Suite aux revendications des personnels de direction Sgen-CFDT, la DGRH du ministère nous a reçu lundi 1er avril dans le cadre d'un groupe de travail qui nous a permis d'aborder la nécessaire revalorisation de notre métier, dont les missions sont de plus en plus nombreuses.
La revalorisation de nos métiers doit passer par la prise en compte de la réalité de nos terrains d’exercices et par la refonte de l’IF2R.
Aussi, après le groupe de travail sur la révision des catégories d’établissement, est venu celui qui concerne le traitement indiciaire lié à nos promotions comme nos mutations, impliquant une réflexion de fond sur notre évaluation.
Une revalorisation qui doit passer par une objectivation des situations professionnelles
Quelle que soit la taille des établissements, certains gestes professionnels sont incompressibles et relèvent de la responsabilité du chef d’établissement. Soucieux des conditions de travail de tous les personnels de direction, le Sgen-CFDT a rappelé qu’il était important de porter un regard attentif aux établissements scolaires qui n’étaient pas dotés d’adjoint et dont la charge de travail pouvait demeurer néanmoins très semblable.
Une évaluation qui doit être en capacité d’identifier les acteurs et leur potentiel
Pour atteindre un tel objectif, que le Sgen-CFDT soutiendra, il conviendra de modifier la forme actuelle de l’évaluation. En effet, cette dernière repose actuellement sur le décret du 28/07/2010 qui en fixe le principe général et par l’arrêté du 07/08/2012 qui en modifie le rythme pour la rendre triennale.
La lettre de mission est alors déterminante et peut, suivant l’évolution de carrière des personnels de direction, s’intercaler et devenir incohérente avec son évaluation de mobilité. Aussi, le ministère propose qu’une lettre de mission soit établie à chaque nouvelle nomination. Ce dispositif, s’il s’accompagne d’un entretien annuel plus léger adossé au bilan pédagogique annuel actuel, pourrait s’avérer plus pertinent et permettre à l’évaluateur une meilleure perception des qualités de l’agent lors d’une demande de mobilité.
Le Sgen-CFDT revendique une lettre de mission conjointe à l’équipe de direction qui permettrait de parfaire l’ensemble de ce nouveau dispositif d’évaluation
Une évaluation des adjoints sincère et garantie
Même si la DGRH demeure consciente que les chefs d’établissement ne sont pas les supérieurs hiérarchiques des adjoints, elle souhaite que ces derniers puissent être placés comme les premiers évaluateurs de leurs adjoints. Pour le Sgen-CFDT, cela sera rendu possible si ces derniers ont la garantie d’une validation de leur évaluation annuelle ou triennale par les DASEN. Si nous reconnaissons la pertinence de l’évaluation par le N+1, la validation par le N+2 doit demeurer garantie pour éviter toute dérive.
Une indemnité en adéquation avec nos missions et nos évolutions de carrière
Si la partie liée aux résultats pourra, grâce aux évolutions de notre système d’évaluation évoquées ci-dessus, trouver une issue favorable, la part fonctionnelle est directement liée à la catégorie de l’établissement d’exercice et donc plus complexe à faire évoluer…
Néanmoins, le Sgen-CFDT est en demande d’une refonte globale de l’IF2R pour répondre de manière plus adéquate aux réalités des missions des personnels de direction, acteurs de terrain et piliers du changement.
Le ministère a entendu cette demande et propose que la part F liée à la responsabilité et donc à la catégorie soit revue en permettant un ajustement annuel et académique et pour la part R liée aux résultats que cette dernière soit plus modulable et moins à la défaveur des collègues adjoints de lycée de catégorie 4 ou 4EX qui deviennent principaux de catégories 1 et 2.
Des intentions attendues par la profession dans un calendrier rapide
La DGRH est consciente que ces avancées devront s’effectuer rapidement et des rendez-vous vont être programmés pour :
- Modifier le décret du 07/08/2012 et rétablir le rythme des entretiens professionnels annuels
- Modifier par décret le texte qui régit l’IF2R