L’Enseignement agricole public, « trop gros » employeur d’agents contractuels

L’enseignement agricole public (EAP) prépare aux formations depuis la classe de 4^ème jusqu’au doctorat.

Il compte 24 000 agents pour 62 000 élèves, 9 800 étudiants et 25 000 apprentis, avec une estimation de dix millions d’heures stagiaires. Ses champs professionnels sont la production, la transformation, la commercialisation et les services. Ses domaines : l’agronomie, l’élevage, la viticulture, l’horticulture, l’agroéquipement, l’agroalimentaire, le paysage, les espaces naturels, la forêt, les services aux personnes et aux territoires et les soins aux animaux (dont vétérinaires).

L’enseignement technique rassemble 56 % d’agents contractuels (AC), soit 19 500 AC et 8 400 titulaires ; 1 400 AC nationaux (principalement des profs) et 9 700 AC sur budget d’EPLE (AED, AESH/ AVS, salariés d’exploitation : une large majorité sont des formateurs de centres de formation d’apprentis-CFA/centres de formation professionnelle et de promotion agricole-CFPPA) qui travaillent dans 216 lycées, 94 CFA, 152 CFPPA, 224 ex- ploitations. Le Sgen-CFDT revendique une meilleure rémunération, une CDIsation dès la troisième année. Une importante hétérogénéité des carrières entraine un important turnover qui met en difficulté les équipes, la qualité de l’enseignement et détériore la qualité de vie au travail (par exemple de nombreuses heures supplémentaires ne sont pas payées).  Les conseils d’administration décidant des niveaux de rémunération et de primes, le Sgen-CFDT exige un cadre national pour les agents contractuels sur budget.

L’enseignement supérieur public reçoit 9 800 étudiants répartis dans 12 écoles d’enseignement supérieur et de recherche agricoles, agronomiques, agroalimen- taires, vétérinaires et du paysage. Il réunit 2 900 titulaires et 4 300 AC (33 %), parmi lesquels 1 400, essentiellement sur budget d’établissement, assurent tous types de missions : enseignement, recherche, administration et technique. Le Sgen- CFDT milite pour un recours moindre aux AC sur les missions pérennes telles que  l’enseignement. L’emploi trop massif d’AC discrédite la qualité, jusqu’alors reconnue, de ces formations, génère de la précarité et un manque cruel d’attractivité.

Concernant les types de contrats, il en existe de droit public dans le Sup, les CFA et les CFPPA des EPLE ; de droit privé pour les salariés des exploitations et de très nombreux contrats aidés qui ont constitué un abus souvent dénoncé par le Sgen. Pour résorber le nombre d’AC, le Sgen- CFDT revendique plus d’ouvertures de postes dans les différents concours et la mise en œuvre de parcours d’accompagnement pour tous les AC légitimes à s’y inscrire, ainsi que des possibilités de titularisations sur place si le besoin est pérenne.