La préparation du rendez-vous de carrière, si elle est importante pour l'évalué, est aussi très importante pour les évaluateurs, qui eux aussi ont à préparer l'entretien.
La préparation concerne également les évaluateurs
La préparation du rendez-vous et des entretiens avec l’inspecteur et le chef d’établissement est nécessaire pour l’enseignant, mais aussi pour les évaluateurs qui doivent eux aussi préparer l’entretien sur les bases transmises : pour cela ils est nécessaire que les évaluateurs soient formés à l’entretien professionnel.
L’inspecteur menait déjà des entretiens individuels règlementaires, au contraire du chef d’établissement.
L’inspecteur conduisait déjà des entretiens
Si pour l’inspecteur, il y avait déjà un entretien qui suivait l’inspection en classe, la nature de l’entretien dans le cadre du rendez-vous de carrière doit évoluer en permettant à l’évalué de se positionner de façon beaucoup active qu’auparavant.
La nature de l’entretien entre l’inspecteur et l’enseignant doit évoluer
L’enseignant, s’il le souhaite, peut se livrer à un Auto-Positionnement sur les items du référentiel de compétences des enseignants qui ont été retenus pour le rendez-vous de carrière. Cela permettrait un dialogue d’une toute autre nature : en effet, ce ne sont pas des documents de contrôle que l’enseignant remettra à son inspecteur mais le fruit d’une réflexion sur sa pratique, assise sur le référentiel de son métier.
A cet Auto-Positionnement pourra s’ajouter un « compte rendu d’activité » qui aura pour objectif de mettre en évidence une problématique spécifique, une expérimentation, un constat.
On passera ainsi de l’observation d’une heure de cours à un échange autour du questionnement d’un enseignant dont tous les efforts sont dirigés vers la réussite de tous ses élèves.
Pour le chef d’établissement, l’entretien avec un enseignant est une nouveauté.
En effet, l’évaluation antérieure qui s’effectuait sous forme de notation administrative s’articulait autour de critères discutables :
- Ponctualité/Assiduité qui renvoyaient au contrôle.
- Autorité/Rayonnement qui faisait essentiellement appel à de la subjectivité.
Il n’y avait pas d’entretien obligatoire et les pratiques étaient très diverses en fonction de la personnalité du chef d’établissement.
Désormais l’entretien est obligatoire et exige donc une nouvelle relation entre l’enseignant et son chef d’établissement.
La transmission de la préparation de l’enseignant au chef d’établissement permet que ce dernier prépare et organise le déroulement de l’entretien en fonction des éléments qui lui seront communiqués.
L’enseignant n’est donc pas dans une posture passive où il répond à des questions et rend compte exclusivement mais dans la posture active d’un entretien entre deux professionnels de l’éducation.
Il s’agit d’un entretien entre deux professionnels de l’éducation
Le dialogue s’articulerait autour de l’Auto-Positionnement et/ou du compte rendu d’activité(s) que souhaite partager l’enseignant avec le chef d’établissement. On a trop longtemps opposé des considérations dites d’ordre pédagogique et d’ordre administrative alors qu’elles sont intimement liées.
Conduire un entretien nécessite une formation
Les inspecteurs comme les chefs d’établissement doivent être formés à la conduite d’entretiens professionnels au sein duquel l’écoute active doit être privilégiée.
En effet, la qualité des entretiens déterminera de leur légitimité auprès des personnels qui seront concernés.
Les corps d’inspection et de direction auront à permettre à l’enseignant de formuler ses réflexions et ses propositions pour le soutenir au mieux dans son enseignement et améliorer le fonctionnement global de l’établissement.