Pour le Sgen-CFDT, la période de suspension de la procédure durant les congés d'été, même de 4 semaines au lieu des 3 initialement prévues, n'est toujours pas acceptable. Cette mesure reflète la méconnaissance du fonctionnement d'un EPLE, et l'absence de dialogue social qui a précédé cette décision.
Quelques jours après la présentation de la phase complémentaire de Parcoursup, où en est-on ?
Le ministère de l’Éducation nationale a informé les organisations syndicales représentant les personnels de direction que, pour les EPLE, la période d’été où il ne serait pas donné de réponses aux candidat·es en STS ou en CPGE passerait de 3 à 4 semaines.
Ne nous y trompons pas, c’est le feu croisé des critiques de l’ensemble des organisations syndicales représentatives qui a entrainé des modifications du projet, le reste étant de la communication préélectorale.
Le Sgen-CFDT a de son côté interpellé les cabinets des deux ministères dès qu’il a eu connaissance des modalités de la phase complémentaire de Parcoursup concernant les établissements du 2nd degré. Il venait d’être demandé aux EPLE d’indiquer les 3 semaines d’été durant lesquelles il ne serait pas répondu aux candidat·es à une place en STS ou CPGE.Pour le Sgen-CFDT, la période de fermeture des EPLE pour les congés d’été, qui passe de 3 semaines à 4 semaines, n’est toujours pas satisfaisante. Cette mesure reflète la méconnaissance du fonctionnement d’un EPLE et l’absence de dialogue social qui a précédé cette décision.
Pour le Sgen-CFDT, cela n’est toujours pas satisfaisant.
Une méconnaissance du fonctionnement des EPLE
Les périodes de fermeture des EPLE pendant les congés d’été ont déjà été arrêtées en conseil d’administration et communiquées aux DASEN et aux Recteurs.
Les personnels de direction ne disposent d’aucun secrétariat ni de service de vie scolaire pendant les congés d’été, en général du 13 juillet au soir au 23 août. Ils n’ont pas à assumer des décisions imprudentes et improvisées.
Ce n’est pas une plate-forme qui peut et doit fixer le temps de travail et les congés des personnels de direction.
La période du 20 juillet au 20 août n’est pas d’une importance capitale pour les candidat·es à l’enseignement supérieur dans le cadre de Parcoursup. Il semble que cette période de 3 semaines étendue à 4 semaines relève plus d’un élément de communication et d’une volonté d’affichage que du souci d’une réelle efficacité au bénéfice des futur·es étudiant·es .
Un problème de méthode
Cette annonce soudaine de la plateforme Parcoursup témoigne du déficit de dialogue au sein du ministère de l’Éducation nationale.
Les représentants des personnels n’ont pas été associés dans un cadre clair à la préparation des décisions qui les concernent et qui impactent directement leurs conditions de travail : c’est un vrai dialogue social et non la cogestion qui permettra de protéger effectivement les personnels de direction.
Les propositions du Sgen-CFDT
Pour cette année
- Que le plus grand nombre de bachelier·es soient affecté·es dans les formations d’enseignement supérieur demandées avant le 14 juillet ;
- Libérer d’obligations de jury et de correction d’examens et concours celles et et ceux qui doivent traiter les dossiers de STS et CPGE arrivant début juillet dans les établissements ;
- Suspendre, dans les EPLE, la procédure Parcoursup du 20 juillet au 20 août ;
- Reprendre la procédure après le 20 août en fusionnant les affectations de la CAAES (Commission Académique d’Admission à l’Enseignement Supérieur) et de la phase complémentaire.
Pour l’an prochain
- Faire un bilan partagé du déroulé de Parcoursup dès la fin de la phase complémentaire (en relation avec le comité éthique et scientifique de Parcoursup) ;
- Engager une véritable concertation pour faire évoluer Parcoursup en fonction de l’évaluation qui aura été effectuée ;
- Accélérer la procédure d’affectation des élèves ;
- Définir un calendrier qui prenne en compte la réalité des EPLE.
Une reconnaissance des personnels de direction
Sans leur investissement et sans l’investissement des enseignant·es et des personnels des lycées, rien n’aurait été possible.
Le Sgen-CFDT demande à ce que le travail supplémentaire accompli par les personnels de direction des lycées pour la mise en œuvre de Parcoursup soit reconnu de façon concrète et significative.