’il ait un fonctionnement plus démocratique, après avis du conseil de la vie lycéenne pour ce qui concerne les lycées. Elles doivent être inscrite à l’emploi du temps des élèves.
Les textes précisent qu’il y en a 10 par an, à raison d’une fois par mois et elles ont lieu sous la responsabilité du-de la professeur-e principal-e ou du-de la CPE. Mais cela n’implique pas qu’ils-elles en soient systématiquement l’animateur-trice. Elles peuvent être animée par d’autres personnels de l’établissement en fonction du contenu souhaité, et par les lycéen-ne-s.
Trop souvent, les heures de vie de classe ne sont pas inscrite à l’emploi du temps des élèves, ce qui réduit considérablement la portée du dispositif qui existe davantage dans les textes que dans la réalité du fonctionnement de tous les établissements.
Pour le Sgen-CFDT, il faut instituer un conseil de la vie collégienne pour que l’implication et la responsabilité des collégiens puisse être renforcée comme le permet au lycée le conseil de la vie lycéenne.
Cependant, d’autres écueils expliquent que les heures de vie de classe ne fonctionnent pas comme nous le souhaitons.
En effet, la manière de compter les heures de vie de classe dans le service des personnels ne convient pas.
Pour le Sgen-CFDT, on ne peut se contenter de considérer que c’est l’ISOE part variable qui rémunère l’engagement des personnels dans ce dispositif. Cette indemnité peut à la rigueur reconnaître la responsabilité du-de la professeur-e principal-e dans l’organisation des heures de vie de classe. Mais il faut aller plus loin, et le fait que la circulaire n°2015-057 du 29 avril 2015 indique que « les heures de vie de classe n’entrent pas dans le service d’enseignement stricto sensu des enseignants qui en assurent l’animation » ne nous convient pas. Animer les heures de vie de classe est du travail. Nous revendiquons un service toute tâche comprise, il fallait trouver les voies et moyens d’inclure ce temps de travail avec les élèves dans le service des enseignants. Dans le cadre des négociations sur la modernisation des métiers enseignants en 2014, nous avions demandé l’intégration de toutes les activités avec les élèves dans le service d’enseignement, donc y compris les heures de vie de classe
• lire notre communiqué : circulaire métier enseignant, le carton rouge du Sgen-CFDT
• lire notre tract sur les obligations de services des enseignants dans les établissements secondaires
Nous continuons de porter ces revendications pour les personnels. En attendant d’atteindre cet objectif, le Sgen-CFDT revendique que toutes les heures de vie de classe soient rémunérées en HSE dès la première heure effectuée et quel que soit l’intervenant.