Ce mercredi 12 septembre 2018 s'est tenue, dans les locaux de l'immeuble des fédérations CFDT, la conférence de presse de rentrée du Sgen-CFDT. Une thématique principale était retenue : la présentation des résultats de l'enquête menée début 2018 auprès des stagiaires enseignant·es et CPE.
Dans un second temps, une conférence de presse commune à la FAGE et au Sgen-CFDT a tiré le bilan provisoire de la loi ORE et de ParcourSup en particulier (quelques chiffres sur Parcoursup au 12 septembre 2018 extraits du dossier de presse ; voir aussi la seconde partie de notre fil twitter ; lire la tribune commune Pour un nouveau modèle d’enseignement supérieur et de recherche !)
Ce que nous disent les stagiaires
(cliquer sur les diapositives pour les agrandir)
Pour en savoir plus : l’enquête, d’autres résultats détaillés et des propos de stagiaires
(extraits du dossier de presse de la conférence de presse)
une thématique qui nous paraît particulièrement importante
La conférence de presse a été introduite par un propos liminaire de Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT :
« Comme très souvent, nous avons choisi de centrer notre conférence de presse sur une thématique qui nous paraît particulièrement importante pour les personnels et pour le système d’éducation et de formation.
Le Sgen-CFDT a toujours défendu le principe qu’enseigner est un métier qui s’apprend (avec les IUFM, puis l’universitarisation, la mastérisation, les ESPE). Ce métier n’est pas un métier d’exécution, pas un métier de mise en œuvre de bonnes pratiques. Nous devons reconnaître et former des professionnels qui sont des praticiens et praticiennes réflexifs en capacité d’ajuster leur geste professionnel en situation afin de mener à la réussite les élèves. Les ESPE étant installées depuis 5 ans, il est temps d’envisager leur évolution. Et d’ailleurs le sujet est désormais sur la table du gouvernement. Nous n’avons pas attendu cette actualité politique pour y réfléchir.
Pour le Sgen-CFDT, construire cette évolution des ESPE et de la formation des enseignants doit s’appuyer non seulement sur des expertises pertinentes mais aussi sur la parole des acteurs et actrices de la formation. C’est ainsi que nous construisons nos propositions, et c’est la démarche CFDT :
– par l’analyse des rapports et études (comme les rapports Filâtre – FTLV et celui de cet été)
– et par la prise en compte de la parole des acteurs, ici les étudiant·es en master MEEF et les formateur·trices en ESPE : après une enquête auprès des stagiaires enseignants et CPE en M2, nous allons lancer une enquête auprès des formateurs et formatrices ;
– tout ceci débouchant sur l’élaboration de nos propositions avec nos militant·es, de façon démocratique, avec une réflexion et des débats renseignés.
À travers ces enquêtes « Parlons formation » et nos analyses, nous portons des propositions pour la formation des enseignants qui actualisent celles déjà connues à ce sujet, puisque nous avions diffusé une motion adoptée par notre congrès en mai 2016. »
les grandes orientations proposées par le Sgen-CFDT
En conclusion de la première partie de la conférence de presse, Catherine Nave-Bekhti a résumé les grandes orientations proposées par le Sgen-CFDT sur le sujet, que vous retrouverez détaillées dans le dossier de presse à télécharger :
Pour le Sgen-CFDT, la première question à traiter, si l’on souhaite améliorer la formation des enseignant·es, consiste à préciser les caractéristiques professionnelles que l’on veut. Pour nous, poursuivre la démocratisation du système d’éducation et de formation suppose de former des professionnel·les capables d’ajuster leurs gestes professionnels aux besoins de tous les élèves. Il faut donc à l’école des praticiens et praticiennes réflexifs. C’est une exigence qui doit être martelée à l’heure où certains sont tentés de réduire le métier enseignant à celui d’opérateur de procédures venues d’en haut.
C’est de cette exigence que découlent les principes de formation et de recrutement qui nous guident :
– universitarisation et mastérisation à conforter pour assurer une formation par la recherche pour tous les personnels d’enseignement et d’éducation,
– formation en alternance et rémunérée avec une meilleure articulation des lieux de formation,
– formation continuée pour mieux répartir la formation et dédensifier la formation afin qu’elle soit mieux vécue par les stagiaires et les formateurs et formatrices,
– des modalités de recrutement qui ne cassent pas la formation et qui sont assises sur des épreuves professionnelles.
Vous l’avez compris : pour le Sgen-CFDT, il faut conforter les ESPE et masters MEEF, il faut conforter un modèle professionnel d’enseignant·es dont l’expertise didactique et pédagogique est construite par une formation universitaire en alternance et reconnu par l’employeur dans la rémunération, la carrière mais aussi le mode de pilotage du système d’éducation et de formation. »