Projet de circulaire des professeurs documentalistes : la démarche du Sgen‑CFDT

 [Cet article a été conçu par Emmanuelle Candela, Christine Delbos et Catherine Frichet, enseignantes documentalistes et adhérentes au Sgen-CFDT.]

Un chantier ouvert en juin 2016

Le chantier de la réécriture de la circulaire de missions des professeurs documentalistes de 1986 s’est ouvert en juin 2016.

Le Sgen-CFDT fait partie des organisations qui ont demandé la réécriture de cette circulaire. Nous étions présent·es dès la réunion préparatoire qui s’est tenue le 5 juillet 2016 (voir le 1er compte-rendu intitulé : « mission des profs-docs : le travail démarre enfin »).

Cette circulaire doit être un cadre permettant au professeur documentaliste de mener à bien et de manière équilibrée ses différentes missions. Nous la voudrions pratique, inscrite dans la réalité du terrain, mais aussi ambitieuse. Elle doit :

• Sécuriser les collègues dans leur travail au quotidien ;
• Conforter leur rôle pédagogique propre et au sein des équipes éducatives.

C’est dans un esprit de travail et de dialogue constructif que nous participons aux différentes concertations. L’objectif est de toujours chercher à établir le plus grand dénominateur commun entre les positions des différentes organisations.

La première version de la circulaire proposée par le ministère était prometteuse. Elle mettait en effet en avant la professionnalisation du documentaliste, mais aussi son rôle pédagogique et sa contribution à l’Éducation aux Medias et à l’Information (EMI). Cependant, elle ne faisait pas référence aux compétences communes à tous les enseignants et ne permettait pas de dégager un profil clair et cohérent du métier (voir le compte-rendu n°2 : « Missions des profs-docs : nous proposons, discutons et contribuons ! »).

Une nouvelle mouture inquiétante

A l’issue du 3ème groupe de travail ministériel nous sommes sortis peu rassuré.es :

Inquiétudes car :

• Toujours pas de références aux compétences communes partagées avec les autres enseignants, et en premier lieu « accompagner chaque élève dans la construction de son parcours de formation » ( le référentiel professionnel des métiers du professorat et de l’éducation de 2013) ;
• Le champ d’intervention pédagogique et éducatif du prof doc est plus large que l’EMI et cela doit être nettement affirmé. D’autre part, la mise en œuvre de l’EMI ne doit pas reposer sur les seuls professeurs documentalistes ;
• Risque d’accumulation de nouvelles missions.

Le texte doit encore être simplifié et rééquilibré (entre la partie portant sur la politique documentaire et la partie pédagogique) afin de faire ressortir les missions qui sont les nôtres sur le terrain.