Les actualités de la brève du 15 juin 2018

Les politiques efficaces pour les enseignants

La grande enquête de l’OCDE dont on parle cette semaine, qu’il faut lire en prenant du recul, si on maitrise l’anglais of course…

« Une autonomie accrue des établissements apporterait plus d’équité dans la répartition des enseignants »

Une fiche analytique de 2 pages pour la France en Français OCDE

Pour l’OCDE la politique courante de réduction du nombre d’élèves dans les établissements défavorisés a beaucoup moins d’impact que la formation des enseignants, les moins formés étant nommés dans les établissements où les élèves ont le plus de besoins.

L’OCDE confirme ce que l’on sait : la France a une école à deux vitesses. L’école républicaine s’intéresse moins aux jeunes qui ont le plus besoin d’elle.

Rappel des recommandations de l’OCDE en 2016. Hier est aujourd’hui.

Réforme du lycée professionnel

Une analyse très intéressante de Bruno Magluilo, ex professeur de SES et ex inspecteur d’académie.

Des avancées, dit-il mais on aurait pu aller plus loin.

« On aurait pu aller beaucoup plus loin en créant une seconde unique, les filières « bac pro » ne commençant qu’en première. »

« Le futur lycée professionnel va se recentrer sur les spécialités les plus porteuses d’emploi à leur issue. »

« Vers un nouveau référentiel « métier d’enseignant : derrière les évolutions des grilles horaires, se profile ce qu’il faut bien considérer comme étant une autre façon d’exercer son métier de professeur, en demandant à ces derniers de plus fréquemment exercer et  travailler en équipes, en prenant toute leur part dans les dispositifs d’accompagnement (soutien, approfondissement, développement personnel, projets d’orientation …) de chaque élève. Là est sans doute l’élément le plus novateur de cette réforme. »

Pédagogie

Montessori et Freinet ont été adoptés par la grande bourgeoisie Cahiers Pédagogiques

Monique et Michel Pinçon-Charlot sont docteurs en sociologie. Ils ont beaucoup travaillé sur les élites sociales et la grande bourgeoisie, dont ils ont observé incidemment les pratiques en matière de scolarisation.Interview passionnant et un peu déprimant sur la mixité sociale dont ne veut pas la bourgeoisie.

« Constatez-vous un refus de se mélanger aux classes populaires de la part de la grande bourgeoisie ?

Monique : Oui, et je pense que ce refus de la mixité sociale est en train de s’accentuer.

Michel : On s’est rendu compte en travaillant sur la grande bourgeoisie de la distance entre les milieux sociaux, entre milieux ouvriers, petits commerçants et milieu de ceux passés par les grandes écoles. Ce sont des mondes qui ne se rencontrent pas, ne se parlent pas, c’est très net.

La grande bourgeoisie assume parfaitement le fait qu’elle ne mélangera pas ses enfants à ceux des autres, quitte à les envoyer dans ses propres écoles, comme l’École des Roches à Verneuil-sur-Avre. »