Laïcité : un idéal à faire vivre

La laïcité est un idéal politique. Elle permet l’émancipation de tou·te·s. Elle promeut ce qui est commun à toutes et à tous. Elle rassemble donc au lieu de diviser. Enfin, elle garantit l’égalité et la liberté de conscience pour toutes et tous par le refus de privilégier telle appartenance spirituelle ou tel particularisme.

Cet idéal politique s’incarne dans notre société par un ensemble de règles de droit. C’est cela qui garantit le « vivre-ensemble » et impose aux services publics un « devoir de stricte neutralité » à l’égard de toutes les opinions et croyances.

La laïcité est centrale dans notre République car elle permet de faire société.

Laïcité et service public d’éducation et de formation

Ces principes et règles de droit tels qu’ils doivent s’incarner dans la vie des établissements scolaires sont rappelés dans la charte de la laïcité. Le ministère de l’Éducation nationale a aussi publié en 2016 un livret laïcité qui est téléchargeable sur le site de l’Observatoire de la laïcité.

Des principes à faire vivre pour qu‘ils soient appropriés et respectés

Pour le Sgen-CFDT, la laïcité à l’école doit se traduire par le respect de ces principes et règles par toutes et tous. L’ensemble des adultes de l’établissement agit pour les faire connaître, les faire respecter.

Cela peut passer par des temps d’enseignement, mais aussi en faisant vivre ces principes et règles aux élèves sur l’ensemble des temps qu’ils et elles passent dans les établissements.

Des principes à défendre pour inclure et non pas exclure

Les atteintes à la laïcité que l’on constate dans les établissements ne sont pas généralisées : elles ne se produisent pas dans tous les établissements, tout le temps dans les mêmes établissements. Toutefois, si nous ne disposons pas d’un état des lieux exhaustif, nous savons qu’il y a différents types de contestation de l’action de l’école qui sont de fait des atteintes à la laïcité :

• contestation ou refus de contenus d’enseignement au nom de convictions religieuses (histoire, philosophie, science et vie de la terre, enseignements artistiques, certaines pratiques sportives notamment),
• contestation ou refus d’objectifs éducatifs au nom de convictions religieuses, politiques ou philosophiques : mixité filles garçons, éducation à l’égalité filles garçons, éducation à la sexualité, ouverture culturelle,
• contestation parfois de l’organisation du temps ou de la restauration scolaires.

Le dialogue doit être la priorité dans l’action menée…

Les contestations peuvent émaner des élèves ou de leurs familles. Dans ces situations, le Sgen-CFDT considère que le dialogue doit être la priorité dans l’action menée. C’est ainsi que nous amènerons élèves et familles à comprendre les principes de la laïcité et à les respecter, afin que la laïcité que nous faisons vivre à l’école soit garante du vivre-ensemble. Nous sommes convaincu·e·s de l’éducabilité de toutes et tous. Ainsi la logique répressive et punitive ne peut pas être la première et la seule mise en œuvre. Elle ne peut pas être exclue quand les voies du dialogue semblent vaines.

Les personnels ont besoin du soutien sans faille des autorités locales et ministérielles…

Les contestations peuvent aussi émaner de l’extérieur de l’école. Ainsi depuis plusieurs années maintenant, la contestation de l’enseignement et des objectifs éducatifs de l’école, en particulier pour ce qui concerne l’ouverture culturelle et l’égalité filles garçons, émane de groupes organisés qui ne sont pas toujours membres de la communauté scolaire.

Face à ces attaques, parfois haineuses et violentes, les personnels ont besoin du soutien sans faille des autorités locales et ministérielles, sans hésiter à mettre en œuvre la protection fonctionnelle autant que de besoin.

Attachement du Sgen-CFDT à la laïcité dans ses pratiques syndicales

Le Sgen-CFDT est attaché à la laïcité depuis sa création en 1937. Ses militant·e·s ont contribué à la déconfessionnalisation de la confédération CFTC devenue en 1964 CFDT.