Si l’effort budgétaire de revalorisation du traitement indemnitaire des personnels de direction est réel il risque cependant de ne pas être perçu comme une réelle reconnaissance de la charge de travail qui s’est fortement accrue ces 10 dernières années... Décryptage du Sgen-CFDT
La direction de l’encadrement nous a présenté le budget supplémentaire alloué et sa répartition. 14 millions d’Euros s’étalant sur deux ans seraient consacrés à la part Fonction et 7 millions d’Euros s’étalant sur 3 ans à la part Résultats. Cette dernière serait modulable et soumise à une évaluation annuelle.
Pour le Sgen-CFDT le levier qui a été choisi pour revaloriser l’IF2R n’est pas adapté.
Il ne permet pas une revalorisation suffisante de l’ensemble de la profession, les adjoints et les chefs d’établissement de catégories 4 ex étant exclus de la réévaluation de la part fonctionnelle dans cette première proposition.
Nous avons demandé qu’un scénario de revalorisation plus équilibré pour l’ensemble du corps soit étudié pour le groupe de travail du 6 avril prochain.
Le Sgen-CFDT a toujours porté des demandes de mesures collectives
Nous regrettons qu’au niveau des personnels de direction, il n’ait jamais été question de discuter de la BI et de la NBI qui entraine un saut très important entre le traitement des personnels de direction des établissements de 2ème et de ceux de 3ème catégorie et qui exclue les adjoints.
Les régimes indemnitaires ne peuvent constituer qu’un « plus » et non pas se substituer au traitement indiciaire. Or aujourd’hui, les seules sources d’amélioration du pouvoir d’achat sont individuelles, ce qui constitue un tournant que nous ne partageons pas.
Les personnels de direction exercent tous la même fonction.
Aussi, à ce titre ils ne devraient pas voir une telle différence de traitement de la part fonctionnelle. Or à la lecture du scénario proposé les écarts demeurent encore trop importants sur ce point.
Le Sgen-CFDT a toujours milité pour une reconnaissance pour toutes et tous qui prend appui sur la revalorisation de la NBI davantage que sur celle de l’IF2R et ce dès la création de cette indemnité.
Une part trop importante consacrée au résultat dans le projet de revalorisation.
Selon nous, les sommes consacrées à l’augmentation de la part résultat devraient davantage servir à rééquilibrer la part fonctionnelle voire à permettre d’introduire une NBI pour l’ensemble du corps.
L’attribution de la part résultat, dans le dispositif prévu, serait soumise à une évaluation annuelle par le N+1. Mais cela est-il réalisable compte-tenu des organigrammes actuels des Directions Académiques ?
Pouvons-nous garantir une équité aux personnels de direction sans des critères d’attribution ayant fait l’objet d’un véritable dialogue social au niveau national et entériné par un dispositif réglementé ?
Quels sont les indicateurs qui détermineront le pourcentage de la cohorte qui verra la part Résultat de son IF2R revalorisée ? Sont-ce les personnels qui auront déjà bénéficié de plusieurs évaluations, donc les plus anciens ? Ou toutes celles et ceux, chef.fe.s comme adjoint.e.s qui auront dépassé.e.s leurs objectifs?
Les propositions qui sont faites tendent à lisser les indemnités et favoriser les petites catégories d’établissement, donc rendre un peu plus attractif le métier. Si nous partageons l’objectif, ces propositions ne répondent pas à la nécessité de revaloriser de manière significative l’ensemble d’une profession qui toute entière voit sa charge de travail s’accroître et son pouvoir d’achat diminuer.
Le Sgen-CFDT continuera de porter cette nécessité, fera des propositions au ministère et réitérera également sa revendication de voir le taux de passage à la hors-classe augmenter significativement.