L'inspection générale (IGESR) a publié en janvier 2021 un rapport sur les PFMP, après n'avoir interrogé que des DDFPT...
La DGESCO a organisé une multi latérale sur ce sujet le 09 décembre 2021. La véritable question est pourquoi faire ? Que se cache-t-il derrière les questionnements du ministère ?
Le 9 décembre 2021, la DGESCO a organisé une multilatérale sur les périodes de formation en milieux professionnelles (PFMP). Les PFMP sont actuellement encadrées par la circulaire n° 2016-053 du 29-3-2016. Celles-ci doivent développer, améliorer et valoriser la formation professionnelle en alternance.
PFMP : Un manque d’efficience selon l’Inspection générale
L’IGESR constate des insuffisances dans l’accompagnement des élèves dans leur parcours professionnel en entreprise. Elle pointe sévèrement le manque d’efficience des PFMP à toutes les étapes de leurs mises en œuvre. Elle relève des dysfonctionnements lors de la préparation, la recherche, le conventionnement, le suivi, la régulation et l’exploitation pédagogique.
Lors de l’université d’été 2021 sur les liens entre l’école et l’entreprise, le ministère a souhaité faciliter les relations avec l’entreprise. Il souhaite augmenter qualitativement et quantitativement les opportunités d’alternance pour les stages ou l’apprentissage.
Ces éléments ont très probablement incité le ministère à s’interroger sur les PFMP.
Le Sgen-CFDT soutient une pédagogie de l’alternance comme un dispositif de formation à part entière. Les PFMP sont avant tout des situations de formation en plus d’être des situations de travail en entreprise. Elles participent à l’acquisition des compétences professionnelles et transversales.
Pour le Sgen-CFDT, la réussite des PFMP passe par une bonne coopération entre tous les acteurs de l’école et de l’entreprise.
PFMP : La circulaire de 2016 remise en cause
Le rapport de l’IGESR reconnait des dualités récurrentes entre enseignement pratique et théorie, entreprise et école, enseignement professionnel et général…
Il est toutefois difficile de dire ce qui ne va pas dans la circulaire de 2016 qui permettrait de lever ces freins.
Le questionnement des participants par le ministère sur les différentes phases de la mise en œuvre des PFMP, a été très approximative. Néanmoins, on devine une intention d’assouplir le rythme des périodes de stage.
Les pistes évoquées par le ministère manquaient de clarté :
- départs décalés par demi groupe
- stages filés 1 jour par semaine
- PFMP sur les vacances
- nombres de séquences par cycle de formation
- individualisation des annexes pédagogiques adossés aux conventions pour se rapprocher des besoins de l’entreprise.
Des hypothèses assez floues qui renforcent les craintes et les soupçons. Que nous cache le ministère ?
Ce que porte le Sgen-CFDT
Pour le Sgen-CFDT, les équipes ont surtout besoin de temps. Prendre en main et améliorer les actuels dispositifs pédagogiques de la TVP, PFMP comprises, percute le cadre réglementaire et culturel permis par le statut.
Une démarche globale, inscrite dans le projet d’établissement, de redynamisation des relations « Lycée – Entreprises » doit associer le Conseil Pédagogique, le DDFPT et les enseignants du domaine professionnel et du domaine général.
Développer la formation et la préparation à l’insertion professionnelle, notamment grâce aux PFMP, demande du temps de concertation dans les équipes. Cela demande aussi des outils facilitateurs, tels que des listes d’entreprises partenaires, de la formation à la connaissance des métiers, de la formation à l’alternance…
À l’instar du Sgen-CFDT, nombreuses sont les organisations syndicales qui réclament du temps de concertation intégré dans les services. Temps, garantissant de meilleures conditions de travail au service des élèves.