La politique du gouvernement en place en Hongrie met à mal le fonctionnement démocratique du pays. Parmi les victimes, les organisations syndicales locales et plus particulièrement celles qui travaillent pour l'éducation. Le Sgen-CFDT est solidaire et soutient ces syndicats face à l'oppression.
Le Premier ministre qui dirige le gouvernement hongrois issu du parti FIDESZ ne fait pas que gêner l’Union européenne, il mène au sein de son pays une politique visant à annihiler toute opposition avec en premier lieu les syndicats.
Le prétexte de la crise sanitaire pour concentrer les pouvoirs
Prenant ainsi prétexte de la gestion de la crise sanitaire, le parlement hongrois a attribué au gouvernement de Viktor Orbán, des pouvoirs illimités pour une durée indéterminée.
Il peut dès lors promulguer des lois allant à l’encontre des minorités, des migrants. Les syndicats qui dénoncent cette mascarade en sont les premières victimes.
Pour le Sgen-CFDT et la CFDT qui dénoncent chaque fois qu’ils le peuvent la politique de ces partis antidémocratiques notamment lors de chaque élection, il convient de soutenir ses homologues syndicaux hongrois.
Un pouvoir qui lutte contre toute forme d’opposition notamment les syndicats
Membre du Conseil Syndical Européen de l’Éducation, le Sgen-CFDT a pu entendre la description donnée par le PDSZ, syndicat hongrois de l’éducation de la façon dont le gouvernement attaque la démocratie.
Régulièrement insultés dans les médias, traités de terroristes, les syndicats hongrois sont muselés et ne peuvent agir au quotidien pour soutenir les salariés.
Ainsi les enseignants ont été sommés de retourner travailler, sans vaccination, avec des protections minimales sous peine de sanction voire même d’emprisonnement.
Toute opposition est réprimée voire passible de cinq ans de prison sur publication de faits déclarés faux par le pouvoir en place. En bâillonnant ainsi toute contestation, la Hongrie tombe peu à peu dans la dictature.
Pour les communautés LGBT, il est nécessaire de vivre caché
De même, par la loi, le gouvernement de Viktor Orbán restreint la possibilité pour la communauté LGBT d’afficher librement leurs orientations sexuelles en public.
Outre les brimades constantes, ils/elles doivent ainsi rester discrets sous peine de perdre leur travail.
Cette Loi prévoit ainsi que « les contenus qui promeuvent ou représentent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans ». Il est même interdit dans les contenus pédagogiques, la représentation de l’homosexualité ou du changement de genre auprès des mineurs.
L’école ne peut donc plus effectuer son travail de prévention, d’éducation auprès des jeunes. Beaucoup d’associations locales craignent ainsi une forte augmentation du nombre de suicides chez les jeunes.
Pour le gouvernement, c’est pourtant ainsi que l’on va lutter contre la pédophilie, un prétexte donné pour mener une politique discriminatoire contre la différence.
L’égalité femme – homme remise en cause
Autre population touchée et non des moindres, les filles, les femmes.
En imposant un programme très conservateur qui introduit le sexisme dans les programmes éducatifs, le gouvernement hongrois entend inciter les femmes à rester au foyer et à se contenter de « faire des enfants ».
Ainsi dans les manuels scolaires, les élèves apprennent que les filles et les garçons n’ont pas les mêmes capacités physiques et aptitudes intellectuelles.
Comment ne pas s’indigner face à de tels discours notamment au Sgen-CFDT ou l’égalité femme-homme est au centre de nos combats.
En restreignant les lois sur la condition de la femme, Viktor Orbán la relègue à son statut de mère et de femme au service de son mari. La restriction du droit à l’avortement en est un exemple frappant.
L’Union Européenne ne peut laisser faire
Il convient donc que l’Union européenne réagisse au plus vite pour sanctionner cette politique qui va à l’encontre des valeurs qui ont fédérées les pays qui la composent.
Il s’agit bien d’agir pour ramener un minimum de démocratie au sein de ce pays qui bafoue les droits les plus inaliénables comme le droit syndical.
En discréditant systématiquement toute opposition dont celle exercée par les syndicats, en limitant la liberté de la presse ou l’indépendance de la justice, Viktor Orbán oriente son pays dans une direction que le Sgen-CFDT ne peut que condamner.
Pour ce faire, de nombreux syndicats européens appellent à se mobiliser pour soutenir leurs homologues hongrois. Ils ont donc décider d’écrire des lettres de soutien notamment au PDSZ et à agir au plus près de l’Union européenne via le Conseil Syndical Européen de l’Éducation pour sanctionner ce pays membre.
Les valeurs défendues par la CFDT et par le Sgen-CFDT sont aux antipodes de ce qui se passe au sein de la Hongrie aujourd’hui.
Montrons donc notre solidarité envers les syndicats hongrois !