Les équipes pédagogiques et de laboratoire ont besoin de personnels qualifiés pour soutenir les activités expérimentales indispensables aux enseignements scientifiques et spécialisés. Or on constate des difficultés constantes de recrutement de personnels ITRF en EPLE.
Les personnels techniques de recherche et de formation (ITRF) font partie de cette grande communauté éducative. Ne les oublions pas !
Le « Grenelle de l’éducation » devait valoriser tous les métiers de l’éducation. Il laisse encore apparaitre des lacunes…
L’invisibilité pour les personnels ITRF en EPLE.
Des difficultés pour pourvoir les postes à la hauteur des besoins
ITRF, enseignant.e.s scientifiques ne peuvent plus fonctionner en mode dégradé. C’est pénaliser les équipes dans leur pratique auprès des élèves et appauvrir les activités expérimentales, scientifiques, technologiques mais aussi professionnelles.
Il est temps de remédier à la chronicité des vacances de poste.
Le Sgen-CFDT demande que l’on tienne compte de la mise en place de la réforme du baccalauréat, des nouveaux programmes, des effectifs élève, de la création de nouvel établissement, des filières spécialisées… autant de définition nécessaire aux redéploiements de personnel qualifié…
Dans des grandes villes aux loyers couteux, de plus en plus d’agents ont des difficultés pour se loger. Il y a de plus en plus de « travailleurs pauvres ». Le cout financier, simplement pour se loger, reste un frein à pourvoir de nombreux postes.
Avec la pandémie, les accès aux différents concours se sont trouvés modifiés.
Le Sgen-CFDT demande d’utiliser le plus largement possible les listes complémentaires tout au long de l’année.
L’attractivité du métier en question
Le métier de personnel ingénieur technique de recherche et de formation (ITRF) en EPLE n’attire plus et ce pour de multiples raisons :
- La faiblesse des rémunérations pour des « attendus qualifiés »: salaire en catégorie C trop faible, perspective de carrière tronquée par des tassements de grille, peu d’accès en catégorie A…
- Les rythmes cadencés, alternés sur de forte amplitude horaire allant jusqu’à 43h/semaine restent très contraints par des structures parfois peu adaptées à la planification (manque de salles spécialisées, emploi du temps trop complexe…).
- Des laboratoires encore trop peu ergonomiques, sécurisés et sécurisants… en attente de rénovation…
- L’investissement professionnel peu reconnu voire absent par des promotions tombant au compte goutte, un régime indemnitaire en décrochage avec la réalité des tâches insalubres et des conditions de pénibilité.(amplitude horaire, polyexposition, port de charge lourde…).
Perspective de carrière et de rémunération pour les personnels ITRF
La montée en compétence ne trouve actuellement que très peu de réponse financière, ni statutaire pour une plus juste reconnaissance des fonctions occupées et connaissances sollicitées (maintenance informatique, gestion de projet, suivi d’activité, encadrement, testing, …).
Les ITRF en EPLE sont présents sur toutes les échelles des catégories C, B et A. Mais, on constate de réelles difficultés pour accéder à la catégorie A par la mise en concurrence avec des agents exerçant dans d’autres types d’établissement. Les changements de corps sont pourtant le gage d’une reconnaissance des compétences sollicités au quotidien par tous ces personnels.
Néanmoins l’augmentation des taux de promotion / promouvables dès 2022, devraient permettre un parcours amélioré entre deux grades chez les catégories B et C.
D’autre part, le Sgen-CFDT revendique les possibilités d’un mouvement à date pour les techniciens dans toutes les académies.
L’attribution de nouvelles taches doit pouvoir être également plus largement et facilement indemnisée, reconnu dans les CREPS (compte rendu d’entretien professionnel), la révision des fiches de poste pour toutes les catégories de personnel sans distinction.
La pénibilité et les insalubrités restent réelles
Les constats restent réels et les compensations à construire…
- Forte amplitude horaire journalière et hebdomadaire,
- Poly-exposition aux produits chimiques, charges lourdes, taches répétitives non prise en charge de manière régulière par la médecine préventive.
- De nombreux départements scientifiques restent en attente de rénovation/de réhabilitation.
Les personnels conscients de la complexité de leur mission, des poly-exposition aux produits chimiques, aux charges lourdes, des amplitudes horaires fortes demandent une plus juste reconnaissance de leur condition de travail.