Le Sgen-CFDT s’est prononcé contre la baisse simultanée des moyens pour l’Enseignement Agricole : DGH et ETP.
Le Sgen-CFDT a continuellement dénoncé les incohérences et la précipitation dans laquelle ont été conduites certaines réformes.
Le Sgen-CFDT est resté force de propositions pour corriger ces mesures pénalisantes.
Pour autant le Sgen-CFDT n’appelle pas à faire grève durant la période des examens.
Une grève des examens désorganise tout le système de formation et a toujours des conséquences néfastes. Pour les élèves, la période d’examen est l’aboutissement d’un cheminement personnel, ce type d’action vient juste ajouter du stress, de l’incertitude, et brise la confiance avec les professeurs. Il n’est pas certain que les parents y voient là un intérêt et un attrait pour l’enseignement agricole.
À terme, c’est tout l’enseignement agricole qui renvoie une image négative de la façon dont sont conduites les missions qui lui sont confiées.
Le Sgen-CFDT partage les préoccupations exprimées ici ou là. Il déplore la baisse des moyens en postes et en DGH qui peut détériorer l’organisation du travail des équipes éducatives et les conditions d’apprentissage des élèves. Mais le Sgen-CFDT ne s’associe pas à un mouvement aux revendications multiples et à un mode d’action qui pénalise les jeunes et les familles.
Le Sgen-CFDT ne souhaite pas l’abandon de la réforme de l’apprentissage à la suite de la loi du 5 septembre 2018. La CFDT est présente dans les futures instances décisionnelles des branches professionnelles. Elle veillera à un développement de l’apprentissage et à une meilleure insertion des jeunes. Les récentes informations vont plutôt dans le sens d’un renforcement des CFA agricoles qui sont déjà reconnus et présents sur tout le territoire. Leurs ressources financières dépendront au 1er janvier 2020 de deux paramètres : les effectifs et le « coût contrat » qui devraient en moyenne augmenter ces deux prochaines années.
Un des éléments qui fragilise le plus l’enseignement agricole est la baisse des effectifs élèves qui à terme pourrait justifier une dilution de nos établissements dans un seul et même ministère de l’Éducation. Si certains s’y emploient d’ores et déjà, le Sgen-CFDT y est opposé et pense que c’est la plus mauvaise chose à faire que de sortir cet enseignement de la tutelle du ministère de l’Agriculture. Les seuils de dédoublement fixés dans les grilles horaires, que seul le Sgen-CFDT a défendues lors de leur mise en place en 2005, limitaient depuis longtemps le recrutement. Une analyse lucide nous a conduits depuis plusieurs années à en demander un assouplissement modéré et maîtrisé dans le cadre d’une meilleure adaptation des établissements à leur territoire. En outre, le Sgen-CFDT s’est prononcé pour que le niveau de ces seuils soit débattu dans les établissements et maintenu ou abaissé dans certains cas (public difficile, taille des salles, sécurité, langues vivantes). Ce que nous avons obtenu.
Ce n’est pas le seul levier sur lequel agir : l’orientation, la communication sur nos spécificités et notre environnement pédagogique ou éducatif, la proposition d’offres éducatives originales doivent contribuer à développer l’attrait de notre système d’enseignement. C’est un défi que nous devons relever collectivement. Le Sgen-CFDT est persuadé que les personnels ont la volonté de le faire si le ministre les y associe étroitement.
Dans ce contexte difficile et particulier, le Sgen-CFDT incite chaque établissement à organiser un dialogue social régulier et constructif pour trouver une organisation permettant d’accueillir et d’orienter les jeunes dans de meilleures conditions pour cette rentrée 2019. Le Sgen-CFDT incite les équipes à exiger une transparence totale pour l’organiser au mieux dans l’intérêt de tous nos apprenants.