Marie, professeure d'anglais en collège REP de Seine-Saint-Denis - Marine, professeure de lettres-anglais en lycée professionnel en Seine-Saint-Denis - Laura, professeure titulaire sur zone de remplacement en Seine-Saint-Denis - Lucie, professeure de Sciences économiques & sociales, TZR dans l'Oise.
Le tract (4 pages) : Bienvenue dans votre nouvelle académie !
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Témoignage de Marie, PROFESSEURE D’ANGLAIS DANS UN COLLÈGE REP DE SEINE-SAINT-DENIS
Réaction au moment de recevoir l’information de l’affectation à Amiens, Créteil ou Versailles
Je n’étais pas surprise : je savais que je n’aurai pas l’académie de Nantes et j’avais donc fait le vÅ“u de Créteil. C’était un vÅ“u stratégique : cela me permettait d’être dans une académie non limitrophe et donc d’avoir plus de points ensuite aux mutations interacadémiques. Par ailleurs, c’est plus facile de rejoindre Nantes à partir de l’Ile-de-France. J’étais quand même inquiète de savoir où je serai affectée et quel public j’aurai.
Installation dans l’établissement
Peu après avoir reçu l’information de mon affectation au collège par le Sgen-CFDT, j’ai été contactée par un collègue qui m’a présenté l’établissement. Il m’a dit qu’il y avait beaucoup de jeunes collègues, il m’a donné des informations pour me loger. C’était super. C’était plus complexe de joindre la principale qui était très occupée en fin d’année. Mais elle m’a invitée aux réunions de préparation de rentrée du collège. C’était très important pour moi d’y aller fin juin pour préparer la rentrée et de ne pas tout découvrir en septembre. Cela m’a permis de connaître mes niveaux de classe dès la fin juin. Les collègues m’ont dit que dans cet établissement REP, il y avait des choses difficiles, mais sans me proposer des outils précis pour faire face.
Les premiers mois : ce qui se passe bien, ce qui se passe mal
Lors de la pré-rentrée, la principale a tenu un discours très alarmant : ne souriez pas aux élèves, soyez fermes… c’était très stressant. Dès les premières semaines, les collègues ont trouvé qu’il y avait plus de problèmes de discipline et de tension que l’an passé.
Dès le début de l’année, j’ai trouvé mes marques au sein de l’équipe. J’ai suivi les conseils donnés à l’ESPE pour s’intégrer au sein d’un établissement. Je n’ai pas eu peur de parler des difficultés avec les collègues pour avancer et j’ai trouvé auprès d’eux du soutien et des conseils. J’ai tout de suite eu du plaisir à travailler avec les sixièmes.
C’était beaucoup plus difficile avec les troisièmes. J’avais du mal à leur faire faire de l’anglais et à obtenir de la discipline en classe. Je subissais la situation. J’étais face à une façon d’enseigner qui s’imposait à moi et que je n’avais pas envisagée. On nous avait dit que c’était difficile mais je n’imaginais pas à ce point. On nous avait dit que ce serait formateur, c’est vrai mais il y a un tel écart entre ce que tu imagines et ce qui se passe que c’est difficile à vivre.
La suite de l’histoire : ce qui s’améliore, ce qui ne s’améliore pas
Depuis, j’ai trouvé des solutions pour tenir mes classes et je prends plus de plaisir à faire cours. Je prends les choses moins à coeur au sens où j’ai réussi à prendre de la distance, à faire la différence entre moi et la prof, je suis plus détendue.
Comment les améliorations ont été obtenues
Toute seule, je pensais avoir tout essayé, et du coup je n’y arrivais pas. Je ne suis pas restée dans mon coin avec ma détresse. J’ai sollicité mes collègues. Les professeurs principaux, les collègues de ma discipline m’ont beaucoup aidé. J’ai aussi parlé avec les délégués de classe pour trouver avec eux des voies d’amélioration, en écoutant aussi ce qu’ils me disaient du déroulement des cours. J’ai aussi eu un soutien précieux de la principale pour analyser ce qui se passe en classe et elle m’a beaucoup aidé avec les troisièmes. Elle soutient beaucoup les nouveaux collègues.
Rester un peu ou repartir tout de suite
Du fait de ma situation personnelle, je souhaite revenir vite dans ma région. J’ai donc hâte de partir et comme je pense que je vais avoir ma mutation interacadémique je ne m’investis pas au maximum.
Bilan de cette expérience professionnelle
J’ai rencontré une équipe de collègues super. Être en région parisienne et habiter près de Paris, c’est aussi l’opportunité de profiter d’un bain de culture, c’est génial. J’ai beaucoup appris sur mon rôle de professeur. Les élèves ne sont pas tous aussi difficiles à gérer en classe, mais beaucoup connaissent des situations familiales catastrophiques, plusieurs sont en foyer ou en famille d’accueil, c’est un contexte social très difficile.
Accompagnement Sgen-CFDT
Je remercie toute l’équipe du Sgen-CFDT pour le suivi des commissions. J’ai essayé de contacter un autre syndicat début janvier qui m’a dit qu’on ne pouvait rien faire si le Rectorat ne comptait pas deux années de séparation. Grâce à votre suivi de mon dossier sur Sgen+ et à vos interventions dans les groupes de travail, j’ai bien eu les points pour deux années de séparation.
Témoignage de MARINE, PROFESSEURE DE LETTRES-ANGLAIS DANS UN LYCÉE PROFESSIONNEL EN SEINE-SAINT-DENIS
Réaction au moment de recevoir l’information de l’affectation à Amiens, Créteil ou Versailles
J’ai pleuré. J’ai littéralement pleuré. Je l’ai reçue par texto, c’était très violent. Je savais que c’était une possibilité. Mais j’avais fait plein de vœux en évitant tout le nord donc ça faisait même pas partie de mes vœux. J’aurais aimé qu’on me dise lors de ma 1ère année de fac : « il y a un énorme risque que vous arriviez dans l’académie de Créteil ou de Versailles » pour être prévenue un peu plus tôt. J’aurais eu un temps d’acceptation. Et peut-être rencontrer des gens qui m’auraient dit : « t’inquiète pas, c’est pas horrible ».
Installation dans l’établissement
J’ai été bien accueillie. Surtout j’étais avec d’autres néo, de Marseille, Bayonne etc. Je me sentais moins isolée. Et ça rassure quelque part de se rendre compte qu’il y a pire que soi. Moi en 2h je suis chez moi, eux ils mettent 8h.
Les premiers mois : ce qui se passe bien, ce qui se passe mal
Le début d’année a été marqué par un changement de direction dans mon établissement. Il y avait un lourd passé avec la direction précédente donc les gens étaient assez enthousiastes d’avoir une nouvelle direction et l’ambiance était assez sympa. J’ai la chance d’avoir une super coordo, j’ai eu le temps de prendre ma place, d’avoir ma salle, de comprendre l’établissement. Le petit bémol c’est que je n’avais plus de tutrice, j’étais livrée à moi-même et c’était un peu plus délicat de demander de l’aide dans les cours.
Ça s’est globalement bien passé avec les élèves dès le départ. J’avais peur d’avoir des classes de filles car les classes sont très féminines dans l’établissement. J’avais beaucoup d’appréhension étant une fille, blonde, je me suis dit que j’allais me faire bouffer. Et en fait ça se passe très bien. Par contre j’ai une classe très difficile, sur huit, une classe de maintenance, de garçons, et j’ai beaucoup de difficultés face à certains garçons dans leur rapport à moi en tant que femme. Mais au total, clairement ça va.
Au niveau relationnel je suis très proche des élèves, ils ont mon numéro, mon mail. Ca marche très bien et ça a créé une proximité avec eux, surtout que beaucoup ont des situations familiales terribles. Mais j’ai aussi un énorme manque de recul par rapport à tout ça. J’ai toujours envie de les sauver, tous les matins j’en appelle 2 qui sont en foyer pour les réveiller.
La suite de l’histoire : ce qui s’améliore, ce qui ne s’améliore pas
Il y a une évolution, je me rends compte des problèmes que j’ai, je me rends compte que lors de la rentrée j’aurais peut-être dû être un peu plus stricte avec la classe de garçons et les aborder différemment. Je regarde le passé et je me dis « ça tu feras plus ».
C’est finalement les collègues néo-tit qui m’ont le plus aidée. Il y a une solidarité qui s’est faite avec les néo-tits. Les anciens sont habitués à voir défiler des collègues néo-tits, ils sont peu touchés par cela. Et j’ai aussi été aidée par le Sgen-CFDT.
Rester un peu ou repartir tout de suite
En fait je me plais bien. Je me revois pleurer pour mon petit Nancy-Metz… et je me rends compte que je ne reviendrai plus. La vie parisienne me plait. Je peux emmener les élèves au musée, c’est quand même énorme.
Je resterai. C’est une académie qui est belle quand même finalement. Y’a une solidarité, les assistantes sociales, les infirmières, il y a un mouvement pour aider ces jeunes. Ca me plait. J’ai aussi une classe d’accueil, je m’intéresse au FLE, je me demande si je ne vais pas passer la certification. Je vois qu’il y a plein de possibilités et je retournerai pas chez moi. Je suis contente de le dire à voix haute. La vie est bien.
Bilan de cette expérience professionnelle
Tout le monde devrait passer par là , voir un peu et aussi revenir en province pour témoigner et que le 93 ne soit plus une bête noire. La peur que j’ai eue, elle venait des autres collègues dans mon académie. Je dirais bien aux futurs collègues : « venez, tout va bien ». C’est un bilan positif quand même. Finalement c’est plus facile que mon année de stage à Nancy-Metz. Ici ils ont l’habitude de voir des jeunes, des femmes.
Témoignage de LAURA, PROFESSEURE TITULAIRE SUR ZONE DE REMPLACEMENT EN SEINE-SAINT-DENIS
Réaction au moment de recevoir l’information de l’affectation à Amiens, Créteil ou Versailles
J’ai été vraiment déçue de mon affectation mais je m’y attendais au vu de mon jeune âge et du peu de points que j’avais. Je redoutais vraiment l’académie de Créteil avec tout ce que l’on entend (gestion de classe très difficile, élèves issus de quartiers défavorisés, violence, non respect du professeur…), et encore plus la Seine St Denis. J’avais donc le sentiment que l’année scolaire allait être un vrai défi pour moi.
J’ai su ensuite mon affectation dans un collège classé Rep et dans un lycée professionnel.
J’étais très en colère car déjà que j’étais néo-titulaire et peu expérimentée, il fallait que l’on m’envoie dans une autre académie, de surcroit en Seine St Denis, que l’on m’affecte dans deux établissements différents, avec cinq niveaux nouveaux pour moi (ayant fait mon stage en lycée général), de la 4ème à la terminale !
Installation dans l’établissement
L’installation s’est bien passée.
Mes deux établissements ont organisé un temps d’accueil aussi bien pour les nouveaux professeurs que pour les nouveaux élèves, Cela m’a permis de me familiariser quelques jours avec l’établissement, son fonctionnement, et les collègues, avant de débuter les cours et cela a été très appréciable.
J’ai pu participer à diverses réunions d’informations mais aussi à des repas moins formels avec toute l’équipe et nous avons aussi organisé un tournoi sportif où chaque professeur accompagnait une petite équipe d’élève, ce fut agréable d’avoir un premier contact de ce type avec les élèves.
La hiérarchie et les collègues ont été très accueillants. On avait d’ailleurs donné mon numéro de téléphone à mes collègues d’espagnol qui m’ont joint pendant l’été, j’avais donc pu en savoir un peu plus sur mes établissements, leur manière de travailler avant de commencer et, pour le lycée professionnel, sur la partie du programme qui avait déjà été traitée avec mes futurs élèves.
Les premiers mois : ce qui se passe bien, ce qui se passe mal
Au collège, lors des premiers cours, cela s’est bien passé et j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler. Les élèves étaient calmes et agréables dans l’ensemble.
Cependant, au lycée professionnel, les cours se sont mal passés dès le début. Habituée à mon lycée de stage très calme où j’avais peu de choses à faire pour maintenir un climat propice à l’écoute et au travail, ici cela n’était plus du tout pareil, je devais déployer toute mon énergie pour établir un semblant de calme dans la classe. C’était assez épuisant moralement.
De plus, je me suis sentie démunie face au public de secteur professionnel, des élèves qui bien souvent sont ici à défaut d’avoir obtenu l’orientation qu’ils souhaitaient, des élèves en décrochage, des élèves perturbateurs, etc.
J’étais d’autant plus démunie que je suis ici du CAPES et non pas du CAPLP et n’ai donc pas été habituée à construire des activités pour des élèves du secteur professionnel. Il fallait aussi que je me renseigne sur les programmes et épreuves du baccalauréat.
Je me sentais alors dépassée par la quantité de travail à fournir par rapport à l’année de stage et étais outrée du peu de pitié qu’on a pour les néo-titulaires qu’on envoie en Seine St Denis dans deux établissements différents avec 5 niveaux nouveaux. Enfin cela, je m’y attendais en choisissant ce métier.
Cependant j’ai conscience que j’ai été affectée dans deux établissements relativement tranquilles : je ne vais pas travailler avec la peur au ventre, je ne me sens pas en danger, les élèves sont dans l’ensemble respectueux. De plus je ne me heurte pas à certains problèmes que d’autres collègues néo-titulaires peuvent rencontrer (bagarres au sein de la classe notamment), j’essaie donc de relativiser.
La suite de l’histoire :
ce qui s’améliore, ce qui ne s’améliore pas,
comment les améliorations ont été obtenues
Des améliorations en rapport avec la gestion de certains élèves difficiles ont été obtenues grâce à l’aide des collègues, des professeurs principaux de mes classes notamment, et avec le soutien de la hiérarchie. La solidarité entre collègues est vraiment un point très positif dans mes deux établissements.
Mais je me heurte toujours à des problèmes de gestion de classe en lycée professionnel surtout. Comment les intéresser ? Comment les mettre au travail ? Les maintenir relativement calmes et attentifs pour pouvoir avancer ? Je manque de clés pour pouvoir gérer ces élèves en grande difficulté. Je perds beaucoup de temps avec ces classes, on avance très lentement, je passe plus de temps à faire la police qu’à enseigner véritablement et cela ne correspond pas à l’idée que j’avais du métier avant d’arriver ici.
J’ai aussi vite appris à être efficace dans la préparation de cours de mes cinq niveaux et ne me sens donc plus dépassée.
Rester un peu ou repartir tout de suite
Je souhaite repartir le plus tôt possible de l’académie pour rejoindre pour raisons familiales mon académie de stage.
La proximité avec Paris et toutes les possibilités de sorties culturelles que cela implique est un point positif mais je ne suis pas faite pour vivre en banlieue (environnement, bruit, pollution, rythme de vie…) et souhaite retrouver un cadre de vie qui me convient mieux.
Bilan de cette expérience professionnelle
Ces derniers mois ont été compliqués pour moi du point de vue de l’adaptation, mais il auront été aussi bénéfiques aussi car ils ont permis justement d’améliorer ma capacité d’adaptation à diverses situations (gestion d’élèves, préparation en masse de cours, intégration du fonctionnement de deux établissements…)
Cela m’aura permis aussi de me rendre compte de certaines situations vraiment défavorisées, au lycée professionnel notamment, ce dont je n’avais pas eu conscience dans mon ancien établissement, et cela m’aura fait réfléchir sur comment adapter mon cours à des élèves en difficultés / démotivés, en décrochage.
Ils m’auront apporté aussi beaucoup d’expérience en matière de gestion de classe et de gestion du conflit.
Témoignage de LUCIE, PROFESSEURE DE SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES, TZR DANS L’OISE
Réaction au moment de recevoir l’information de l’affectation à Amiens, Créteil ou Versailles
J’ai rigolé. J’avais mis les académies de Versailles et Créteil dans mes premiers vÅ“ux donc j’étais persuadée d’y aller. Mais l’affectation dans ces académies s’est jouée à l’âge et, comme je suis jeune, j’ai été affectée en extension sur l’académie d’Amiens. Je me suis demandé où c’était. Finalement j’étais plutôt satisfaite car ce n’est pas trop loin de la région parisienne et je savais bien que je serai obligée de bouger. Comme j’avais bien été renseignée par le Sgen sur les règles des mutations, je m’étais préparée à partir loin de ma région.
Stratégie pour le mouvement intra quand on arrive dans une région qu’on ne connaît pas
J’en ai parlé aux collègues de l’établissement où j’étais stagiaire et l’un d’eux avait commencé sa carrière dans l’académie d’Amiens. Il m’a conseillé d’essayer d’être affectée dans l’Oise, de préférence près de Compiègne, pour pouvoir profiter de Paris (40 min en train).
J’ai aussi été très vite en contact avec un élu Sgen de l’académie d’Amiens qui m’a demandé où je souhaitais être affectée. J’ai indiqué quelques zones en poste fixe, mais j’ai aussi précisé qu’une affectation sur zone de remplacement pouvait me convenir. Le représentant du Sgen m’a donc conseillé en fonction de mes envies et de mon barème. En juin, j’ai été affectée comme TZR sur le département de l’Oise.
Installation dans l’établissement
J’ai connu mon établissement de rattachement administratif en juin. N’ayant pas d’affectation à l’année et comme aucun remplacement ne m’a été proposé pour la rentrée, j’ai effectué celle-ci dans mon lycée de rattachement. Puis la proviseure m’a autorisée à rester chez moi en attendant que le rectorat me sollicite pour un remplacement. Finalement, j’ai été appelée après 3 semaines pour remplacer une collègue dans ce lycée.
Les collègues m’ont donné des informations sur le fonctionnement du lycée, sur les pratiques pédagogiques et m’ont proposé de me transmettre leurs cours de 1ère, niveau dans lequel je n’avais jamais enseigné.
Les premiers mois : ce qui se passe bien, ce qui se passe mal
A la rentrée de septembre, je n’ai pas eu de poste pendant 3 semaines. Ce fut une période très dure : pas de travail, une région nouvelle dans laquelle je ne connaissais personne. De plus, j’étais obligée de rester sur place puisque j’étais susceptible d’être appelée pour un remplacement du jour au lendemain. Dans ces conditions, on se sent seule et c’est difficile de s’intégrer.
J’ai ensuite commencé mon remplacement (prévu initialement pour 2 semaines, mais qui s’est prolongé plusieurs fois jusqu’aux vacances de février). Je me suis bien intégrée dans l’établissement, bon contact avec les collègues. Avec certaines classes j’ai eu des difficultés d’autorité et de gestion. J’effectuais un remplacement court et les élèves le savaient.
De plus je n’avais pas de contact avec la collègue que je remplaçais, je ne savais donc pas si mon remplacement serait renouvelé ou non. J’ai donc décidé d’anticiper et de préparer mes cours au cas où l’arrêt se prolongerait (ce qui a été plusieurs fois le cas).
Le public est très différent de celui que j’avais connu l’année de stage (j’étais dans un lycée de centre ville), il y a bien plus d’élèves « à problèmes ». Mais je trouve cela intéressant car il faut s’adapter et je découvre des pratiques différentes.
La suite de l’histoire : ce qui s’améliore, ce qui ne s’améliore pas
J’attends de savoir si j’aurai un nouveau remplacement car j’aimerais terminer le programme de 1ère.
Je suis également professeure principale et je suis très contente de gérer cet aspect.
Je saurai mieux gérer un remplacement court (ce qu’il faut faire ou pas vis-à -vis des élèves).
Rester un peu ou repartir tout de suite
J’ai participé à l’inter car j’ai envie de repartir dans mon académie d’origine (Nantes). Je serai bien sûr très contente si j’obtiens satisfaction mais je suis prête à rester dans l’Oise en espérant un remplacement à l’année qui me permettrait d’habiter sur Paris.
Bilan de cette expérience professionnelle
Le bilan est positif.
Sur le plan professionnel, l’expérience est enrichissante. Je découvre un fonctionnement différent de mon académie d’origine, un autre public et des collègues qui me font découvrir d’autres pratiques. Je pense que c’est bien de bouger et découvrir d’autres établissements avant de se poser.
Sur le plan personnel, je me retrouve dans une région où je n’aurais pas pensé aller. C’est l’occasion de la découvrir, ainsi que Lille et Paris qui sont accessibles. L’intégration est facile, il y a beaucoup de jeunes enseignants qui sont dans le même situation. De plus, les vacances régulières permettent de revenir dans ma région et de voir mes proches.
Au final, je trouve que j’ai beaucoup appris sur moi-même. Je pense qu’il y a beaucoup de choses positives dans cette expérience et c’est important d’en prendre conscience.
Accompagnement Sgen-CFDT
Le Sgen m’a permis de bien maîtriser le fonctionnement des mutations et j’ai bien été accompagnée et renseignée sur toutes les questions que je me suis posées l’année de stage.
Mais je ne veux pas être syndiquée uniquement pour du service et je souhaite réfléchir sur les idées avant de décider si je continue ou non à me syndiquer et si je continue ou non à choisir le Sgen.