Les négociations télétravail reprennent dans les ministères de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et de l’enseignement supérieur et la recherche.
En début d’année, une dynamique de négociations télétravail était lancée. Les élections présidentielles l’ont suspendue. Elles reprennent en ce mois d’octobre 2022. Il y a urgence car les académies se cachent derrière l’attente du texte ministériel pour ne pas avancer, voire limiter certaines pratiques du télétravail, par exemple en EPLE.
Le Sgen-CFDT a toujours été à l’initiative pour que le télétravail avance pour tous. Les enjeux doivent permettre de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle tout en parlant organisation du travail.
Le Sgen-CFDT contribue aux débat lors des négociations en mettant en avant de nombreuses propositions pour mieux encadrer le télétravail et préciser les obligations de l’employeur.
Ce que porte le Sgen-CFDT
- L’accès au télétravail pour tous les métiers dès lors que des activités télétravaillables sont identifiées. À quelques exceptions près, dans tous les métiers (administratif, ITRF, personnel de santé et de service social, etc…) des activités peuvent être exercées à distance. Le Sgen-CFDT revendique la mise en place du télétravail pour tous sur la base du volontariat de l’agent pour les personnels des EPLE. Le Sgen-CFDT demande la reconnaissance du télétravail pour les enseignants et enseignants-chercheurs.
- La réelle application des trois jours de télétravail. Pour beaucoup dès lors que plus de 60 % de leur mission sont télétravaillables les trois jours sont possibles. Mais les 3 jours sont souvent refusés uniquement par principe, sans qu’il y ait un regard sur la faisabilité dans l’équipe de travail.
- Un vrai droit à la déconnexion. Par exemple, en fournissant des outils qui permettent de déporter l’envoi de mail. On ne doit plus solliciter des agents en dehors de leur temps de travail.
- Un temps de travail reconnu et comptabilisé.
- La réévaluation de l’indemnité de télétravail.
- Des outils adaptés pour le travail à distance au-delà de l’ordinateur portable (écran supplémentaire, souris, clavier, fauteuil…) ; un système robuste de téléphonie ; des échanges avec les collectivités pour l’équipement des agents en EPLE.
- La possibilité d’articuler travail nomade et télétravail.
- La mobilisation de tous les moyens nécessaires pour rendre accessibles et sécurisées toutes les applications nécessaires au travail à distance.
- Des structures favorisant la médiation en cas de refus du télétravail ou en cas d’acceptation partielle de la demande.
- Des formations à l’exercice en télétravail notamment pour les cadres.
Placer les équipes de travail au cœur des organisations
Le télétravail repose sur un principe individuel de volontariat et d’accord avec l’employeur. Cependant, le travail à distance impacte les équipes de travail.
Qui mieux que l’ensemble de l’unité de travail peut avoir la bonne vision des impacts et des organisations à mettre en place ?
Le Sgen-CFDT revendique des réunions dans les équipes ou les entités de travail. Elle doivent permettre de préciser les activités télétravaillables et les mesures d’adaptation de l’organisation du travail nécessaires. Favoriser une démarche de télétravail possible pour tous ceux qui le souhaitent passe par le dialogue professionnel. Ce dialogue professionnel doit éclairer l’avis du supérieur hiérarchique pour statuer sur l’autorisation de télétravailler.
Un référent académique pour le télétravail
Le Sgen-CFDT demande la mise en place de référents télétravail dans les académies. Cette personne aurait pour mission :
- l’accompagnement des équipes de travail dans la mise en place,
- le conseil des agents dans leurs installations à domicile,
- le suivi des tiers-lieux possibles et de leur accès pour les agents qui le souhaitent,
- la conduite du suivi des accords et des bilans annuels.